Le Monde - 15.03.2020 - 16.03.2020

26 |télévision DIMANCHE 15 ­ LUNDI 16 MARS 2020

0123

HORIZONTALEMENT

I. Quand tout se passe bien, c’est

grâce à lui. II. Bon liquoreux, voisin

du sauternes. Déposera délicatement

les couleurs. III. Travaillas la sauce. La

petite chez les Grecs. Deux points en

opposition. I V. Solution au problème.

Equipés pour mordre. V. Stratégie

asiatique. Manœuvrent finement.

Qu’il a fallu apprendre. VI. Maîtrisa le

sauvageon. Invite à lever le coude.

VII. Peinent à sortir trois mots. Beau

parleur emplumé. VIII. Négation. Re-

mis sur les routes par Macron. Posté-

rieurement. IX. Excellent conducteur.

Restées comme deux ronds de flan.

X. Fait souffrir l’écorce terrestre. Pour

tout suspendre.

VERTICALEMENT

1. Beaucoup de bienveillance. 2. Ré-
   plique et discute sur tout 3. Double
   dans l’estomac du bœuf. Demi tour.


2. Données pour apporter des garan-
   ties. 5. Manifestation enfantine. Pié-
   gé. Prophète passé à la peinture.


3. Sur place. Du solide chez les Grecs.


4. Théâtre grec et parisien. En rouge
   sur les cartes. 8. Avant la venue sur
   Terre. 9. Particulièrement fatigants.
   Dérange les plus poches. 10. En fin de
   matinée. Mauvaises parts de l’héri-
   tage. 11. Récupèrent les restes. Cries
   en forêt. 12. Rendisse confiance et
   tranquillité.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 20 - 063

HORIZONTALEMENT I. Préventorium. II. Ranimée. Agra. III. Epte. ORL.

I V. Darse. Rudoie. V. Ite. Shogoun. VI. Créatures. Na. VII. Aï. Geai. Suer.

VIII. Ténorisées. IX. Irone. An. Ale. X. Facilitation.

VERTICALEMENT 1. Prédicatif. 2. Rapatriera. 3. Entrée. Noc (con). 4. Vies.

Agoni. 5. Em. Estérel. 6. Néo. Huai. 7. Terrorisât. 8. Luge. ENA. 9. Râ.

Dosse. 10. Iglou. Usai. 11. Ur. Inné. Lô. 12. Mâle. Arien.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 20 - 064

PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU

N°20­064

5

2 6 3 1

6 1

1 8 7

4

9 6 2 4

1 8 7 3 6 9

2 9 5 7

R ́ealis ́e par Yan Georget (https://about.me/yangeorget)

7 5 1 4 3 2 6 8 9

6 3 9 7 1 8 4 5 2

2 8 4 9 5 6 3 1 7

8 4 3 6 2 9 5 7 1

1 9 7 5 8 4 2 6 3

5 2 6 3 7 1 9 4 8

9 7 2 8 6 5 1 3 4

4 6 8 1 9 3 7 2 5

3 1 5 2 4 7 8 9 6

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UNEVIE,UNE ŒUVRE

BorisVian

L’écritureheureuse

Unjeunehomme pressé, pa

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L’ÉCRITURE HEUREUSE

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D I M A N C H E 1 5 M A R S

TF1

21.10 Les Tuche

Film d’Olivier Baroux. Avec Jean-Paul

Rouve (Fr., 2011, 110 min).

France 2

19.30 Elections municipales

Emission en direct présentée

par Anne-Sophie Lapix

et Laurent Delahousse.

France 3

21.15 Municipales 2020

Emission spéciale en direct,

en régions.

Canal+

21.00 Football

PSG-Nice, match de la 29e journée

de Ligue 1, en direct.

France 5

20.50 Kebab : salade, tomate,

pognon?

Documentaire de Julia Le Correc

(Fr., 2020, 50 min).

Arte

20.55 K-19, le piège

des profondeurs

Film de Kathryn Bigelow. Avec

Harrison Ford (EU, 2002, 140 min).

M6

21.05 Capital

Magazine présenté

par Julien Courbet.

L U N D I 1 6 M A R S

TF1

21.05 Les Bracelets rouges

Série. Avec Tom Rivoire (Fr., 2020).

France 2

21.05 Meurtres au paradis

Série. Avec Ralf Little, Ardal O’Hanlon

(Fr.-RU, 2020).

France 3

21.05 Secrets d’histoire

Marie de Médicis ou l’obsession

du pouvoir.

Magazine présenté

par Stéphane Bern.

Canal+

21.00 ZeroZeroZero

Série. Avec Gabriel Byrne,

Andrea Riseborough (Ita., 2019).

France 5

20.50 Tchao pantin

Film de Claude Berri. Avec Coluche,

Richard Anconina (Fr., 1983, 95 min).

Arte

20.55 Vénus Beauté (Institut)

Film de Tonie Marshall. Avec

Nathalie Baye, Mathilde Seigner,

Audrey Tautou (Fr., 1999, 105 min).

M6

21.05 L’amour est dans le pré

Téléréalité présentée

par Karine Le Marchand.

Androïde ou humain? Telle est la question

Un luxe de moyens permet à la série « Westworld » de se maintenir au­dessus du lot dans sa troisième saison

OCS CITY

LUNDI 16 - 21 H 00

SÉRIE

L

a fermeture du parc

Westworld, l’un des

joyaux de la société Delos,

date de 2018. On se sou­

vient que les androïdes vêtus à la

mode de l’Ouest sauvage – les « hô­

tes », dans le jargon de Delos –

s’étaient soulevés, emmenés par

la fille robotique d’un modeste

fermier, Dolores Abernathy (Evan

Rachel Wood) pour massacrer à la

fois les personnels de sécurité du

site et les clients. Il avait fallu deux

saisons et vingt épisodes pour

mener à son terme ce processus

révolutionnaire sanglant et spec­

taculaire, transposition futuriste

du mythe de Spartacus.

Mais que faire de Spartacus,

après la révolte? Lisa Joy et

Jonathan Nolan, les créateurs de

Westworld, se sont refusé à faire

mourir Dolores sur le champ de

bataille (le sort de son antique mo­

dèle) et l’ont exfiltrée de l’île Wes­

tworld en direction de Los Angeles,

version 2050. C’est faire courir un

risque majeur à la série : celle­ci

trouvait une part essentielle de sa

singularité dans les recoupements

et les contradictions entre deux

genres, le western et la science­fic­

tion. Jugeant que cette veine était

épuisée, Joy et Nolan préfèrent,

dans les premiers épisodes de

cette troisième saison, opposer

l’androïde rebelle aux compagnies

qui règlent le sort de la planète.

Perpétuelle incertitude

Ils le font avec un luxe de moyens

• pas seulement matériels, esthé­
  tiques et intellectuels aussi – qui
  permettent à Westworld de se
  maintenir au­dessus du lot com­
  mun des séries. Toujours au­des­

sus, donc, mais beaucoup moins à

part. La métamorphose de

Dolores cristallise le dilemme

dans lequel se sont enfermés les

showrunners : l’étrangeté du per­

sonnage – qui semblait échappée

de La Petite Maison dans la prairie

pour semer la mort et la destruc­

tion – fait place à la figure plus

convenue de la superhéroïne vê­

tue comme dans une publicité

pour parfum, capable d’étriper ou

de mutiler des mercenaires.

A ses côtés, on verra surgir des

personnages que l’on croyait pas­

sés de vie à trépas, comme

Charlotte Hale (Tessa Thompson),

ci­devant incarnation du cynisme

corporate. Dans cet univers, on ne

sait qui est humain, qui est an­

droïde, qui est présent au monde,

qui est un hologramme distant.

Maeve (Thandie Newton), qui fut

la mère maquerelle du bordel de

Westworld, revient sous les traits

d’une espionne britannique opé­

rant dans l’Italie occupée par les

troupes allemandes, un nouvel

univers de fiction au statut incer­

tain : expérimentation pour relan­

cer les parcs Delos, fantasme d’un

créateur d’androïdes...

Face à cette perpétuelle incerti­

tude, un seul ancrage dans la réa­

lité, un nouveau personnage, an­

cien combattant victime de PTSD

(trouble de stress post­traumati­

que). Aaron Paul (Breaking Bad)

donne à Caleb Nichols l’épaisseur

simple du héros d’une série d’ac­

tion, poursuivi par ses démons,

lancé dans un combat dont les en­

jeux le dépassent. Pour lui, pour

cette ville du futur sillonnée de

voitures autonomes, on patien­

tera encore un peu.

On devine que les créateurs de

Westworld n’ont pas renoncé à

leurs ambitions philosophiques

(Serac, le personnage qu’incarne

Vincent Cassel, aime à disserter

sur le libre arbitre). Les moyens de

réaliser ces ambitions à travers la

fiction sont à leur portée, parvien­

dront­ils à s’en saisir ?

thomas sotinel

Westworld, créé par Lisa Joy et

Jonathan Nolan. Avec Evan Rachel

Wood, Tessa Thompson, Aaron

Paul (EU, 2020, 8 × 51 min).

L’héroïne androïde Dolores Abernathy (Evan Rachel Wood). OCS

Une « Traviata » routinière mais bien habillée

Réunir la cinéaste Sofia Coppola et le couturier Valentino n’apporte guère de renouveau à une œuvre ressassée

ARTE

DIMANCHE 15 - 0 H 05

OPÉRA

L’

opéra est parfois un évé­

nement mondain, à l’occa­

sion de l’ouverture rituelle

de la saison de la Scala de Milan,

par exemple, ou quand un grand

nom, en général extérieur au mi­

lieu lyrique, se charge de la mise

en scène, des décors ou des costu­

mes. Cette production de La Tra­

viata, de Giuseppe Verdi, faisait

coup double, en 2016, en ayant

convié un couturier (Valentino,

qui signait les costumes sous son

nom civil, Valentino Garavani) et

une cinéaste, Sofia Coppola (qui

réalisait sa première mise en

scène lyrique).

L’événement a évidemment

drainé des « pipoles » du monde

entier, ainsi que le montre un

prologue sur le mode « tapis

rouge ». L’actrice Keira Knightley

est interrogée : est­elle venue

pour Verdi, pour Coppola? Non,

elle est là pour son « vieil ami Va­

lentino »... Kim Kardashian, dont

le mari, Kanye West, va découvrir

son premier opéra, a pris un jet

pour applaudir le couturier, et

ainsi de suite. D’ailleurs c’est Va­

lentino qui a proposé le job à So­

fia Coppola, qui n’a pas peur des

mises en scène en costumes,

comme chacun sait depuis son

Marie­Antoinette (2006).

Mise en scène à papa

Nous voilà dans Rome avec l’in­

terprète du rôle­titre, Francesca

Dotto. Va­t­on lui faire parler de sa

conception du rôle? Ce n’est pas le

sujet : elle est là pour faire du lè­

che­vitrines et s’entendre lui être

posée, sur la chaîne de la culture

et du savoir, cette question abys­

salement métaphysique : « Porter

une robe de grand couturier a­t­il

une influence sur votre manière de

chanter? » Ce prologue indigne

d’Arte ne dure heureusement que

quelque cinq minutes, et l’on en­

chaîne sur la représentation

d’une Traviata qui ravira l’œil des

amateurs de mises en scène à

papa, si l’on ose dire, et de robes

du soir, avec non pas un « un cas­

ting de haut vol », comme il est an­

noncé, mais une distribution

honnête, un orchestre et un chef

médiocres. Sans plus.

On pourra trouver piquant, en

cette période d’épidémie du

Covid­19, que soit diffusé un

ouvrage dont l’héroïne tragique

est une phtisique. On en accep­

tera d’autant mieux les augures

homéopathiques.

renaud machart

La Traviata, de Giuseppe Verdi.

Avec Francesca Dotto, Antonio Poli,

Roberto Frontali, orchestre et

chœur du Teatro dell’Opera di

Roma, Jader Bignamini (direction).

Réalisation : Francesca Nesler

(Italie, 2016, 2 h 15 min).

V O S

S O I R É E S

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

Capital social : 124.610.348,70 ¤.

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