Les Echos - 02.10.2019

(Brent) #1
14

14
15
15

18

19

19

23

24

24

24

14

17

(^1514)
14
17
18
16
17
20
23
17
18
16
14
16
17
18
16
16
17
25
24
JEUDI
VENDREDI
SAMEDI
JEUDI VENDREDI SAMEDIDIMANCHE
9/
18/
9/
10/
26/
11/
27/
19/
6/
12/
17/
6/
23/
17/
12/
23/
24/
12/
20/
13/
12/
10/
18/
9/
9/
27/
5/
27/
18/
6/
11/
13/
12/
14/
18/
13/
21/
24/
15/
20/
9/
5/
9/
19/
8/
10/
27/
8/
25/
19/
12/
12/
10/
10/
17/
20/
12/
22/
25/
17/
24/
7/
3/
12/
19/
10/
12/
25/
12/
25/
17/
13/
19/
15/
6/
10/
23/
15/
20/
24/
16/
21/
7/
10/
12/
17/
8/
13/
27/
11/
26/
17/
13/
19/
15/
3/
15/
25/
15/
19/
24/
15/
20/
13/
8/
5/
5/
12/19 11/
3/
5/
12/
13/
15/20 11/
7/
14/
11/
11/
12/24 15/
9/
10/
Il faudra patienter. Le comité d’évaluation de la
réforme de la fiscalité du capital (ISF, flat tax) a rendu
son premier verdict, et comme attendu, il a conclu
qu’il était trop tôt pour établir un bilan fiable. Avec une
seule année de recul et aucune remontée statistique
affinée, c’est tout sauf une surprise. Une telle réforme
mettra en outre des années avant de porter ses fruits,
soulignent les membres du comité, car les
comportements d’épargne ne changent pas du jour au
lendemain. Même d’ici à la fin du quinquennat,
l’évaluation n’en sera donc qu’à ses prémices...
Ce temps de l’évaluation s’oppose au temps des
politiques, sous la pression du résultat immédiat. En
particulier à propos de cette réforme, qui a conduit à
accoler à Emmanuel Macron l’étiquette de « président
des riches ». Le chef de l’Etat avait assuré que la réforme
de l’ISF serait revue et corrigée si les résultats n’étaient
pas au rendez-vous. Le comité d’évaluation lui accorde
un délai. Pour autant, le rapport n’est pas sans intérêt,
loin de là. D’abord, il rappelle,
chiffres à l’appui, les défauts du
paysage précédent : une fiscalité
sur le capital qui s’éloignait de
plus en plus des standards
internationaux par son poids, sa
complexité et son incohérence.
Le taux d’ISF dont s’acquittaient
les plus fortunés diminuait avec
le niveau de patrimoine, en
raison de l’exonération de l’outil
de travail et du plafonnement
ISF. On apprend ainsi que les
plus grands bénéficiaires de la
création de l’impôt sur la fortune
immobilière (IFI) ne sont pas les
plus grandes fortunes, car leur
ISF était déjà plafonné. Autre
enseignement : le nombre de
départs à l’étranger de
redevables de l’ISF a chuté en
2017, année du vote de la
réforme. Et les gestionnaires de
fortunes interrogés anticipent
une accentuation de cette évolution en 2018. L’attractivité
renforcée du territoire français est confirmée par
plusieurs baromètres internationaux. Le versement
accru de dividendes aux ménages, très probablement lié
à la flat tax, y contribue.
Reste la question essentielle : la réforme permet-elle
de réorienter l’épargne des contribuables concernés vers
le financement des entreprises, et dès lors de soutenir
l’investissement et la croissance? Les professionnels de
la gestion de patrimoine évoquent un réinvestissement
dans des contrats plus risqués au profit des entreprises.
Mais pointent aussi les doutes quant à la pérennité de la
réforme. Le climat d’instabilité constitue ainsi le plus
grand danger. Le débat sur la légitimité de la réforme de
l’ISF vivement relancé l’hiver dernier a pu conduire à lui
seul à retarder certains mouvements. Il faut décidément
laisser du temps aux réformes et arrêter de changer en
permanence le cadre fiscal.
(
Lire nos informations
Page 2
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
ISF : le temps
de l’évaluation
Un rapport
qui rappelle
les
principaux
défauts de
la fiscalité
sur le capital
avant la
réforme.
Par Etienne
Lefebvre
LA PHOTO DU JOUR
RECONSTRUCTION À GÊNES Un an après l’effondrement meurtrier d u pont Morandi à Gênes, l e 14 août 2018, le premier t ronçon d e cinquante mètres du nouveau
pont dessiné par Renzo Piano a été inauguré mardi, en présence notamment du président du Conseil, Giuseppe Conte. Le maire de Gênes espère l’achèvement du
nouveau pont dans un peu plus de six mois. Photo Valery Hache/AFP
DERNIÈRE HEURE
Tunisie : la justice
rejette la libération
de Nabil Karoui
'
MAGHREB – Une nouvelle
fois, la demande de remise
en liberté de Nabil Karoui a
été rejetée. L’homme d’affaires,
emprisonné depuis août pour des
soupçons de blanchiment, est
arrivé au second tour de l’élection
présidentielle face à Kaïs Saïed. Les
deux hommes ne se trouvant pas
dans la capacité de faire campagne
dans des conditions identiques, la
question se pose désormais d’une
annulation de la procédure. Si cette
dernière n’est pas invalidée, le
scrutin devrait se tenir le 13 octobre
prochain.
Manifestation
réprimée à Bagdad
'
MOYEN-ORIENT – Les forces
de l’ordre irakiennes ont tiré
mardi à balles réelles, faisant
une cinquantaine de blessés, pour
disperser à Bagdad le premier
mouvement social d’envergure
auquel fait face le gouvernement en
poste depuis près d’un an. Plus d’un
millier de manifestants s’étaient
réunis plus tôt dans la capitale pour
dénoncer la corruption et réclamer
des emplois et services publics.
« Les voleurs nous ont pillés », ont
scandé les protestataires dont le
pays est ravagé par la corruption et
les guerres, et en pénurie chroni-
que d’électricité et d’eau potable.
Maréchal annonce
qu’elle ne sera pas
candidate en 2022
'
POLITIQUE – L’ancienne
députée d’extrême droite
Marion Maréchal a annoncé
mardi qu’elle n’avait « pas l’inten-
tion d’être candidate à la présiden-
tielle de 2022 », après une réu-
nion samedi organisée par
ses proches qui a agacé au sein
du Rassemblement national
et nourri les spéculations sur
son éventuel retour en politique.
L’ancienne élue du Vaucluse,
officiellement retraitée de
la politique à 29 ans, a écrit
sur Twitter vouloir apporter
« une clarification ».
Macron interpelle
l’Europe sur
le droit d’asile
'
IMMIGRATION – Emmanuel
Macron a déclaré, mardi,
devant le Conseil de
l’Europe, que le droit d’asile
« disparaîtrait » si aucune
mesure n’était prise pour lutter
contre « son contournement »,
voire « son détournement ».
Dans un discours devant
l’Assemblée parlementaire
du Conseil de l’Europe à
Strasbourg, le chef de l’Etat
a de nouveau insisté sur
la nécessité de réformer
la « maîtrise des flux migratoires »
et « la protection du droit d’asile ».
« Automne » par Laurent Duvoux pour « Les Echos »

Free download pdf