Écoute et entends, dans l’intervalle de mes mots, ce que te
dit ton cœur. Il ne parle pas en mots, il ne parle pas en
ressentis, il te parle simplement de ta vérité.
Écoute et entends, l’évidence qui est là, là où tout est
donné, là où tout est rendu, parce que tout y est don, don
de la grâce et don de l’Amour.
Là où la lumière est de partout et pourtant nulle part, tu en
es la source, tu en es la manifestation, en ce corps de rêve,
en ce monde de souffrance.
Là où tu n’as jamais été affecté, là où la simplicité et le
fondement, l’origine et la fin du rêve que tu as parcouru,
au sein de toutes formes comme de toutes densités, et cela
est maintenant, dès l’instant où toi-même acceptes d’être
présent, et de te laisser traverser, sans rien retenir, sans rien
garder, mais en te donnant à la vérité que tu es.
Alors le feu de ton cœur embrase tes dernières réticences,
et là, en l’éternel présent, se vit l’indicible, et là tu te
reconnais, et là tu es entier, et là tu es vrai.
Telle est l’humilité et la simplicité de la vérité absolue.
Tu es comblé de ta présence et de ton absence, en ce feu
qui ne consume que le rêve, en ce feu qui consume toute
distance, tout espace et tout temps.
Alors le sourire de tes lèvres est le pâle reflet de ce qui est
là, au cœur de ton cœur, comme en chaque cellule de ce
corps du rêve.