J'irai manger des khorovadz
arrive régulièrement. Je ralentis afin de lui faciliter la tâche. Mais non...
câétait simplement un vrai appel téléphonique.
Leçon dâhumilité. Je me croyais déjà célèbre. Un téléphone sert
parfois aussi à téléphoner!
12 heures.
Je décide de prendre un vrai repas espérant que mon corps va me
pardonner cette envie dâun dernier déjeuner roumain. Je mâinstalle dans
un petit restaurant à Targu Frumos. Tandis que jâessaie de déchiffrer la
carte un homme dans un groupe attablé au milieu de la terrasse
mâinterpelle en français. Ils sont quatre dans les 35 ans et commencent
leur repas. Ils ont vu mon tee-shirt en français et le drapeau sur le vélo.
Ce sont des Roumains qui passent des vacances dans leur pays durant
lâété. Ils mâinvitent à venir les rejoindre à leur table et me conseillent
dans le choix dâun plat. Habituellement ils vivent en France et lâun
dâeux travaille en Corse. Ils me posent de nombreuses questions sur ma
démarche et mon itinéraire et nous échangeons sur leur pays dâadoption.
Quand la note arrive ils tiennent absolument à la régler et paient mon
repas. La nourriture du jour est supportée sans trop de difficultés par mes
intestins fatigués. Jâai apprécié de pouvoir prendre un repas « normal »
après ces moments de diète. Jâai même pris le risque de terminer
intégralement le caquelon débordant de fromage grillé de ce savoureux
gratin. Mon corps commence à reprendre son état habituel sans lâaide
dâaucun médicament ou de subterfuge. Je commence à me sentir rassuré
si jâen avais besoin quant au futur de lâaventure.
Ils me communiquent leurs numéros de téléphone en mâinvitant à les
contacter à nâimporte quel moment.
- Tu repars par où?
- Je vais en direction de IaÈi sur la route n° 2.
- Fais attention! Dâici quelques kilomètres tu vas traverser quatre
villages. Surtout ne tâarrête pas ne réponds pas roule vite et nâécoute
rien. Câest une zone dangereuse ce sont des gitans... Tu risques dâêtre
attrapé et volé. - Ok merci pour la recommandation. Bon retour en France!