Philippe | 49 ans, travailleur
autonome, père de trois enfants
de 26, 14 et 11 ans« Selon moi, ça prend un chef. C’est
comme un gros casse-tête: toutes
les pièces s’imbriquent les unes dans
les autres. Si ma blonde prend un
morceau, ça ne me soulage pas,
ça dérègle toutes mes affaires!»Ce papa de trois enfants, dont un est adulte,
constate que plusieurs de ses comparses
s’évadent dans le travail, évitant ainsi de se
frotter de trop près à l’univers de la maisonnée.
«Je le sais, parce que j’ai déjà fait ça, dit celui
qui a eu son premier fils d’une union précédente.
Je me sens coupable de ça, ce n’est pas glorieux.
Je ne faisais pas grand-chose.» À l’inverse,
aujourd’hui, dans sa deuxième union, c’est lui
qui assume l’essentiel de la charge mentale.
En vérité, il ne croit pas au partage. Pour lui,
la plupart des tâches s’imbriquent. Il cite en
exemple celle de l’épicerie: il sait quoi acheter,
car il prépare les menus des soupers. À cela
sont liés la préparation des lunchs, l’horaire des
journées pédagogiques, celui des rendez-vous
(dentiste, médecin, etc.) et des activités.
«Certaines choses occupent une case indépen-
dante, détachée du reste, comme tout ce qui
est lié à l’entretien de la piscine et le lavage,
explique-t-il, et celles-là, ma conjointe peut les
prendre. Ça fonctionne.»Marie -Ève | 38 ans, avocate,
mère de trois enfants de 5 ans,
4 ans et 4 mois« Avant d’avoir des enfants, on avait
mis cartes sur table. On s’était parlé
de notre façon de voir les choses;
je lui avais dit ce que je voulais,
et il trouvait que c’était sensé.»Cette avocate a cherché à trouver un équilibre pen-
dant ses deux congés de maternité, arrivés coup sur
coup. «Nos deux premiers enfants n’ont que 13 mois
de différence, raconte-t-elle. J’ai choisi de travailler
à mon compte, afin d’avoir des horaires plus flexibles,
mais j’étais malheureuse.» Lorsqu’on lui a offert un
poste de rêve sur un plateau d’argent, elle a foncé,
et elle ne regrette pas sa décision. Tellement qu’elle
et son conjoint ont décidé d’avoir un troisième
enfant. «On n’aurait jamais eu un autre bébé si le
partage de la charge mentale n’avait pas été réglé!»POUR ALLER PLUS LOIN
/// Si nous sommes égaux, je suis la fée
des dents, de Amélie Châteauneuf,
Éditions Poètes de brousse, 220 pages, 24,95 $.| 51
MARS 2020£t vo1/.t'J.,
De cause f emirtiSte, en passant par probL~me de CMpLe, p.ws d.e Femmes,
la clar9e mentaLe est deyerw.e... )JJ'l.e mplad.Je 1
J e ~ls debordee, J.e P.ense
Cl q.umze ttJ.ches d Za Fols...
J e crois 9"e Jh~ dtrape
La daJ9e men.tale I Ho nort! J e te ( a.t.s
pas La bise alDI"s...Pcv contre,
Je connals .Lit1.
at::.lfJJJfldeJ.Jr qJJJ 5alt
La r aJre pdt'tir II
I
I
I