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ACCOMPAGNER NOTRE ADOLESCENT
DANS L’ORIENTATION DE SON CHOIX
DE CARRIÈRE N’EST PAS UNE MINCE
AFFAIRE. QUELQUES EXPERTS NOUS
LIVRENT LEURS PRÉDICTIONS SUR
LE MARCHÉ DU TRAVAIL DE DEMAIN.
Par Annie Turcotte/=7¢>3/<=|::/6¢=
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/// Transport des marchandises
/// Emballeurs
/// Commis de magasin
«Les métiers “en danger” sont ceux qui comportent
des tâches répétitives et faciles à automatiser, avance
Mme Dumont. On pense entre autres aux emplois liés
au transport des marchandises, aux emballeurs et
aux commis de magasin. Les comptoirs automatisés
déjà en fonction dans certaines chaînes de restaura-
tion rapide en sont de beaux exemples. Toutefois,
cette automatisation a également du bon, puisqu’elle
permet de combler le manque de main-d’œuvre
dans certains secteurs, explique-t-elle. Il reste que
les machines ne peuvent pas remplacer le jugement
ou l’empathie de l’humain.» M. Bernard ajoute, en ce
sens, que «même si le commerce électronique per-
turbe le secteur de la vente au détail, de nombreux
consommateurs tiennent encore aux interactions en
personne avec les vendeurs. Je pense cependant
qu’avec des technologies de l’information aussi ré-
pandues dans les milieux de travail, on a besoin de
moins en moins d’employés de soutien, tels que des
adjoints administratifs et des employés de bureau,
pour accomplir le même travail.»U
ne bonne nouvelle pour débuter: la pro-
chaine génération de travailleurs ne devrait
pas manquer de boulot. «Selon les prévi-
sions d’Emploi-Québec, 1 428 200 emplois seront à
pourvoir au Québec au cours de la période 2017-
2026», affirme d’emblée Karine Dumont, directrice
à la Direction de l’analyse et de l’information sur le
marché du travail d’Emploi-Québec au ministère du
Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. «Le
nombre croissant de retraités avantage les travail-
leurs, qui voient la demande de main-d’œuvre aug-
menter d’autant, explique Mme Dumont. Nous
sommes dans un marché d’employés et non d’em-
ployeurs, dit-elle. Cela permet donc aux travailleurs
d’avoir non seulement de meilleures possibilités,
mais également de meilleures conditions de travail.»
L’Institute for the Future, un groupe de réflexion
sur l’avenir à but non lucratif situé en Californie,
estime qu’environ 85 % des métiers de 2030 n’existent
pas encore aujourd’hui. Néanmoins, selon Brendon
Bernard, économiste chez Indeed, premier site de
recherche d’emploi au Canada, il est difficile de pré-
voir l’émergence de professions au Québec. «Dans
certains cas, ce ne sera pas vraiment un nouvel em-
ploi qui apparaîtra, mais plutôt des tâches liées à un
certain rôle qui changeront», précise-t-il.PHOTOS: GETTY IMAGES/E.58 |
MARS 2020Ma vie TRAVAIL