Les Echos - 02.03.2020

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CONVOCATION


Assemblée GénéraleMixtedujeudi9avril 2020


Les actionnaires de VINCI sont appelésàseréunir
en assemblée généralemixte,ordinaireetextraordinaire,

le jeudi9avril 2020,à10heures, Salle Pleyel,
252 rue du FaubourgSaint-Honoré, 75008 Paris.

Sociétéanonyme au capital de1515 531 785,00 €
Siège social:1,c ours Ferdinand-de-Lesseps–92500 Rueil-Malmaison
552 037 806 RCS Nanterre–NAF 7010Z-CodeISIN FR0000125486 http://www.vinci.com

Pour toute information complémentaire, contacter le

Dans la partie ordinaire de cette assemblée, le Conseil proposera aux actionnaires :


  • d’approuverles comptes consolidés et sociaux de l’exercice 2019, ainsi que la distribution d’un dividende
    de 3,05ۈchacune des actionsyouvrant droit et portant jouissance du 1er janvier 2019;compte tenu
    de l’acompte de 0,79€déjà verséennovembre 2019, il ressort un soldeàverser de 2,26€;ledétachement
    du coupon interviendra le 21 avril 2020 et le règlement du solde du dividende aura lieu le 23 avril 2020 ;

  • de nommer en qualité d’administrateur M. Benoit Bazin ;

  • de renouveler, pour dix-huit mois, le programme de rachat d’actions de la Société ;

  • d’approuver la politique de rémunération des administrateurs et de M. Xavier Huillard, président-directeur
    général, ainsi que les rémunérations versées au cours de l’exercice 2019 ou attribuées au titre de ce même
    exercice aux mandataires sociaux de VINCI etàM.Xavier Huillard, président-directeur général.
    Dans la partie extraordinaire de cette assemblée, le Conseil proposera aux actionnaires de
    renouveler les autorisations afin de permettre au Conseil :

  • de réduire le capital social par l’annulation d’actions détenues en propre par la Société ;

  • de procéder, avec suppression du droit préférentiel de souscription,àdes augmentationsdecapital
    réservées, directement ou indirectement, aux salariés du groupe VINCI en France etàl’étranger ;

  • de mettre en place des plans d’attribution gratuite d’actions de performance existantes acquises par la
    Société en faveur des collaborateurs du Groupe ;

  • et de modifierles articles 13«Délibérations du Conseil d’administration»et14«Jetonsdeprésence »
    des statuts.
    Pour assisteràcette assemblée, il vous suffit :
    -sivous êtes actionnaire inscrit au nominatif, de vous présenter avec votre carte d’admission obtenue
    auprès du CIC,
    -sivous êtes actionnaire au porteur, de demanderàvotre intermédiaire financier de transmettre au CIC
    une attestationdeparticipation certifiant la position de vos titres deux joursouvrés avant la date de
    l’assemblée, soit avant le mardi7avril 2020 zéro heure.
    Les actionnaires ont la faculté de réaliser les démarches pour assisteràl’assemblée générale par Internet
    via la plateforme sécurisée Votaccess.
    Tout actionnaire peutseprocurer lesinformations et documents relatifsàcetteassemblée généralemixte
    sur demande adressée au service actionnaires de VINCI,1,c ours Ferdinand-de-Lesseps, 92500 Rueil-
    Malmaison,par téléphone enappelantlen°vert au0800 015 025ou surlesiteInternet deVINCI
    (www.vinci.com).
    L’établissement bancaire chargé du service financier de la Société est le suivant :
    Crédit Industriel et Commercial–CIC
    6, avenue de Provence
    75452 PARIS Cedex 09


Lourdement endetté, Europa-
Corp avait été placé en procédure de
sauvegarde en mai 2019. Quelques
mois plus tard, en juillet, la société et
la justice mettaient sur les rails une
prise de contrôle par Vine, et ce alors
que certains estimaient que Luc Bes-
son aurait pu pousser pour qu’Euro-
paCorp signe avec le français Pathé,
qui était intéressé. Il aurait ainsi é vité
de passer sous pavillon étranger.
Depuis, la rumeur courrait dans le
milieu du cinéma hexagonal
qu’EuropaCorp, créée en 1992, ne
renaîtrait pas de ses cendres, Vine
n’obtenant pas de garanties bancai-
res de financement pour pouvoir
enclencher la production de films.

Retour aux sources
Vine et Falcon, un autre créancier,
détiendront respectivement 60,1 %
et 6,3 % du capital. Les actionnaires
actuels conservent 33,6 % du capital.
Le partenaire chinois d’Europa-
Corp, Fundamental, entré au capital
en septembre 2016, tombe à 9,4 %.
La société – qui emploie 40 per-
sonnes, dont 10 dans sa filiale de
postproduction Digital Factory – va
se focaliser sur la production de 3 ou
4 films par an. Depuis environ trois
ans, la société avait réduit la voilure
sur le nombre de films produits
et cédé plusieurs actifs. Elle aban-
donne toute ambition dans la distri-
bution, notamment aux Etats-Unis.
En France, e lle passera par
Pathé suite à un accord récent entre
les deux groupes. EuropaCorp récu-
pérerait entièrement son catalogue
de films, JP Morgan, qui l’avait en
gage, devant être remboursé. Faire
des séries à vocation internationale
est toujours dans ses projets.
La société de Luc Besson a enre-
gistré une perte nette de 22,7 mil-
lions, au titre du premier semestre
2019-2020, réduite par rapport à un
an auparavant, et un chiffre d’affai-
res de 40,7 millions d’euros, en recul.
« Les résolutions nécessaires à la mise
en œuvre du plan de sauvegarde
seront soumises au vote des action-
naires de la société réunis en assem-

EuropaCorp peut redémarrer

avec Vine majoritaire au capital

l Le projet de plan de sauvegarde a finalement été adopté, « à l’unanimité » des parties prenantes.


lLe financier américain Vine deviendra majoritaire au capital mais Luc Besson reste actionnaire.


Ni colas Madelaine,
avec Marina Alcaraz
@NLMadelaine


Le projet de plan de sauvegarde
d’EuropaCorp a finalement bien été
adopté et le studio de Luc Besson va
pouvoir reprendre les affaires avec le
groupe financier américain Vine
Alternative Investments Group,
LLC, son ex-principal créancier,
devenu son principal actionnaire.
La société derrière les films
« Lucy » ou « Valérian » bénéfi-
ciera d’une ligne de trésorerie de
100 millions de dollars pour
enclencher les financements de
futurs films. Cette ligne de trésore-
rie est accordée p ar Vine lui-même,
qui, explique EuropaCorp, a mis en
place la même structure de retour-
nement il y a quelques années pour
le studio américain Village Roads-
how, producteur du film « Joker »,
un succès dans les salles.
La partie salaire de la rémunéra-
tion de Luc Besson (1,2 million
d’euros l’an dernier) sera divisée par
deux. En tant que président-direc-
teur-général, auteur, réalisateur, il
avait touché 5,6 millions au 31 mars
2019 en rémunération fixe et varia-
ble (avantages en nature compris),
selon le dernier rapport annuel.


Pavillon américain
Malgré la restructuration qui
aurait dû réduire davantage ses
parts, Luc Besson gardera 10,6 %
du capital, contre 31,6 % au 30 juin
dernier (via Front Line et en direct).
Vine souhaite l’intéresser le mieux
possible au succès du studio. « Il
sera l e directeur artistique d’Europa-
Corp et conclura un accord de colla-
boration contenant une clause
d’exclusivité pour une durée de cinq
ans (avec une faculté d’extension de
deux ans) », dit le groupe. Un point
important alors qu’EuropaCorp
s’est construit sur le savoir-faire et
la renommée du réalisateur.


CINÉMA


AVIS FINANCIERS

Les emblématiques « Cahiers du
cinéma » n’ont plus de rédaction.
Dans un communiqué, les quinze
rédacteurs du magazine ont
annoncé avoir fait jouer leur clause
de cession en raison d’un désac-
cord avec la ligne éditoriale que les
nouveaux actionnaires souhaitent
imposer. C e dispositif de départ que
les journalistes peuvent activer en
cas de changement de propriétaire
d’un titre leur permet de démis-
sionner sur le mode d’une rupture
conventionnelle.
La décision fait suite à l’annonce,
début février, de la vente du maga-
zine du septième art, qui a joué un
rôle clé dans la naissance de la nou-
velle vague. Richard Schlagman, ex-
patron des éditions Phaidon, qui


avait racheté le mensuel au
« Monde » en 2009, l’a cédé à un col-
lectif de 20 hommes d’affaires, dont
le fondateur de Free, Xavier Niel, le
patron d’A ltice France, Alain Weill,
et des producteurs comme Marc du
Pontavice, Toufik Ayadi, Christophe
Barral ou Pascal Caucheteux.

Conflit d’intérêts
« Le nouvel actionnariat est composé
notamment de huit producteurs, ce
qui pose un problème de conflit d’inté-
rêts immédiat dans une revue criti-
que. Quels que soient les articles
publiés sur les films de ces produc-
teurs, ils seraient suspects de complai-
sance », souligne le communiqué.
Les repreneurs s’attendaient à
des résistances culturelles. Les
journalistes du mensuel avaient,
eux, exprimé publiquement ces
craintes, et ils estiment qu’ils n’ont
pas été entendus par les acqué-
reurs. « La charte d’indépendance
annoncée d’abord par les actionnai-
res a déjà été contredite par les
annonces brutales dans la presse. Il
nous a été communiqué que la revue
devait “se recentrer sur le cinéma
français” », soulignent-ils. Autre

grief : la nomination au poste de
directrice générale de la déléguée
générale de la SRF (Société des
Réalisateurs de Films), qui s’ajoute
aux « craintes d’une influence du
milieu du cinéma français ». La
nature éditoriale du projet porté
par les nouveaux actionnaires


  • faire des « Cahiers » une revue
    « conviviale » et « chic » – est pointée
    du doigt. « “Les Cahiers” ont toujours
    été une revue critique engagée, prenant
    des positions claires, selon le commu-
    niqué. Ce serait d énaturer “Les
    Cahiers” que d’en faire une vitrine clin-
    quante ou une plateforme de promo-
    tion du cinéma d’auteur français. »
    Les ventes en France du mensuel
    ont reculé ces dernières années,
    tombant à environ 12.000 exemplai-
    res en moyenne l’an dernier, contre
    plus de 15.000 en 2015, selon les don-
    nées de l’Alliance pour les chiffres de
    la presse et des médias (ACPM).
    Lorsqu’il a été mis en vente en
    2019, ses revenus affleuraient le
    1,5 million d’euros et le magazine
    était proche de l’équilibre, même si
    le détail des comptes manque pour
    se faire une idée précise.
    —B. D. avec AFP


PRESSE


En désaccord avec
le projet de reprise
du magazine,
les quinze rédacteurs
ont tous opté pour
la démission.


Clap de fin pour la rédaction


des « Cahiers du cinéma »


blée générale des actionnaires,
laquelle sera convoquée dans les pro-
chaines semaines », dit le groupe. La
société doit également obtenir plu-
sieurs autorisations de l’Autorité des
marchés financiers (AMF).
EuropaCorp se félicite que toutes
les parties prenantes (Cité du
cinéma, dont EuropaCorp est loca-
taire, actionnaires et créanciers)
aient approuvé ce projet.n

Luc Besson reste actionnaire mais sa rémunération est divisée par deux. P hoto FMB/wenn.com/Sipa

10,6 %

La part du capital toujours
détenue par Luc Besson.

HIGH-TECH & MEDIAS


Les EchosLundi 2 mars 2020

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