Le Monde - 09.04.2020

0123

JEUDI 9 AVRIL 2020 télévision| 21

HORIZONTALEMENT

I. Peut faire un beau rôle au théâtre,

beaucoup moins dans les affaires.

II. Accabla de dettes. Perd forces et

énergie. III. Sa place est à la cuisine.

Dieu rayonnant. I V. Ile de France. Plat

et ordinaire hier, il est devenu vul-

gaire. V. Se manifesta avec éclat. Sem-

blable. VI. Histoire en marche. Bande.

VII. Cours du Kenya et de Norvège.

Vieux parti. Poudre de chêne.

VIII. Bonne appréciation. Met les

voiles. Jeune pousse. IX. Installée sur

son siège. Essaie de gratter ce qu’il

peut. X. Conjuguent le beau et

l’agréable.

VERTICALEMENT

1. Bien basses pour manifester sa
   soumission. 2. Pourra être suivi de
   près. 3. Grande toile. A perdu sa neu-
   tralité électrique. Ouvre les comptes.


2. Beaux assemblages d’échalas.


3. Coup de tambour. Pris en connais-
   sance. 6. Prendra une décision.


4. Titre dans le monde arabe.
   Atteint la perfection. 8. Général sous
   Napoléon, maréchal avec Louis XVIII.
   Assure la répétition. 9. Ministre
   et président du Conseil de la
   IVe République. Une fois de plus.


5. En famille. Personnel. Belle allure.


6. Entendra comme avant. Chargé
   comme un hareng. 12. Sortent de la
   Botte pour élargir nos livres.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 20 - 084

HORIZONTALEMENT I. Rectificatif. II. Acrimonie. Or. III. Touriste. Pue.

I V. Tue. Tsé. Tilt. V. Rv. Tairai. Aï. VI. Aimables. Ail. VII. Pli. Lit. CV.

VIII. Allées. Thèse. IX. Go. Achéron. X. Enracinèrent.

VERTICALEMENT 1. Rattrapage. 2. Ecouvillon. 3. Crue. Mil. 4. Tir. Ta. ENA.

5. Imitable. 6. Fossilisai. 7. Intérêt. Cn. 8. Cie. As. Thé. 9. Ae. Ti. Cher.


6. Pi. Avéré. 11. Ioulai. Son. 12. Frétillent.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 20 - 085

PAR PHILIPPE DUPUIS

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N°20­085

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4 3 2 1 7 8 6 9 5

9 1 8 3 5 6 7 2 4

5 9 3 2 1 4 8 7 6

8 2 7 6 3 5 1 4 9

1 6 4 7 8 9 2 5 3

2 8 9 4 6 1 5 3 7

7 5 1 8 9 3 4 6 2

3 4 6 5 2 7 9 1 8

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LAFRANCE

J E U D I 9 A V R I L

TF1

21.05 Mais où est donc passée

la 7e compagnie?

Film de Robert Lamoureux.

Avec Robert Lamoureux Jean

Lefebvre, Pierre Mondy, Pierre

Tornade, (Fr.-It, 1973, 95 min).

22.40 New York, unité spéciale

Série. Avec Robert Vaughn,

Christopher Meloni

(EU, 2006, 2003, 2014).

France 2

21.00 Envoyé spécial

Magazine présenté par

Elise Lucet.

22.45 Complément d’enquête

Magazine présenté par

Jacques Cardoze.

France 3

21.05 Les Hommes du feu

Film de Pierre Jolivet. Avec Roschdy

Zem, Emilie Dequenne

(Fr., 2017, 90 min).

22.35 Merci patron!

Documentaire de François Ruffin

(Fr., 2016, 90 min).

Canal+

21.00 L’Amie prodigieuse

Série. Avec Gaia Girace, Giovanni

Amura (It., 2020).

23.05 The Affair

Série. Avec Dominic West, Maura

Tierney (EU, 2019).

France 5

20.50 Ötzi, le mystère révélé

Documentaire de Sue Learoyd

(RU, 2020, 55 min).

21.45 L’Enigme des premiers

Américains

Documentaire de Robin Bicknell

(Fr.- Can., 2017, 55 min).

Arte

20.55 Marie-Thérèse d’Autriche

Téléfilm de Robert Dornhelm.

Avec Stefanie Reinsperger, Vojtech

Kotek (Aut./Tch./Slo., 2019, 300 min).

0.15 Le Frère le plus fûté

de Sherlock Holmes

Film de Gene Wilder.

Avec Douglas Wilmer, Gene Wilder

(EU-RU, 1975, 90 min).

M6

21.05 Why Women Kill

Série. Avec Lucy Liu (EU, 2019).

21.55 Good Girls

Série. Avec Christina Reta Mae,

Matthew Lillard (EU, 2018).

A Ouessant, dans

le drôle de sillage

de Nicole Ferroni

L’invitée de « Nos terres inconnues »

se révèle au contact d’îliens surprenants.

Une aération visuelle et intellectuelle

FRANCE.TV

À LA DEMANDE

MAGAZINE

C

e n’est ni le premier ni le

dernier programme con­

sacré à Ouessant (Finis­

tère), petite île la plus à

l’ouest de la Bretagne connue pour

ses paysages magnifiques mais ru­

gueux, ses tempêtes, ses images

spectaculaires de geysers d’eau de

mer qui se fracassent sur le phare

de la Jument. Et, plus rarement,

pour ses habitants, sur lesquels on

s’interroge distraitement : « Mais

comment font­ils pour vivre ici

toute l’année? » Avant de repren­

dre le ferry ou d’éteindre la télé.

Toute jeune émission, « Nos ter­

res inconnues », version hexago­

nale de « Rendez­vous en terre in­

connue », est basée sur le même

concept que son aînée. L’anima­

teur, Raphaël de Casabianca, in­

vite une personnalité qui ignore

tout de ce qui l’attend, en l’occur­

rence passer une semaine sur ce

croissant rocheux à 20 kilomètres

au large de Brest. Une trame fac­

tice, que l’on oublie très vite dans

ce numéro, par l’heureuse conver­

gence de la personnalité des îliens

et de celle de Nicole Ferroni.

Révélée par « On n’demande qu’à

en rire », télécrochet pour humo­

ristes (2010­2014) créé sur France 2

par Laurent Ruquier, Nicole Fer­

roni, nez rouge et tee­shirt noir sur

ses affiches, tient d’ordinaire une

chronique le mercredi sur France

Inter. Elle arrive cette fois en ciré

jaune, accompagnée de... Moni­

que, une « blague sur pattes », res­

capée de Faces plates sans foyer –

refuge pour bouledogues, carlins

et autres boxers abandonnés.

Plus habituée à bousculer ver­

balement les politiques qu’à être

bringuebalée par les vents de la

mer d’Iroise, puisqu’elle vit à

Aubagne (Bouches­du­Rhône),

près de la Méditerranée, Nicole

Ferroni va se révéler drôle – mais

ça, on s’en doutait – et ultrasensi­

ble. Parfois, l’humoriste a des en­

volées étranges, comme « On a

une psyché stratosphérique » ou

« On est au climax de l’hostilité »,

parfois les larmes la surprennent.

Toujours bienveillant, Raphaël

de Casabianca sert de lien avec les

Ouessantins. Timothée, le « chin­

chard » – nom péjoratif donné ici

aux non­îliens –, est l’unique maî­

tre d’école de l’île. Avec Inès, de

l’office de tourisme, ils forment le

couple hôte de l’émission. Cer­

tains repas sont pris chez Véroni­

que et « Tif », les parents d’Inès, où

habite aussi la cadette, Rose,

quand elle n’est pas en pension à

Brest. On croise Ingrid, plom­

bière, Emilie, professeure de bre­

ton, et Ludovic et Malo, sauve­

teurs en mer bénévoles.

Lutter contre les a priori

On pourrait penser que l’isole­

ment géographique entraîne un

repli sur soi. C’est l’inverse qui se

produit. Hors saison, Ludovic est

mécano sur le bateau d’une ONG

en Méditerranée qui secourt les

immigrés clandestins – « On laisse

pas des gens dans la flotte, c’est

tout », dit­il. Rose s’insurge, elle,

contre les tomates du Pérou.

Ultime surprise, Raphaël de Ca­

sabianca et Nicole Ferroni embar­

quent pour l’îlot de Quéménès, où

Amélie et Etienne, ingénieurs de

formation, vivent seuls, en autar­

cie, heureux. « On avait deux CDI,

une maison. On achetait plein de

choses », se souvient Etienne,

avant de s’engager pour cette vie

de naufragé­locataire, avec pour

seul rapport au temps la marée – et

nous, une seule envie : y aller!

« Pourquoi vous avez accepté de

nous recevoir? », demande Ra­

phaël de Casabianca. Les réponses

sont unanimes : pour lutter contre

les a priori. C’est réussi.

catherine pacary

Nos terres inconnues,

avec Nicole Ferroni sur l’île

d’Ouessant (Fr., 2020, 105 min).

Raphaël de Casabianca et Nicole Ferroni, en route pour l’île

d’Ouessant (Finistère). JEAN-MICHEL TURPIN

Avec « Xenos », Akram Khan pousse le solo jusqu’à la transe

Le chorégraphe s’appuie sur le mythe de Sisyphe pour évoquer l’enrôlement forcé des Indiens par les Britanniques

ARTE CONCERT

À LA DEMANDE

DANSE

L

e salon de musique a volé

en éclats, mais les instru­

mentistes surfent encore

au sommet de la vague. Le dan­

seur est rejeté parmi les gravats.

Encordé, il riposte au désastre en

bataillant avec lui­même. Sur une

scénographie en pente occupant

tout le plateau, le chorégraphe

d’origine bangladaise Akram

Khan dialogue, dans le solo Xenos

(« étranger », en grec), créé en

2018, avec le mythe de Sisyphe,

qu’il réinterprète, happé par la

force vive de son mouvement.

Impeccablement domptée, sa

gestuelle kathak, style traditionnel

du nord de l’Inde tourbillonnant

et rythmé par des frappes de pieds

rapides, déflagre. Sauts, voltes,

roulades, elle s’auréole d’une tona­

lité urgente jusqu’à emporter l’in­

terprète dans une transe saisis­

sante. Avec ce solo rougeoyant et

dramatique, annoncé comme le

dernier de sa carrière, Akram Khan

désirait d’abord évoquer les sol­

dats indiens, le plus souvent des

paysans, enrôlés de force dans les

armées britanniques pendant la

première guerre mondiale. Une

liste de noms résonne comme une

litanie, hommage aux disparus.

Vision du chaos du monde

Lors de la création, le chorégraphe,

épaulé par la dramaturge Ruth

Little, le compositeur Vincenzo La­

magna et l’écrivain Jordan Tanna­

hill, s’est nourri d’archives. Au cen­

tre de ses préoccupations, cette

question : « Comment, avec un seul

corps, une seule personne, repré­

senter, incarner ces milliers de dis­

parus, confiait­il en 2018. Il fallait

que mon personnage soit très parti­

culier et très ouvert, personnel et

universel à la fois. J’ai imaginé que

j’étais un jeune danseur en Inde qui

va bientôt partir à la guerre. » Au­

delà, cette pièce intemporelle, fil­

mée par Mohamed Athamna, livre

une vision singulière et éloquente

de la défaite et du chaos du monde

au sein duquel Akram Khan brûle

sa danse par les deux bouts.

Depuis Desh (2012), premier solo

enraciné dans le parcours de sa fa­

mille et de son pays d’origine,

Akram Khan, né à Londres, à la tête

de sa compagnie depuis 2000,

poursuit avec Xenos la quête de

« son voyage personnel en tant

qu’artiste ». Il ouvre aussi un peu

plus le spectre de sa danse. Xenos a

remporté un grand succès public

lors de sa présentation, en décem­

bre 2019, à la Grande Halle de La

Villette, à Paris dans le cadre de la

programmation Théâtre de la

Ville/Hors les murs.

rosita boisseau

Xenos, de et avec Akram Khan

(71 min). Disponible

sur Arte.tv jusqu’au 13 juin.

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

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Laurence Bonicalzi Bridier

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durablement, porteur de l’Ecolabel européen sous le N°FI/37/001.

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