Coup de Pouce - (09)September 2020

(Comicgek) #1

PHOTOS ET TRAME: GETTY IMAGES/E.


garde. Répartir la tâche sur deux périodes est utile si
notre jeune reste concentré peu de temps ou si l’on
revient tard du travail (comme avant et après le repas,
au retour de l’école et le matin, avant l’école). À nous
de voir ce qui fonctionne le mieux.
Lorsque notre enfant se met à la tâche, on éloigne
les sources de distraction (télévision, jeu vidéo, télé-
phone cellulaire). Toutefois, les devoirs et les leçons
ne doivent pas nécessairement se faire dans le silence,
selon l’ergothérapeute Josiane Caron Santha, auteure
du livre Comment survivre aux devoirs. «Certains en-
fants s’accommodent d’un peu de bruit, d’autres tra-
vaillent mieux avec de la musique. Ce qu’il faut éviter,
c’est ce qui peut détourner l’attention de l’enfant ou
l’empêcher de se concentrer.» Pour plus d’efficacité,
elle suggère d’acheter en double les fournitures sco-
laires (crayons, règle, dictionnaire, compas, etc.).
Ainsi, l’enfant ne sera pas désorganisé s’il oublie du
matériel à l’école. Et si la table de la cuisine est utilisée
pour les devoirs, on range les fournitures dans un bac
pour que tout soit à portée de main.

DOSER NOTRE AIDE
En première et deuxième année, l’écolier a besoin
d’un accompagnement soutenu. À mesure qu’il gran-
dit, la supervision parentale doit toutefois se faire plus
discrète, afin qu’il gagne en autonomie. En quatrième
année, un enfant devrait être capable de se mettre à
l’ouvrage sans un parent assis à ses côtés, à lui dire
quoi faire et comment le faire. «Certains parents ne
s’occupent pas du tout du cheminement scolaire de
leur enfant, et ce n’est pas une bonne chose. D’autres
sont trop présents, constate Valérie Barbet, ensei-
gnante de sixième année à Pointe-Claire. Lors de la
dernière année du primaire, il y a des élèves qui n’ont
pas encore été habitués à travailler seuls. La marche
est haute lorsqu’ils arrivent au secondaire.»
L’idéal est de commencer à favoriser l’autonomie
de l’enfant dès le début du primaire. Par exemple, on
le laisse sortir lui-même ses cahiers. S’il ne comprend
pas un exercice, on lui pose des questions pour l’aider
à se souvenir des explications de l’enseignante. Au
lieu de corriger ses fautes, on lui demande de réviser
ses réponses ou on lui donne des indices: «Il y a une
erreur dans le premier paragraphe», «Es-tu certain
que 3 + 2 = 6?» On lui apprend aussi à se débrouiller
quand il est en panne: fouiller dans ses livres, deman-
der des explications à son enseignante, consulter le
site alloprof, appeler un ami, etc. »»

NOTRE GRAND EST
AU SECONDAIRE...
QUEL EST NOTRE RÔLE?

Lors du passage au secondaire, notre jeune aura
sans doute besoin de nous pour organiser et
planifier son horaire de travail en fonction des
travaux à remettre et des examens. Par la suite,
notre rôle n’est pas de l’aider à faire ses devoirs,
mais de l’encadrer, de le guider et de
l’encourager.
«Les jeunes dont les parents s’intéressent
à ce qu’ils font à l’école sont plus motivés
et risquent moins de décrocher», observe
Wendy Sexton, enseignante de français en
5 e secondaire, à Baie-Comeau. Par exemple,
elle conseille de s’informer du déroulement de
la journée de notre ado, de lui proposer de l’ai-
der à réviser en vue d’un examen, de discuter
avec lui de ses matières préférées ou du roman
qu’il est en train de lire pour son cours de fran-
çais et, oui, de s’assurer qu’il fait ses devoirs.
«S’il n’en a jamais, ce n’est pas normal, soutient
l’enseignante. Il faut lui poser des questions.
La charge de travail peut varier d’une semaine
à l’autre, mais c’est impossible qu’il n’ait jamais
rien à faire.» Et si l’on a des inquiétudes, on
n’hésite pas à communiquer avec les ensei-
gnants. «Au secondaire, ce n’est pas le temps
pour les parents de décrocher. Leur jeune a
encore besoin d’eux», conclut Wendy Sexton.

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