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« Il est peu probable que les traders
algorithmiques (qui fonctionnent à
l’aide de modèles) soient à l’origine de
la chute des marchés. Le pessimisme
des fonds global macro [NDLR : qui
investissent sur tous les grands mar-
chés] a pu se transmettre par conta-
gion à l’ensemble des hedge funds »,
constate la banque Nomura.
Les grands hedge funds diversi-
fiés s ur plusieurs stratégies ont bien
résisté. Citadel a gagné 1 % en février
et 4,5 % cette année. « Les fonds glo-
bal macro ont acheté des options
pour couvrir leur exposition aux
marchés boursiers. Sur les matières
premières, ils anticipent la poursuite
de la hausse de l’or et du palladium et
prévoient le repli du pétrole, et des
métaux industriels comme le cuivre
et l’aluminium », constate Philippe
Ferreira, stratégiste multi-actifs
chez Lyxor Asset Management.
Le hedge fund Bridgewater, en
repli cette année, avait abordé la
crise en étant acheteur sur les mar-
chés actions et vendeur d’obliga-
tions. Des pertes qui n’ont pas été
compensées par son positionne-
ment sur l’or. Les gérants les plus
prudents avaient abordé l’année en
pariant sur la progression de l’or, et
la baisse des rendements des obli-
gations d’Etat et du pétrole. Après
deux années consécutives de repli,
–20 % en 2018, et – 7,1 % en 2019, le
hedge fund spécialisé sur le pétrole
du Français Pierre Andurand, a
chuté de 8,4 % en janvier.
Retour sur les actions
Sur les actions, les hedge funds ont
diminué leur exposition sur les sec-
teurs les plus exposés à la crise du
coronavirus, comme le tourisme,
les compagnies aériennes et l’éner-
gie. Ils sont revenus en force sur le
marché vendredi pour acheter des
actions et profiter de la chute des
cours. Des groupes comme Ama-
zon, Facebook, Microsoft, Alibaba,
MasterCard, Visa, Apple, Netflix,
Expedia et l’é diteur de logiciels
Salesforce, restent très populaires
dans l e monde alternatif a méricain.
Greenlight, le hedge fund d e David
Einhorn, a perdu 3,4 % en février,
soit 10,8 % cette année. Il parie sur la
chute de deux valeurs, qui ont pro-
Nessim Aït-Kacimi
@NessimAitKacimi
La crise du coronavirus a suscité la
tempête que les hedge funds (fonds
d’investissement alternatifs) atten-
daient ou redoutaient.
GESTION
ALTERNATIVE
Les fonds alternatifs
prudents et diversifiés
ont bien résisté à la
crise du coronavirus
qui suscite encore
une forte volatilité
sur les marchés
mondiaux.
Hedge funds : les gagnants et les perdants
de la crise sanitaire mondiale
AVIS DE CONVOCATION DESACTIONNAIRES
ÀL’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
LesactionnairesdelasicavDPAMCAPITALBSAsontinvitésàassisteràl’Assembléegénérale
ordinairequisetiendralejeudi19mars2020à11h00ausiègesocialafindedélibérersurl’ordre
dujoursuivant:
- Lecture des rapports annuels du conseil d’administration et du commissaire sur les comptes
annuelsarrêtésau31décembre2019. - Approbationdescomptesannuelsarrêtésau31décembre2019.
Proposition du conseil d’administration :l’Assemblée approuve, globalement et par
compartiment,lescomptesannuelsarrêtésau31décembre2019. - Affectationdurésultat.
Proposition du conseil d’administration :l’Assemblée approuve, pour chaque compartiment,
lapropositionduconseild’administrationenmatièred’affectationdurésultat. - Déchargeauxadministrateursetcommissaire.
Proposition du conseil d’administration :l’Assembléeaccordeladéchargeauxadministrateurs
etaucommissaireenfonctionpourl’exécutiondeleurmandatjusqu’au31décembre2019.
Les actionnaires qui souhaitent assisteràl’Assemblée ou s’y faire représenter sont priés de
respecterlesprescriptionsénoncéesàl’article18desstatutsdelasicav.
Les titres nominatifs, les certificats émis par le teneur de compte agréé et les procurations
éventuelles doivent être déposés, au plus tard trois jours ouvrables avant la date de l’assemblée,
auprèsdesétablissementschargésduservicefinancieroudelasociétédegestion.
Le prospectus, les informations clés pour l’investisseur et les derniers rapports périodiques
de la sicav sont disponibles gratuitement en français, en néerlandais et en anglais auprès des
établissementschargésduservicefinancierousurlesiteWebhttps://funds.degroofpetercam.com.
Sociétédegestion:DegroofPetercamAssetManagementSA:RueGuimard18,1040Bruxelles
ServicefinancierenBelgique:BanqueDegroofPetercamSA,ruedel’Industrie44,1040Bruxelles
Autrecorrespondants:
Pays-Bas-Espagne:BanqueDegroofPetercamSA,ruedel’Industrie44,1040Bruxelles
Allemagne:Marcard,Stein&CoAG,Ballindamm36,D-20095Hamburg.
Autriche:ErsteBankderoesterreichischenSparkassenAG,AmBelvedere1,AUT-1100Wien
France:CaceisBankFrance,1-3placeValhubert,FR-75206ParisCedex13.
Luxembourg:BanqueDegroofPetercamLuxembourg,12rueEugèneRuppert,L-2453Luxemburg
Leconseild’administration
DPAM CAPITALBSA
Sicavpubliquededroitbelgequirépond
auxconditionsdelaDirective2009/65/CE
RueGuimard18-1040Bruxelles
RPMBruxelles-TVA BE0444.047.885
AVIS FINANCIERS
gressé durant les deux premiers
mois, Tesla (+55 %) et Netflix (+12 %).
Gains sur l’obligataire
Dans le monde quantitatif, les
(« commodity trading advisors »)
qui s’efforcent de capter les tendan-
ces sur les actifs mondiaux « ont
partiellement compensé leurs pertes
sur les marchés boursiers, où ils
étaient investis de manière significa-
tive, par leurs gains sur les marchés
obligataires, les métaux précieux et
des devises comme le franc suisse »,
explique Philippe Ferreira. Renais-
sance Technologies, dont le fonds
Medallion avait gagné près de 50 %
en 2019, a profité de l’envolée du titre
Tesla dont il est un actionnaire signi-
ficatif. Le « family office » de son fon-
dateur, Jim Simons, avait été bien
inspiré, il y a quatre ans, en investis-
sant dans une biotech non cotée,
Codagenix, qui travaille à la mise au
point d’un vaccin contre le coronavi-
rus, selon l’agence Bloomberg.
Les vendeurs à découvert et les
hedge funds spécialisés dans la vola-
tilité ont profité du chaos sur les
marchés en février. Depuis 2001, les
fonds spécialisés dans la vente à
découvert sont les s euls à enregistrer
une contre-performance. Un témoi-
gnage des difficultés de cette
expertise. Ils perdent 4,6 % en
moyenne chaque année et dont
8,3 % en 2019, selon l’Edhec Risk
Institute.n
Sophie Rolland
@Sorolland
Coup de tonnerre sur les marchés.
La Réserve fédérale a abaissé ses
taux en urgence, mardi, lors d’une
réunion surprise. Une décision qui
rappelle les grandes heures de la
crise des « subprimes », la dernière
remontant à octobre 2008, quinze
jours après la chute de Lehman
Brothers. Plus personne ne peut en
douter : la banque centrale est déci-
dée à faire tout ce qu’elle peut pour
protéger la croissance américaine
des conséquences économiques du
coronavirus.
La décision d’abaisser le taux
d’un demi-point et de le ramener
dans une fourchette de 1 à 1,25 %,
adoptée à l’unanimité par les
membres du comité de politique
monétaire, « a complètement pris
les traders par surprise car personne
ne s’attendait à une baisse des taux
dès maintenant et encore moins à
une action de cette ampleur », com-
mente Naeem Aslam, responsable
de l’analyse de marchés c hez
AvaTrade.
Wall S treet a d’ailleurs accueilli la
décision de la Fed avec froideur.
Après la conférence de presse de
Jerome Powell, le Dow Jones était
tout j uste à l’équilibre. I l s’est ensuite
enfoncé dans le rouge. Une fébrilité
qui contraste avec la forte h ausse de
la veille. Juste après l’assurance
donnée par le patron de la Fed que
celle-ci utiliserait tous les outils à sa
disposition « pour soutenir l’écono-
mie de façon appropriée », le Dow
Jones avait déjà bondi de
1.000 points vendredi soir. Et lundi,
intégrant de futures baisses de
taux – mais pas avant la réunion du
FOMC du 18 mars –, l’indice améri-
cain s’était envolé de 5 %, sa plus
forte hausse en une séance depuis
2009.
Un signal négatif envoyé
aux marchés
Les B ourses européennes, de leur
côté, ont significativement réduit
leurs gains. Après avoir regagné
plus de 2 % dans la journée, elles
ont terminé la séance sur des per-
formances beaucoup plus
modestes, de 1,12 % à Paris pour l e
CAC 40, 0,46 % à Londres pour le
FTSE 100 et de 0,95 % à Francfort
pour le DAX.
Le problème est qu’en agissant
si vite la Fed envoie en fait un
signal négatif aux marchés.
D’abord, elle se révèle extrême-
ment pessimiste sur les consé-
quences de l’épidémie sur l’éco-
nomie. Ensuite, alors même
qu’elle a recours à une mesure
exceptionnelle par son calen-
drier et son ampleur – première
baisse de plus de 25 points de
base depuis décembre 2 008 –, elle
reconnaît que son action
n’apporte pas de véritable solu-
tion. « Nous reconnaissons qu’une
baisse des taux ne va pas diminuer
le taux d’infection. Cela ne va pas
réparer une chaîne d’approvision-
nement perturbée. Nous ne pen-
sons pas avoir toutes les répon-
ses », a répondu Jerome Powell
aux journalistes. Pour lui, « la
solution au problème viendra
d’autres personnes que les mem-
bres du FOMC, notamment des
professionnels de santé ».
Inefficace pour un choc
d’offre
Les professionnels de marché, qui
avaient déjà exprimé leurs doutes
sur l’efficacité de mesures monétai-
res dans le cas de l’épidémie de
coronavirus, se montrent très criti-
ques. Les mesures de confinement
adoptées d’abord en Chine puis
dans la plupart des pays infectés
perturbent la production des entre-
prises. Un choc d’offre auquel le
niveau des taux ne changera pas
grand-chose.
« L’intervention des banques cen-
trales, à ce stade, est inutile, voire
malsaine. Quelle est la mission de la
Fed? La stabilité des prix et le plein-
emploi. Nous y sommes. La volatilité
accrue des derniers jours met-elle en
péril la stabilité financière? On peut
en douter », commente Franck
Dixmier, directeur des gestions
obligataires d’AllianzGI.
Pour l’économiste Véronique
Riches-Flores, la crédibilité de la
Réserve fédérale est menacée.
lLa décision de la Réserve fédérale américaine a surpris Wall Street, qui a réagi froidement.
lLes places boursières européennes ont réduit leurs gains mais ont clôturé en hausse.
Coronavirus : les marchés restent
fébriles après la baisse des taux de la Fed
BOURSE « Incompréhensible, sinon stupide,
cette décision, que l’on est indiscuta-
blement amené à observer à la lueur
de la pression insistante du président
Donald Trump, risque fort de se
retourner contre la Fed sous peu. [...]
Que fera la Fed pour faire face le cas
échéant aux mauvaises nouvelles
encore à venir? », s’interroge-t-elle.
« La Fed brûle des munitions qui
pourraient lui faire bien d éfaut en cas
de récession sévère », renchérit
Franck Dixmier.
Tous les regards se tournent
désormais vers les autres ban-
ques centrales. Lundi, la BCE a
déjà i ndiqué qu’e lle était « prête à
prendre des mesures appro-
priées ». Et quelques heures
avant la décision surprise de la
Fed, les ministres des Finances et
gouverneurs des banques
centrales du G7 ont publié un
communiqué conjoint avec le
Trésor américain dans lequel ils
se disent disposés à « prendre les
mesures adéquates, y compris
budgétaires, si nécessaire ».
Parmi les institutions monétai-
res qui sont déjà passées à l’acte,
la banque centrale d’Australie a
baissé ses taux de 25 points de
base cette nuit, à 0,50 %, un plus
bas historique. La Banque du
Japon (BoJ) a augmenté ses
achats – déjà considérables –
d’actifs cotés. Lundi, elle a
déployé 101,4 milliards de yens,
un niveau auquel elle n’avait
jamais eu recours auparavant.n
Tous les regards
se tournent désormais
vers les autres
banques centrales.
FINANCE & MARCHES
Les EchosMercredi 4 mars 2020