J'irai manger des khorovadz

J'irai manger des khorovadz

demander où je suis passé. Je mesure ma bévue et lui envoie sur-le-
champ un message d’excuses lui relatant l’anecdote. Avec ces noms en
russe je n’ai pas été assez attentif aux détails.
Au programme de la matinée visite de la ville.
Trente-troisième journée et la deuxième – presque – sans vélo à
3 500 km de Valence.
Odessa métropole en pleine croissance est une ancienne base
soviétique d’un million d’habitants. Rien n’existait ici avant que
Catherine II ou Catherine la Grande ne décide en 1794 de créer cette
cité de toutes pièces. Elle rêvait de la voir devenir la « Saint Petersbourg
du Sud ». Un Français le Duc de Richelieu (Armand-Emmanuel du
Plessis) aristocrate qui fuyait la Révolution française en devint le
premier gouverneur et le resta jusqu’en 1814. Il sut tirer parti de ses
relations tissées dans la région et transforma ce village en « perle de la
mer Noire » en donnant un style français à l’architecture locale. Odessa
devint ainsi une station balnéaire renommée tout autant qu’un port
économique touristique et pétrolier d’une importance majeure pour
l’Ukraine. Innombrables sont les étrangers qui viennent la visiter une
étape quasiment obligatoire intégrée aux croisières. Depuis les
années soixante-dix elle est reconnue également comme la capitale de
l’humour soviétique. De nombreux festivals sur ce thème s’y déroulent
régulièrement. Une ville de légendes et de contrastes où des bus en voie
de décomposition circulent dans les rues et déversent des flots de
passagers devant les vitrines rutilantes des dernières enseignes à la mode.
Le tramway avec son charme désuet reste le moyen de transport
privilégié pour se déplacer. Pratique et efficace. En effet en raison du
sous-sol truffé de mines et de tunnels sans parler des catacombes où se
cachaient les résistants pendant la Seconde Guerre mondiale il est
impossible de construire un métro souterrain. Des porches des cours
intérieures ombragées se succèdent avec leurs balcons qui les jours de
beau temps permettent de profiter du climat privilégié des bords de la
mer Noire. Je me promène quelques heures dans cette ville pétrie
d’histoire et je découvre de très beaux quartiers. C’est là que se