sont censés être revus et corrigés selon le
besoin, suivant les changements climati-
ques et socio-économiques qui affecteront
l’UP. Ainsi, en cas de variabilité spatiale de
la distribution des pluies sur de grandes
superficies, un Comité Pastoral inter-UP
sera convoqué pour la révision des plans
d’aménagement et de gestion de manière
à offrir une « péréquation » entre les
zones différemment affectées. Cette péré-
quation se fera sur la base de paiement
de redevances au profit des fonds pasto-
raux. Globalement, les plans d’aménage-
ment et de gestion des pâturages sont
censés être mis à jour chaque année,
conformément à la tradition ancestrale
des pasteurs.
Les commissaires aux comptes sont char-
gés de l’application des règles de bonne
gestion financière et comptable du comité.
Les ressources financières du comité de
gestion proviennent principalement de
deux sources. La première source est la
Taxe d’Abreuvage (TA) instituée locale-
ment pendant la saison sèche à partir
d’une utilisation des eaux des forages.
Cette taxe est de cent francs CFA par mois
et par bovin. Elle est instituée systémati-
quement par tous les comités de gestion
des forages avec ou sans UP. Elle est uni-
que aussi bien pour les résidents locaux
que pour les transhumants qui utilisent les
ressources seulement lors de leur pas-
sage. Son paiement s’effectue sans pro-
blème depuis sa généralisation à tous les
comités de gestion des forages vers la fin
des années 1980 aussi bien en dehors des
UPs que dans les UPs. Le projet a trouvé
sur place l’institution du paiement de cette
TA. La deuxième source des fonds du
comité de gestion, spécifique cette fois ci
aux seules UPs légalement constituées,
est le Fonds Pastoral (FP). Le montant de
la contribution des éleveurs à ce fonds
spécifique aux UP varie suivant les cas
que l’éleveur est ou non membre du
groupe communautaire affectataire de
l’UP. Pour les membres du groupe commu-
nautaire affectataire, la redevance de
contribution mensuelle est de dix francs
CFA par bovin et de cinq francs CFA par
ovin ou caprin. Quant aux transhumants,
cette redevance mensuelle d’utilisation du
fourrage dans les UP légalement créées
est de quinze francs CFA par bovin et de
dix francs CFA par ovin ou caprin. Le paie-
ment de cette redevance, inscrite dans la
Charte Locale de bonne gestion, se justifie
par l’utilisation par le bétail d’un fourrage
de meilleure qualité et en abondance, ce
qui motive le paiement de cette redevance
aussi bien par les éleveurs membres du
comité de l’UP que par les étrangers.
Globalement, le montant des recettes
s’élève déjà pour l’UP de Lombol Samba
Abdoul, à plus d’un million de francs CFA.
A terme, d’autres sources comme les
contributions des Communautés Rurales(CR) et les recettes écotouristiques par la
vente d’œuvres d’artisanat et l’organisa-
tion de manifestations culturelles pour-
raient constituer des options viables, en
particulier aux alentours des aires proté-
gées du Ferlo.Les fonds collectés par le comité de ges-
tion sont domiciliés à un compte bancaireA ““cultural aapproach” tto cconservation?
Figure 5 .L’Hippotragus equinus(Antilope rouan) est
l’une des espèces charismatiques dont le nom local
Koba a été utilisé pour l’appellation du parc.
(Courtoisie PGIES)