Espèces à découvrir 125
Découvrons les richesses de la mer
la plage grise de galets et rose de baigneurs affalés
sur leurs serviettes, avec en fond la Promenade des
Anglais et les embouteillages habituels.
Je descends dans le bleu de la Baie des Anges.
Moins vingt mètres : enfin le fond!
Beurk! Je ne vois que de la vase, rien qu’une
étendue de vase. Mon scoop est compromis.
Tant pis : j’y suis et je vais y vider ma bouteille
d’air comprimé. De la vase à droite, de la vase
devant, de la vase sur la pente plus profonde ;
c’est monotone. Je cherche la vie. Je reconnais
quelques terriers de crustacés ou de mollusques.
Ça et là, j’observe des vives que je contourne en
pensant que quelque cent mètres plus loin vers la
plage, ces poissons semblant indolents mais à la
piqûre si douloureuse pourraient provoquer une
peur panique aux centaines de personnes qui se
baigne.
Désert de vase en pente douce puis nettement
plus accentuée vers moins trente mètres. Quel
contraste avec le faste urbanisé de la Côte d’A zur,
le grouillement humain estival et l’exubérance de
sa végétation terrestre ; le tout si proche, si proche!
Sous l’eau, j’ai encore en mémoire le point de
vue magnifique que j’ai contemplé à travers mon
masque juste avant de descendre : la splendide
Promenade des Anglais, ses palmiers et la coupole
du Negresco. C’est vraiment loupé pour la plongée
mémorable. Je suis passé sur ma réserve d’air. Il
est temps de remonter. Mais à cet instant, je
découvre quelque chose de bizarre dans la vase :
des organismes de la taille et de la couleur d’un
petit abricot. Ils sont nombreux et ont leur base
enfouie dans la vase. Bizarre! Vraiment bizarre! Je
dois remonter. Doucement, je me dirige vers la
lumière. Petit palier de décompression à moins
© Alexandre MEINESz
© Alexandre MEINESz
Différentes phases de l’érection de la vérétille