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L’Etat pompier d’aujourd’hui devra-t-il être l’Etat pilote
demain? En pleine crise sanitaire et économique,
la puissance publique monte en première ligne. Elle
gère l’urgence dans les hôpitaux et mobilise
les finances publiques pour tenter de limiter le risque
que les entreprises se retrouvent économiquement
asphyxiées. En garantissant maintenant des prêts et en
entrant sans doute bientôt aussi au capital de grandes
entreprises en difficulté, l’Etat joue et jouera une
fonction indispensable. Mais l’Etat prêteur et
actionnaire devrait très vite prendre aussi soin de
préciser quel sera son rôle économique en sortie de
pandémie. Le risque est grand, en effet, que l’Etat
bailleur de fonds ou actionnaire entende être
le copilote des entreprises qu’il aura contribué à sauver.
Dans l’aérien, l’automobile ou d’autres secteurs
stratégiques, la puissance publique pourrait
légitimement se dire qu’e lle n’a pas vocation à faire des
chèques en blanc. Qu’il n’y a pas de raison que l’on
mutualise aujourd’hui les
pertes et que l’on privatise
demain les profits. L’Etat qui,
dès maintenant, édicte qu’il faut
baisser les salaires des
dirigeants et renoncer aux
dividendes pourrait ensuite
vouloir choisir les patrons et
leur dicter leur stratégie.
L’histoire française a
cependant prouvé que l’Etat est
le plus souvent mal inspiré
quand il entend gérer des
entreprises. Prisonnier
d’injonctions contradictoires,
il peut refuser pour des raisons
politiques à court terme des
restructurations, des alliances
ou des virages stratégiques qui
font pourtant économiquement
sens sur le long terme. Pour
qu’un Etat encore plus
actionnaire d’Air France ou de
Renault demain ne soit pas un
handicap, il faudrait qu’il se
résigne à ce que, par exemple, l’Agence des
participations de l’Etat soit l’équivalent d’un véritable
fonds souverain autonome pensant plus à l’intérêt des
entreprises et de ses salariés que le bras armé d’une
puissance politique. Tous les actionnaires, qu’ils soient
privés ou publics, ont le droit de faire connaître leur
avis et de chercher à influencer des prises de décision,
ils n’ont pas vocation à tout décider. Dans cette période
de tensions, certains voudraient nous faire croire que
nous assistons à une crise du capitalisme et exigeront
le retour d’un Etat tout-puissant. Les semaines passées
viennent de nous prouver qu’on ne pouvait pas tout
attendre de l’Etat et que les entreprises souvent moins
bureaucratiques et plus agiles pouvaient au contraire
remédier aux manques des administrations.
L’économie et les entreprises ont besoin de l’Etat mais
pas d’un Etat trop envahissant.
(
Lire nos informations
Pages 16- 17
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
Au-delà de l’Etat
pompier
Passée la
pandémie,
l’Etat ne
saurait
devenir
le grand
gestionnaire
de notre
économie.
Par David
Barroux
LA PHOTO DU JOUR
LE BAYERN MUNICH A REPRIS L’ ENTRAÎNEMENT Le Bayern Munich, leader du championnat d’Allemagne de football, a repris l’entraînement lundi pour la pre-
mière fois depuis la suspension de la Bundesliga le 13 mars, pour cause de pandémie de coronavirus. Pour limiter les risques de transmission, le club a pris de mesures :
des arrivées en ordre dispersé pour minimiser les contacts, une interdiction des poignées de main et une répartition de l’effectif en cinq groupes de cinq joueurs maxi-
mum. Quinze autres clubs de Bundesliga ont repris l’entraînement lundi, avec l’espoir d’une reprise du championnat au début du mois de mai. Photo C.Stache/AFP
DERNIÈRE HEURE
Washington
accuse Pékin
'
DIPLOMATIE – Washington
a accusé Pékin, lundi, d’avoir
« coulé » un bateau de pêche
vietnamien en mer de Chine méri-
dionale, à proximité des Iles Para-
cels, en mer de Chine méridionale,
et l’a exhorté de « cesser de profi-
ter » de la situation créée par le
nouveau coronavirus pour étendre
son emprise régionale. « Cet inci-
dent est le dernier d’une longue série
d’actes de la République populaire
de Chine pour revendiquer des
droits maritimes indus et nuire
à ses voisins d’Asie du Sud-Est
en mer de Chine du Sud », a estimé
le Département d’Etat.
Attaque djihadiste
au Mali
'
TERRORISME – Au moins
20 soldats maliens
ont été tués, lundi, dans
la région de Gao, dans le nord
du pays en guerre, au cours
d’une nouvelle attaque attribuée
à des djihadistes, ont indiqué
des élus locaux. Cette attaque
contre un poste militaire de
Bamba est la dernière en date
des opérations imputées aux
djihadistes contre l’armée
malienne ces derniers mois, dans
un contexte de forte dégradation
sécuritaire. Elles ont fait
des centaines de morts dans
l’armée malienne.
Le confinement
fait chuter le nombre
de crimes et délits
'
POLICE – Les crimes et
délits enregistrés par la
police et la gendarmerie
sont en nette diminution en mars
en raison des effets du confine-
ment, selon le ministère de l’Inté-
rieur. La baisse la plus importante
sur un mois (de 51 %) concerne les
vols sans violence contre les per-
sonnes, suivis par des vols violents
sans arme (de 45 %) et les cam-
briolages de logements (de 44 %).
Les coups et blessures volontaires
ont chuté de 33 % mais la part des
violences intrafamiliales enregis-
trées est « nettement remontée ».
Un numéro national
pour les auteurs de
violences conjugales
'
SOCIÉTÉ – Un numéro
national dédié à l’écoute des
auteurs de violences a été
lancé lundi dans le but d’éviter que
les tensions au sein du couple ou
de la famille ne s’aggravent pen-
dant la période du confinement.
« Préservez votre famille des
violences : faites-vous accompa-
gner au 08.019.019.11 », a tweeté la
secrétaire d’Etat à l’Egalité entre
les femmes et les hommes, Mar-
lène Schiappa. Chaque année, plus
de 210.000 femmes sont victimes
de violences conjugales et moins
d’une sur cinq dépose plainte.
« Sans contact » par Jérôme Masi pour « Les Echos »