J'irai manger des khorovadz

Kurtoskalacs

atteignant parfois 38° : un niveau qui me convient parfaitement! Elle est
très sombre cette eau on ne voit quasiment pas le fond des piscines. On
en ressort pourtant propre quel paradoxe! Elle fait partie de l’une des
3 000 sources chaudes du pays découvertes jusqu’à présent.
Bien revigoré et régénéré par ce bain je me cale à nouveau sur mon
« siège couchette » en vue de ma prochaine destination : la Roumanie. Je
vais auparavant devoir traverser le Parc National Hortobágy le plus
ancien et le plus grand de Hongrie vaste étendue de plaines et de
marécages appelée puszta la steppe hongroise que je survole en
traversant un pont. On y trouve entre autres des buffles d’eau des
chevaux sauvages des moutons Rackas des volées d’outardes et bien
d’autres espèces protégées. Je ne croiserai aucun animal sur ma route
juste quelques répliques statiques et sans vie. Un lieu qui préserve la
nature les traditions et qui permet de toucher du doigt les grands espaces
de ce pays. Sensation d’infinitude et de liberté.
J’arrive à Debrecen dernière étape magyare avant la frontière. C’est
samedi et je déambule dans une ville quasi déserte comme un dimanche
dans une petite ville de province en France! Cette ambiance morose et
mélancolique ne donne pas envie de s’attarder. Normal en Hongrie tous
les magasins sont fermés le samedi après-midi (et le dimanche
également). Mais la joie va surgir spontanément avec les trois mariages
que je croise. Le plus important se déroule devant l’Église Réformée au
cœur de la cité la plus grande église protestante du pays. Le cortège se
prépare à entrer dans ce lieu historique où la déclaration d’indépendance
de la nation a été proclamée en 1848 par Lajos Kossuth le gouverneur-
président de l’époque. Resplendissante dans sa grande robe immaculée et
bouquet de roses blanches à la main la mariée attend patiemment l’heure
qui va la propulser dans une nouvelle étape de sa vie un autre type
d’aventure toute aussi passionnante. Les amis et la famille élégants et
raffinés dans leurs habits de circonstance sont venus nombreux
l’entourer en ce jour si unique. Scrutant les regards anxieux et
impatients les parents prodiguent les derniers conseils avant de laisser
partir leur progéniture avide d’avenir. Je reste un moment à contempler