Coup de Pouce - (12)December 2020

(Comicgek) #1
LES CHATONS DE MARIE-ÈVE,
SOPHIE ET SIMON
Marie-Ève Paradis a toujours aimé les
chats. Au cours de ses études universi-
taires, elle a donné son nom à la SPCA
pour devenir famille d’accueil. «J’ai ac-
cueilli cinq portées de chatons, dit-elle.
Je ne voulais pas m’engager longtemps avec un animal
de compagnie. Ça m’a semblé un bon compromis.»
Au printemps dernier, en plein confinement, elle a
repensé à cette implication qui lui avait tant apporté. Elle
a proposé à ses enfants, Sophie, 10 ans, et Simon, 7 ans,
de se lancer dans l’aventure. «On a trouvé un refuge, Cause
4 Paws, qui avait besoin de familles d’accueil pour des
chattes en gestation. On a accueilli une première maman
qui a donné naissance à ses bébés, puis une deuxième.»
La nourriture et les soins (sans oublier les câlins) sont
assurés par la famille. Mais pour Marie-Ève, les apprentis-
sages vont bien au-delà: «Je montre aux enfants à prendre
soin des autres et à quel point ça nous revient au centuple.
L’engagement citoyen est important: on vit en société!
C’est plus grand que nous.»

NANCY, TERRY-ANN ET MARCO
SONT DEVENUS DES PILIERS
Associations, Maison des jeunes, Centre d’ac-
tion bénévole, équipes de hockey mineur...
Lorsque quelque chose s’organise à Saint-
Césaire, la première qu’on appelle, c’est Nancy
Roberge. Cette directrice des ressources hu-
maines consacre son temps libre à ses deux
enfants, Terry-Ann, 16 ans, et Marco, 14 ans,
ainsi qu’au bénévolat. Parfois, tout cela s’im-
brique. «C’est un choix, dit-elle. J’ai choisi de
m’impliquer et de donner du temps. Quand
je m’engage, je ne laisse pas tomber les gens.
Je demande la même chose à mes enfants.»
Elle raconte avec émotion à quel point le
bénévolat a fait de ses deux adolescents des
personnes avenantes, gentilles, toujours
prêtes à tendre la main. «Ma fille fait de l’aide
aux devoirs. Mon garçon a maintenant un
petit emploi et son expérience de bénévole
l’a aidé à l’obtenir.»
Nancy raconte que tout cela part d’une
décision prise il y a cinq ans. Elle a ralenti ses
activités professionnelles (elle travaille quatre
jours par semaine) pour pouvoir s’investir
davantage dans le bénévolat. «Je me suis bâti
un réseau et je me suis fait des amis, explique-
t-elle. Nous sommes liés par le bénévolat.» »»

LES CAMPAGNES
DE FINANCEMENT
DE MARIE-ÈVE, YVES,
AMÉLIA, VICTORIA,
EMMA ET CLARA
En débarquant à Lorraine,
Marie-Ève Léveillé et son conjoint, Yves, ont inscrit leurs
enfants à la prématernelle Le Jardin de Lorraine. Leurs
quatre filles, Amélia, 10 ans, Victoria, 9 ans, Emma, 7 ans,
et Clara, 5 ans, ont donc pu profiter des installations et
des services de cette garderie. Les parents donnaient de
leur temps à cet organisme à but non lucratif... et le font
encore aujourd’hui.
«Les filles sont nées dans le bénévolat, raconte Marie-
Ève en riant. On a toujours fait participer les enfants, que
ce soit pour le triage de denrées, l’organisation du spec-
tacle, la gestion de la fête de la famille... Elles font ça avec
nous.» Mais n’est-il pas difficile de faire du bénévolat avec
des enfants en bas âge? Pas vraiment, avoue Marie-Ève.
«On les occupe, et elles s’amusent aussi, dit-elle. Pour
elles, c’est devenu normal, banal!»
Marie-Ève et Yves trouvent important de montrer
à quel point l’entraide et l’esprit de communauté sont
essentiels. «Donner du temps, redonner aux autres,
c’est précieux», laisse tomber Marie-Ève.

«Je montre aux


enfants à prendre soin


des autres et à quel


point ça nous revient


au centuple.»


«Je me suis bâti un


réseau et je me suis


fait des amis. Nous


sommes liés par


le bénévolat.»


«Les filles sont nées


dans le bénévolat.


On a toujours


fait participer


les enfants [...]»


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DÉCEMBRE 2020
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