L’ÉQUIPEMENT
DU PARFAIT
LÉGIONNAIRE
L’ARMURE
(lorica)
La lorica segmentata était
constituée de bandelettes de
métal maintenues entre elles
par des courroies de cuir. Mais
une autre cuirasse fut portée
par les soldats à la fi n de la
République : la lorica hamata,
une cotte de mailles. Elle était
constituée de 20 à 30 000
anneaux de fer enlacés.
LE CASQUE
(cassis)
Le modèle le plus répandu
sous la République fut le
«Montefortino» qui se ca-
ractérisait par un cône épou-
sant la forme du crâne. Muni
d’un imposant garde-joues
visant à protéger le visage,
il était aussi constitué d’un
couvre-nuque et d’un bou-
ton sommital auquel pouvait
se fi xer une crête.
LA TUNIQUE
(vestitus)
Identique à celle des civils, le
plus souvent blanche, elle
devait être accompagnée
d’une bande d’étoff e mettant
en valeur le ceinturon (cin-
gulla), auquel était fixé le
fourreau. Pour se démarquer
des fantassins, les centurions
(officiers) la recouvraient
d’une écharpe de couleur.
LE GLAIVE
(gladius)
Lors de la deuxième guerre
punique, les légionnaires
s’inspirèrent des glaives de
leurs ennemis celtibères, plus
performants. Ils s’équipèrent
d’un gladius de 70 à 80 cm de
long, avec une lame à double
tranchant. Le pommeau et la
garde en bois, ainsi que la poi-
gnée en os leur permettaient
une meilleure prise en main.
LES SANDALES
(caligae)
Elles étaient constituées de semelles en cuir
et de lamelles entourant le pied. Si ces chaus-
sures se révélèrent excellentes pour marcher
sur des kilomètres, elles n’évitaient pas les
blessures et glissaient sur les dallages de
pierre. C’était le point faible du légionnaire.
LA LANCE ET LE JAVELOT
(pilum)
Après la réforme de Marius, la lance n’était
plus utilisée que par la cavalerie et les co-
hortes auxiliaires. Toutes les unités d’infan-
terie étaient en revanche équipées de deux
javelots (pilum), conçus uniquement pour être
lancés. Mesurant jusqu’à 130 cm de long,
elles pouvaient atteindre une cible à 30 m.
Avec la réforme dite marienne (107 av.
J.-C.), l’équipement s’est standardisé,
perfectionné, voire personnalisé,
à l’image du bouclier qui pouvait être
aux initiales de son utilisateur.
LE BOUCLIER
(scutum)
Cette protection en métal
mesurait 128 cm de haut pour
64 de large. Elle comportait,
dans sa partie intérieure,
une barre en bois dur (spina)
destinée à renforcer la résis-
tance de l’umbo (la coque
métallique). Sur chaque bou-
clier était inscrit le nom du
soldat et de son unité.
Iberfoto/Roger-Viollet
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