J'irai manger des khorovadz
Je loge dans une salle de ce bâtiment où mes hôtes mâont installé avec
le vélo.
Soixante-cinquième jour.
Dimanche. Avant que les amis ne me rejoignent je me promène à pied
et découvre le quartier alentour où jâai passé la nuit. Des marchands de
fruits et légumes sont à pied dâÅuvre depuis les premières heures et
proposent leur production.
Au cours de la matinée jâai droit à une réception officielle dans
lâÃglise Ãvangélique Arménienne de Vanadzor implantée depuis 1846.
Mon voyage et le projet sont exposés durant le service et le vélo a été
installé sur le devant de lâestrade. Pendant la célébration le ministre du
culte décide dâaffecter intégralement la quête à lâécole de Chirakamout
que nous soutenons. à la fin de la cérémonie la trésorière me remet
publiquement une enveloppe contenant le montant de cette collecte.
Cette participation dans ce geste de générosité mâinterpelle et me touche
quand je songe aux faibles revenus dont disposent les personnes
présentes. Les voix magnifiques dâun quatuor vocal résonnant dans
lâédifice mettent un terme à ces instants de célébration.
Lâaprès-midi sera consacrée à une visite commentée de la ville et des
environs en compagnie de mon traducteur Levon un jeune homme
distingué et prévenant qui est directeur du Centre dentaire en ville géré
par lâONG. Il mâexplique comment la vie et les activités se déroulent ici
en me confiant les enjeux et les difficultés de leur engagement.
Sania la fille de Samuel mâapporte un repas dans la soirée. Je vais
pouvoir tenir toute la semaine avec ces fruits chocolats ainsi que
beureks^98 et katchapouris confectionnés par ses soins. Elle étudie
lâéconomie à Erevan où elle retourne le lendemain.
Me voilà enfin au cÅur de lâArménie au cÅur de ma mission de mon
voyage dans ce pays qui a connu une histoire difficile et dont les
habitants peinent parfois à rebondir à cause du passé à cause de
(^98) Pâtisserie salée fourrée au fromage.