Les Echos Mercredi 11 mars 2020 ENTREPRISES// 21
92/100 Robert Parker
14.5/20 RVF
Rhône - Crozes-Hermitage
13.90€
au lieu de 14.50€
DOMAINE COMBIER CROZES-HERMITAGE
CUVÉE LAURENT COMBIER 2018
20 PÉPITES DU RHÔNE
àm
RESTAURATION
Clotilde Briard
@ClotildeBriard
Dans la nouvelle version de La Pata-
terie, cette chaîne de restaurant
spécialisée dans la cuisine de la
pomme de terre, comme son nom
l’indique, différentes ambiances
coexistent, et le mobilier s’adapte à
divers modes de consommation :
un coin avec cheminée, canapés et
poufs, rappelle l’atmosphère de la
maison ; un espace plus en hauteur
est davantage tourné vers l’after-
work. « Les attentes se sont diversi-
fiées. L’apéritif dînatoire, autour
d’entrées à partager, est monté en
puissance » , relève le P DG d e l’ensei-
gne, Michaël Cottin.
La partie restauration, plus clas-
sique, s’habille d’étagères chargées
de livres et dispose d’un mobilier
confortable. Les lieux gardent un
coin enfants significatif, les juniors
représentant 11 % des clients. Le
nouveau concept, élaboré avec
l’agence Where is Brian ?, sera
d’abord visible à partir du jeudi
12 mars à Avrainville dans
l’Essonne, un restaurant qui a été
revisité. En mai, un nouvel établis-
sement s ur ce même modèle
ouvrira près de Nancy.
Retour de la croissance
Après une période de multiplica-
tion trop rapide des établissements,
La Pataterie a été reprise à la fin
2017 par Verdoso et Smartholding,
dont l’offre avait été retenue par le
tribunal de commerce de Limoges,
et l’enseigne a retrouvé des cou-
leurs. L’an dernier, elle a enregistré
un retour à la croissance, avec un
chiffre d’affaires de 68,2 millions
d’euros hors taxes, en hausse de
1,05 %. Sur un périmètre compara-
A Saint-Sébastien-sur-Loire, près
de Nantes (Loire-Atlantique),
Memphis affiche son nouveau
visage. Le 81e res taurant de l’ensei-
gne de « diner » à l’américaine est
le premier à adopter un concept
architectural revisité. Les codes de
l’ambiance d’outre-Atlantique
comme le sol en damier, le juke-
box et les banquettes en vinyle
sont restés.
Mais la façade en Inox et ses
fenêtres hublots, façon caravane
Airstream, cèdent la place à de
grandes baies vitrées permettant
aux passants de voir à l’intérieur.
Et de se faire une idée de ce qui y
est proposé. Un bar central anime,
en outre, les nouveaux lieux qui
ont été conçus par l’agence Les
Ouvriers DuBo.
Memphis, fondé il y a dix ans
par Rodolphe Wallgren, fan de
l’« american way of life », veut
élargir son public. Aujourd’hui,
ses quelque 5 millions de clients
annuels sont d’abord constitués
à suivre
fou r. Elle a depuis étendu son
champ d’action.
Des desserts
très prisés
La Pataterie s’est offert comme
ambassadeur un chef médiatique,
Norbert Tarayre, a nimateur
d’émissions télévisées, notam-
ment sur M6, qui a introduit de
nouvelles recettes. « Sur un marché
très concurrentiel, il faut innover
pour proposer des plats que l’on ne
trouve pas ailleurs et continuer à
séduire des clients qui voient en per-
manence de nouveaux restaurants
s’ouvrir. Les exigences en matière
alimentaire se sont accrues », souli-
gne le dirigeant.
La carte d’été misera notamment
sur des salades copieuses, les bowls
amandine déclinés en plusieurs
recettes. Autre particularité de
l’enseigne, elle est une grande ven-
deuse de desserts, avec un taux de
prise de 60 %. Un succès qu’elle
attribue en particulier à un choix
aussi large que pour les plats.
Après un gel pendant deux ans,
le développement de l’enseigne
reprend. Le souhait de la direction
est d’ouvrir 5 à 10 restaurants par
an, avec pour objectif un réseau de
115 à 120 sites en 2025 et 5 millions
de clients.n
lReprise à la fin 2017, la chaîne en franchise spécialisée dans la cuisine
de la pomme de terre a fait monter son offre en gamme et s’est offert
comme ambassadeur un chef médiatique, Norbert Tarayre.
lElle dévoile un nouveau concept.
La Pataterie remet le couvert
Les établissements La Pataterie nouvelle version proposent différentes ambiances. Photo La Pataterie
Nick Cote/NYT-Redux-RÉA
Costa suspend ses croisières
en Méditerranée jusqu’au 3 avril
MARITIME La compagnie Costa Croisières a annoncé mardi à
l’AFP suspendre toutes les croisières prévues en Méditerranée
jusqu’au 3 avril en raison de l’épidémie de coronavirus. Des mil-
liers de passagers sont concernés. La décision a été prise après
les nouvelles mesures de confinement annoncées lundi soir par
le gouvernement italien, qui concernent l’ensemble du pays et
plus seulement les régions du nord. La compagnie précise que
« les croisières en cours feront escale d ans les ports italiens uni-
quement pour permettre aux passagers de débarquer et de ren-
trer chez eux, sans excursions ni nouveaux embarquements ».
Carrefour a regagné un peu de parts
de marché en février
DISTRIBUTION Les enseignes du groupe Carrefour en France
ont vu leur part de marché globale dans les produits de grande
consommation dans les grandes surfaces progresser de
0,2 point pour atteindre 20,1% du 27 janvier au 23 février. « Un
petit événement en soi pour le distributeur qui n’avait plus
connu de hausse significative depuis presque un an », com-
mente le magazine LSA qui s’est procuré les chiffres de Kantar.
Les plus fortes hausses sont à mettre au crédit des Mousquetai-
res (Intermarché + Netto) et de Lidl, qui gagnent chacun
0,4 point, à 15,2%et 6,1%.Auchan et Casino sont en baisse.
Chute des cours du brut : l’américain
Occidental se serre la ceinture
ÉNERGIE L’américain Occidental Petroleum est la première
grande compagnie p étrolière à ajuster s a stratégie après l’effon-
drement des cours du brut. La société basée au Texas est l’un des
principaux acteurs du schiste aux Etats-Unis et elle s’est lourde-
ment endettée l’an dernier pour racheter son concurrent Ana-
darko, une acquisition à 37 milliards de dollars. Elle a annoncé
mardi qu’elle réduirait son dividende, pour la première fois
depuis trente ans. Il passera de 79 à 11 cents. Occidental va aussi
diminuer ses investissements de façon drastique : ils seront de
moins de 3,7 milliards de dollars cette année, contre plus de
5,2 milliards prévus auparavant. L’action Occidental avait
perdu plus de la moitié de sa valeur lundi. Mardi, le titre repre-
nait près de 10% en séance.
Les tempêtes ont pesé sur les ventes
des magasins britanniques
DISTRIBUTION Les ventes au détail sont restées moroses au
Royaume-Uni en février mais les achats dans l’alimentaire et la
santé ont f rémi en fin de mois, les ménages stockant des denrées
alimentaires et des marchandises comme le papier toilette à
cause de l’épidémie de coronavirus, révèle une étude. Les tem-
pêtes qui se sont a battues sur une grande partie du territoire ont
empêché de faire les courses normalement, explique la fédéra-
tion des commerçants britanniques (BRC) et le cabinet KPMG.
Au total, les ventes au détail ont progressé d’un maigre 0,1% sur
un an, soit une hausse moindre qu’en janvier (+ 0,4%).
ble de 90 restaurants, sur les
92 existants en France, tous en fran-
chise, auxquels s’ajoutent deux
entités en Belgique, plus de 50 pro-
gressent. Au total, la chaîne a servi
plus de 4,3 millions de repas.
Le travail sur la carte a porté sur
une montée en gamme. « La
pomme de terre a pour atout d’être
un produit universel, végétarien et
sans gluten, parlant à toutes les géné-
rations », constate Michaël Cottin,
très disert sur tous les plats. L’ensei-
gne, née en 1996, a longtemps lié
son image à la pomme de terre au
68,2
MILLIONS D’EUROS
le chiffre d’affaires 2019
de La Pataterie, qui marque
un retour à la croissance.
de familles avec enfants, qui se
voient servir leur menu dans une
voiture américaine en carton, ou
d’amis partageant un repas.
« En proposant un décor un peu
plus épuré, avec des ambiances
lumineuses différentes entre le midi
et le soir, nous pouvons toucher
aussi une autre clientèle, notam-
ment à l’heure du déjeuner », expli-
que le dirigeant.
Tout e n préservant une
ambiance à part, qui génère deux
à trois demandes de tournage par
semaine, lesquelles ne peuvent
pas toutes être acceptées. Une
séquence de la série « Les Brace-
lets rouges » ou un moment du
film « Pupille » ont ainsi été tour-
nés dans l’un des restaurants de la
chaîne.
Après un temps de consolida-
tion à la suite d’un développement
rapide, l’enseigne, qui réalise un
chiffre d’affaires de 82,5 millions
d’euros, en hausse d e 5 % sur un an
en 2019, repart sur un rythme
dynamique d’ouvertures. Sept au
total sont prévues cette année,
bien sûr selon le nouveau concept.
Les établissements existants,
essentiellement des franchises,
ont la possibilité d’opérer des
remodelages plus ou moins
importants.
« Nous visons le cap des 100 res-
taurants en 2021 », précise Rodol-
phe Wallgren. L’ouest et le sud-
ouest de la France représentent
particulièrement des terres de
conquête. Chez Memphis, le ticket
moyen est de 19 euros. La vente à
emporter compte, de son côté,
pour 10 % du chiffre d’affaires des
50 établissements la pratiquant
aujourd’hui.
Une offre élargie
de burgers végétariens
La carte s’e st élargie, même si le
burger, pour lequel il a figuré
parmi les précurseurs du service
à l’assiette, reste une valeur
phare. Il représente la moitié des
ventes. Le plus vendu, le Mem-
phis, a trois steaks. Le Crazy a, lui,
six étages.
En avril, toutes les versions
pourront être servies en mode
végétarien, avec des galettes de
légumes. S’y ajouteront des
« bowls », bien d ans l’air du temps.
De quoi satisfaire d es appétits plus
légers le midi. — Cl. B.
Les restaurants Memphis adaptent
leur « american way of life »
Pionnière en France
du service à la table de
hamburgers dans un décor
américain, la chaîne veut
toucher une clientèle plus
large et vise les 100 éta-
blissements dans l’Hexa-
gone en 2021.
L’ouest et le sud-
ouest de la France,
nouvelles terres
de conquête