Coup de Pouce - (04)April 2020

(Comicgek) #1
QUE CELLES QUI SONT SUR LE POINT DE SE DÉCLARER
VAINCUES PAR LA FATIGUE SE RESSAISISSENT: NOUS NE SOMMES
PAS CONDAMNÉES À VOIR NOTRE RÉSERVE D’ÉNERGIE DIMINUER
AU COURS DE LA JOURNÉE. ENCORE MIEUX, NOUS AVONS MÊME
LE POUVOIR DE LA PRÉSERVER, VOIRE DE LA REMPLIR... PETIT
GUIDE POUR SE REDONNER DU PEP DANS LE SOULIER!
Par Amélie Cournoyer

A


près quelques heures à piocher sur un
rapport annuel dû la veille, il est fort
probable que nos yeux commencent
à nous brûler, que notre concentration se dis-
sipe et que les colonnes de chiffres se mettent
à valser. On se sent vidée. Notre premier ré-
flexe sera sans doute de penser qu’on n’est plus
bonne à rien... Erreur! C’est oublier que nous
possédons plusieurs sources d’énergie en
banque (physique, mentale, spirituelle,
émotionnelle).
Lorsqu’une de nos réserves est épuisée, il est
possible d’aller puiser dans une autre pour se
revigorer. Comment? En changeant d’activité,
tout simplement. Mais, pour ça, il faut d’abord
reconnaître ce qui nous énergise et, au
contraire, ce qui nous lessive. «La première
question à se poser est où et comment je dé-
pense mon énergie. Certaines émotions et pen-
sées sont énergivores, alors que d’autres sont
énergisantes. Puis il y a des façons d’être qui
nous font sentir puissante et d’autres qui nous
rendent impuissante», confirme l’ergothéra-
peute Lucie Montpetit, également l’auteure du
livre Se libérer de la fatigue persistante.
Ainsi, pour terminer le fameux rapport an-
nuel avant la fin de la journée, la stratégie ga-
gnante différera d’une personne à l’autre: cer-
taines trouveront le regain d’énergie nécessaire
en allant courir pendant la pause du midi, alors
que d’autres préféreront aller luncher avec une
bonne amie pour se remettre d’aplomb. «On a
toujours le pouvoir de recharger nos batteries,
et on a plus de pouvoir qu’on le pense», précise
la Dre Lyne Desautels, médecin de famille et di-
rectrice de la clinique privée CMIE, dont la pra-
tique est orientée vers la santé globale.
Voici donc quelques stratégies pour mieux
jongler avec nos différents types d’énergie
dans le but de s’énergiser au lieu de s’épuiser.

L’énergie physique


C’est quoi? L’énergie physique est celle du corps. On
l’utilise pour bouger, autant pour marcher, faire de
l’exercice physique, du jardinage que du ménage.

Qui est à risque de l’épuiser? Les personnes qui
travaillent en restauration, en hôtellerie, en agricul-
ture et les grands sportifs, par exemple, l’exploitent
plus particulièrement.

Quoi faire quand elle est à plat? Pour retrouver un
second souffle, on opte pour une activité qui stimu-
lera notre cerveau (lecture légère, mots croisés,
sudokus) ou nos émotions (prendre des nouvelles
d’un parent, boire un café avec un proche). «Bien
gérer son énergie physique, c’est comme le judo: il
faut accepter d’avoir besoin de plus de retraits pour
récupérer à certains moments et plus d’énergie
pour foncer à d’autres», explique Bruno Fortin,
psychologue enseignant à l’Unité de médecine fa-
miliale de l’Hôpital Charles-Le Moyne du CISSS de
la Montérégie-Centre.

Comment «booster» notre réserve? Puisque c’est la
nourriture qui donne du carburant à notre corps
pour fonctionner, on privilégie une alimentation
saine, équilibrée et qui est «faible en sodium, en
sucres, en gras saturés et en aliments hautement
transformés» comme le préconise le Guide alimentaire
canadien. Puis, pour garder la machine bien huilée, il
importe de faire de l’exercice physique sur une base
régulière. L’Organisation mondiale de la Santé re-
commande un minimum de 150 minutes d’activité
d’endurance d’intensité modérée par semaine ou 75
minutes d’intensité soutenue (ou une combinaison
équivalente). «C’est important de s’activer en fonc-
tion de sa condition physique pour s’énergiser et non
pas se vider, spécifie la Dre Desautels. On commence
donc par des exercices modérés, comme de la
marche, et on augmente progressivement l’intensi-
té.» Pour couronner le tout, de bonnes nuits de som-
meil sont indispensables (environ de sept à neuf
heures par nuit pour les adultes, selon l’organisation
américaine National Sleep Foundation). »»

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AVRIL 2020
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