Investir, le Journal des Finances / N° 2377 / 27 juillet
08 / ÉVÉNEMENT
MÉDIAS-PUBLICITÉ
Vivendi Universal Music, une
future mariée de plus en plus belle
à travers les opérateurs de télé-
coms, ils sont désormais moins
de 4,6 millions, alors que Netflix
en compte de 5,5 à 6 millions. Les
droits de la Ligue 1 de football
sont encore détenus pour un an,
puis un accord de distribution
pourrait être passé avec le nou-
veau détenteur, Mediapro. Heu-
re u s e m e n t , l e n o m b re d e
souscripteurs s’étoffe en Afrique.
L e g r o u p e a r é c e m m e n t
annoncé une acquisition au
Nigeria, incluant un producteur
de vidéos à bas coût, Rok Stu-
dios, et quatre chaînes venant
compléter les deux créées par
Canal + (Nollywood TV). Le
n o m b r e d ’a b o n n é s d a n s
le monde va dépasser 20 mil-
lions fin 2019, dont 3 millions
venant du rachat de l’agrégateur
de chaînes M7. Cette acquisition
devrait être bouclée pour 1 mil-
liard d’euros en septembre.
Concernant Universal Music, sa
performance semestrielle a été
excellente. La forte hausse des
droits versés par les plateformes
de streaming (+ 25,5 %, à don-
n é e s c o m p a r a b l e s , s o i t
1.567 millions d’euros) explique
la hausse de la marge opération-
nelle (+ 2,4 points, à 14,8 %), ali-
mentée aussi par un pic des
ventes sur support physique
(+ 15 %, à 438 millions), en parti-
culier au Japon. Mais ce créneau
reste bien sûr en déclin structu-
rel ainsi que les téléchargements
(– 15,6 %, à 212 millions). Parmi
les succès du semestre, on peut
citer la bande originale du film
A Star is Born et l’album 7 Rings
d’Ariana Grande. Le streaming
dope les ventes dans les pays
émergents et permet de rentabi-
liser les fonds de catalogues.
- J.L. C.
NOTRE CONSEIL
l
ACHETER : le processus
de cession d’une part
minoritaire d’Universal Music suit
son cours avec la désignation des
banques conseil. Il pourrait abou
tir courant 2020.
Objectif : 32 € (VIV).
Prochain rendezvous : le
17 octobre, revenus trimestriels.
L
e groupe a publié des
comptes semestriels satis-
faisants, se traduisant par
un résultat net ajusté de 554 mil-
lions d’euros, en hausse de 40,8 %.
La consolidation d’Editis, à partir
du 1
er
février, a eu peu d’impact,
car sa rentabilité se concentrera
d’autant plus au second semestre
cette année qu’une réforme des
programmes du lycée aura un
effet à la rentrée. Editis déve-
loppe son outil d’impression de
livres à la demande, Copernics, et
son catalogue de livres audio
sous la marque Lizzie.
Du côté de Groupe Canal +, la
marge d’exploitation s’est amé-
liorée de 0,7 point, à 9,3 %. En
retirant les frais de restructura-
tion, en baisse, la marge s’est en
fait contractée de 0,3 point, à
9,4 %. Le coût du plan de départs
volontaires annoncé, le cin-
quième depuis 2001, n’est pas
précisé, mais pèsera au second
semestre. Les effectifs seront
réduits de 492 personnes au
maximum (– 18,9 %). Le parc
d’abonnés continue de s’effriter
en France. Hors ceux recrutés
SERVICES INFORMATIQUES
Dassault Systèmes Des semestriels
meilleurs que prévu, le titre grimpe
P
our un groupe comme
Dassault Systèmes, qui a
vu sa valorisation bour-
sière tripler en cinq ans, impres-
sionner une fois encore la
communauté financière relève
de la gageure. C’est pourtant ce
qu’a réussi à faire le groupe en
publiant ses résultats semes-
triels, le 24 juillet. Dans une note,
Goldman Sachs a souligné une
croissance et une marge opéra-
tionnelle « meilleures que prévu »
ainsi qu’un objectif de marge
opérationnelle pour l’année
« dans le haut de la fourchette ».
Pour des raisons d’effets de
change, le groupe a même relevé
à la hausse son objectif de crois-
sance des bénéfices par action
en 2019.
AUTOMOBILE DYNAMIQUE
De quoi propulser le titre au som-
met du Cac 40 dans les premiers
échanges après la publication,
avec une hausse de plus de 4 %.
« Nous avons eu deux évolutions
plus favorables que prévu : la crois-
sance organique de 9 % des logi-
ciels, y compris du chiffre d’affaires
récurrent lié aux souscriptions – il
représente, selon les trimestres,
entre 70 % et 75 % du chiffre d’affai-
res logiciels, proportion qui va
grimper avec Medidata, déjà à
100 % en souscription –, et la pro-
gression de 30 % des services, qui
représentent 15 % des revenus, ce
qui reflète la solidité des affaires »,
indique Pascal Daloz, directeur
financier du groupe. A noter
aussi la croissance de 52 % de la
3DExperience qui concentre
désormais un tiers des logiciels,
une proportion en hausse de
6 points par rapport à fin 2018.
Par zones géographiques, c’est
surtout les Amériques qui ont
porté la croissance, grâce aux
acquisitions. « En organique, c’est
l’Europe (à l’exception de l’Allema-
gne et de l’Est) et l’Asie, en particu-
lier la Chine et l’Inde, qui ont été
dynamiques. Le secteur automobile
reste moteur, en Allemagne, avec
l’accélération sur l’électrique qui
oblige cette industrie à reconcevoir
l’ensemble des véhicules, et en
Chine, avec les besoins d’améliora-
tion de la productivité pour com-
penser la baisse des volumes »,
explique Pascal Daloz. L’automo-
bile restera le premier secteur du
groupe, mais l’aéronautique sera
supplantée par les sciences de la
vie après l’intégration de Medi-
data, prévue en fin d’année.
- C. M.
NOTRE CONSEIL
l
ACHETER : certes, le titre
a gagné 33 % depuis le
début de l’année et se traite main
tenant à près de 40 fois ses résul
tats estimés pour 2019. Mais, sur
un an, la progression est bien
moins impressionnante, à 8 %. Par
ailleurs, la trésorerie nette est
considérable, ce qui amène à
mettre en valeur un autre ratio,
celui de la valeur d’entreprise sur
l’excédent brut d’exploitation, ou
VE/Ebitda. A près de 15 fois, il n’est
pas aussi déraisonnable que le
traditionnel ratio de PE. La valeur
présente donc encore un intérêt.
Objectif : 165 € (DSY).
Prochain rendezvous : le
24 octobre, publication des
résultats du troisième trimestre.
Destauxde change
avantageux
Révisiondu BNPA 2019
Hypothèse
de change
Avril Juillet
De9%
à 11 %
De11 %
à12 %
1€=1,17$1€=1,15$
ÉQUIPEMENT TECHNOLOGIQUE
STMicroelectronics A la traîne par
rapport à ses concurrents
pour atteindre 2,17 milliards de
dollars. Pour le troisième trimes-
tre, le groupe table même sur
une nouvelle accélération de la
croissance de son chiffre d’affai-
res. Néanmoins, si l’on compare
la performance du deuxième tri-
mestre avec celle réalisée sur la
même période de 2018, le cons-
tat est nettement moins flatteur,
les ventes ayant décliné de 4,2 %
dans l’intervalle. « L’entreprise a
enregistré des ventes en baisse sur
les puces analogiques, les micro-
contrôleurs et les circuits intégrés,
ce qui a été partiellement com-
pensé par la croissance dans les
composants pour l’automobile, les
systèmes électromécaniques et les
capteurs. »
Le groupe a en outre accusé un
fort repli (– 10,2 %) de son résul-
tat net au deuxième trimes-
tre 2019, à 160 millions de
dollars. STMicroeletronics a
revu à la baisse son objectif de
chiffre d’affaires pour l’exercice.
Le groupe franco-italien vise
désormais des revenus compris
entre 9,35 et 9,65 milliards de
dollars pour cette année contre
un précédent objectif fixé entre
9,45 et 9,85 milliards, a indiqué
STMicroelectronics.
Le compartiment des semi-con-
ducteurs se retrouve au cœur du
bras de fer commercial entre la
Chine et les Etats-Unis, qui
frappe de plein fouet les clients
industriels des grands fournis-
seurs de composants. STMicroe-
lectronics fait également les
frais des tensions sur les prix, ce
qui explique en partie le recul de
sa marge brute à 38,2 % fin juin
contre 40,2 % au deuxième tri-
mestre 2018. - K. T.
NOTRE CONSEIL
l
VENDRE : le titre ne se
paie pas cher par rapport
à ses ratios historiques moyens,
mais nous considérons qu’il est
encore un peu tôt pour se reposi
tionner sur le dossier. Nous res
tons dans l’attente de signes
permettant d’entrevoir une amé
lioration des conditions de mar
ché (STM).
Prochain rendezvous : la troi
sième semaine d’octobre, résul
tats du troisième trimestre.
S
TMicroelectronics n’a pas
fait aussi bien que ses con-
currents. Quelques jours
avant la publication de ses
comptes, un vent d’optimisme
avait pourtant soufflé sur le sec-
teur des fabricants de puces
électroniques, grâce aux résul-
tats meilleurs que prévu de
l’autrichien AMS, et l’optimisme
à toute épreuve affiché par
Texas Instruments. Après avoir
profité de cette vague de bonnes
nouvelles qui lui ont permis
d’enchaîner sept séances consé-
cutives de hausse en Bourse,
STMicroelectronics a vu son
ascension stoppée jeudi par
l’annonce de ses résultats finan-
ciers (–2,9 %).
Certes, le fournisseur d’Apple ou
encore de Tesla a renoué avec la
croissance des revenus au
deuxième trimestre, porté
notamment par la hausse des
ventes de ses composants pour
les smartphones de nouvelle
génération et pour les véhicules
électriques. Le chiffre d’affaires
a ainsi progressé de 4,7 % par
rapport au trimestre précédent
SERVICES INFORMATIQUES
Atos Le free cashflow déçoit, mais
les objectifs 2019 sont maintenus
ses activités historiques », justifie
le groupe. Enfin, l’activité « big
data et cybersecurité » a gagné
13,2 % en organique après 11,4 %
entre janvier et mars.
Par zone géographique, cer-
tains analystes déplorent le
recul persistant des Etats-Unis,
son premier marché en baisse
organique de 5,5 % « affecté pour
la dernière fois par le non-renou-
vellement de deux contrats au
premier semestre de l’année der-
nière », explique Atos, qui assure
que « l’Amérique du Nord est
désormais en route pour générer
une croissance organique positive
au second semestre ». Hormis le
Royaume-Uni et l’Irlande, tou-
tes les autres entités sont en
progression, la France en tête.
L’excédent brut d’exploitation
(Ebitda) est ressorti légèrement
s u p é r i e u r a u x a t t e n t e s ,
à 529 millions d’euros sur le
semestre au lieu de 513 millions
d’euros attendus par la commu-
nauté financière. Tous les
objectifs 2019 ont été confir-
més : croissance organique de
1 à 2 %, marge opérationnelle
de 10,5 % du chiffre d’affaires et
flux de trésorerie disponible
de 0,6 et de 0,7 milliard d’euros.
- C. M.
NOTRE CONSEIL
l
ACHETER : le titre reste
à un niveau très faible de
valorisation, à moins de 8 fois les
bénéfices ajustés estimés pour
2020. La déception sur le FCF, lié
à un problème transitoire, ne
justifie sûrement pas ce niveau.
Objectif : 90 € (ATO).
Prochain rendezvous : le
24 octobre, chiffre d’affaires
du troisième trimestre.
A
près une envolée de 44 %
d e p u i s l e d é b u t d e
l’année contre 27 % pour
le Stoxx 600 Technology Index,
le titre d’Atos ne pouvait souffrir
la moindre faille dans sa publi-
cation semestrielle. La décep-
tion sur le free cash-flow (FCF)
lui a donc valu une correction de
4 % dans les premiers échanges
après l’annonce.
« Le free cash-flow est décevant à
23 millions d’euros contre 115 mil-
lions d’euros attendus, du fait
d’une consommation de besoin en
fonds de roulement de 269 mil-
lions d’euros liée à la réduction
de 40 millions d’euros de l’affactu-
rage déconsolidant, à un mix géo-
graphique défavorable et à une
concentration des paiements four-
nisseurs au premier semestre
2019 », indique le bureau d’ana-
lyse d’Invest Securities.
CROISSANCE ET EBITDA EN
LIGNE AVEC LES ATTENTES
En revanche, le chiffre d’affai-
res, à 2.297 millions d’euros au
d e u x i è m e t r i m e st re e t e n
hausse organique de 1,1 %, est
ressorti en ligne avec le consen-
sus. Par métier, l’infogérance
s’est redressée avec une décrois-
sance organique de – 0,6 % con-
tre – 3 % au premier trimestre,
grâce aux activités de « cloud
hybride orchestré ». En revan-
che, l’activité conseil et intégra-
tion de systèmes a ralenti à 1,1 %
contre 3,5 % enregistrés sur les
trois premiers mois de l’année.
« La division a réduit le nombre de
contrats à faible marge au sein de
16,
millions
France
en direct
Afrique
Autres
pays,
abonnements collectifs,...
(+ 15 %)
(+ 0,7 %)
3,
millions
4,
millions
(−1,7 %)
4,
millions
4,
millions
(−4,4 %)
France
à travers les
opérateurs
Nombre d’abonnés
à Canal +
Révisionen baissede
l’objectifde chiffred’affaires
pour 2019
9,85Mds$
9,65Mds$
En dollars
Objectiffixé
à la fin du 1ertrim.
Fourchette
de
prévisions
Nouvel
objectif
9,45 9,
Infogérance
Conseil
etintégration
desystème
Bigdata
etcybersécurité
8 %
37 %
55 %
Partdansle chiffre
d’affairesà finjuin
RÉSULTATS SEMESTRIELS
lLES PRÉVISIONS
CHIFFRE D’AFFAIRES 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
3.950 (+ 13,2 %)
RÉSULTAT NET 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
920 (+ 13,4 %)
lLA VALORISATION
BNPA 2019 ; 2020 EST. EN € : 3,50 ; 3,
PER 2019 ; 2020 (NOMBRE DE FOIS) :
39,5 ; 35,
COURS EN € (EXTRÊMES 52 SEMAINES) :
96,28146,
lLES RÉSULTATS
CHIFFRE D’AFFAIRES 1ER SEMESTRE 2019
EN M€ :
1.929,
VARIATION PUBLIÉE ; COMPARABLE :
+ 17 % ; + 13 %
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT
EN M€ (VAR.) :
612,6 (+ 22 %)
MARGE OPÉRATIONNELLE SEMESTRIELLE
2018 ; 2019 :
30,4 % ; 31,8 %
RÉSULTAT NET SEMESTRIEL EN M€ (VAR.) :
440,5 (+ 20 %)
RÉSULTATS SEMESTRIELS
lLES PRÉVISIONS
CHIFFRE D’AFFAIRES 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
15.200 (+ 9,1 %)
RÉSULTAT NET 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
1.250 (+ 8 %)
lLA VALORISATION
BNPA 2019 ; 2020 EST. EN € : 0,99 ; 1,
PER 2019 ; 2020 (NOMBRE DE FOIS) :
24,9 ; 22,
COURS EN € (EXTRÊMES 52 SEMAINES) :
24,7 (20,4026,69)
lLES RÉSULTATS
CHIFFRE D’AFFAIRES 1ER SEMESTRE 2019
EN M€ :
7.
VARIATION PUBLIÉE ; COMPARABLE :
+ 13,6 % ; + 6,7 %
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT
EN M€ (VAR.) :
718 (+ 32,4 %)
MARGE OPÉRATIONNELLE SEMESTRIELLE
2018 ; 2019 :
8,4 % ; 9,8 %
RÉSULTAT NET SEMESTRIEL EN M€ (VAR.) :
554 (+ 40,8 %)
RÉSULTATS SEMESTRIELS
lLES PRÉVISIONS
CHIFFRE D’AFFAIRES 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
11.600 (– 5,4 % DÛ À L’EFFET WORLDLINE)
RÉSULTAT NET 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
890 (+ 26,6 %)
lLA VALORISATION
BNPA AJ. 2019 ; 2020 EST. EN € : 8,82 ; 9,
PER AJUSTÉ 2019 ; 2020 (NBRE DE FOIS) :
9 ; 8,
COURS EN € (EXTRÊMES 52 SEMAINES) :
117,5566,14
lLES RÉSULTATS
CHIFFRE D’AFFAIRES 1ER SEMESTRE 2019
EN M€ :
5.
VARIATION PUBLIÉE ; COMPARABLE :
– 4,3 %, + 0,8 %
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT
EN M€ (VAR.) :
529 (+ 3,1 % EN COMPARABLE)
MARGE OPÉRATIONNELLE SEMESTRIELLE
2018 ; 2019 :
9 ; 9,2 %
RÉSULTAT NET SEMESTRIEL EN M€ (VAR.) :
343 (+ 31 %)
RÉSULTATS SEMESTRIELS
l LES PRÉVISIONS
CHIFFRE D’AFFAIRES 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
7.823 (+ 6,5 %)
RÉSULTAT NET 2019 EST. EN M€ (VAR.) :
913,1 (+ 10,8 %)
lLA VALORISATION
BNPA 2019 ; 2020 EST. EN € : 1,09 ; 1,
PER 2019 ; 2020 (NOMBRE DE FOIS) :
14,3 ; 14,
COURS EN € (EXTRÊMES 52 SEMAINES) :
17 (19,310,6)
lLES RÉSULTATS
CHIFFRE D’AFFAIRES 1ER SEMESTRE 2019
EN M€ :
1.
VARIATION PUBLIÉE
(+ 4,7 %)
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL EN M€ (VAR.) :
176 (– 7 %)
MARGE BRUTE SEMESTRIELLE 2018 ; 2019 :
38,4 % ; 38,2 %
RÉSULTAT NET SEMESTRIEL EN M€ (VAR.) :
143 (– 10,2 %)