Marseillaise - BouchesRhoneVar - 2019-08-14-15

(Ron) #1

PROVENCE


mercredi 14 août 2019 / La Marseillaise 5


MARSEILLE


PCF : rencontre sur


les services publics


à la Sauvagère


Les communistes vont à la


rencontre des habitants


des quartiers. Ce mercredi,


ils seront à la Sauvagère (10e)


à partir de 17h pour


échanger, entre autres,


autour des services publics.


Ensuite, à partir de 19h,


verre de l’amitié au snack de


la Sauvagère pour ainsi


continuer à échanger.


LA-SEYNE-SUR-MER


Une journée festive


et bal au square


Malsert


Une journée festive repas et


bal populaire sont organisés


par le comité d’intérêt local


des Mouissèques et le Cercle


des travailleurs, ce jeudi


15 août square Malsert,


de 14 heures à 23 heures.


Collecte de sang


L’Établissement français


du Sang (EFS) organisent ce


mercredi 14 août une collecte


à l’hôtel Mercure (ex-hôtel


Kyriad), de 8 heures à 12h30.


LA MÈDE


À Martigues, des affiches


ont fleuri dans la ville


depuis quelques jours.


Elles dénoncent


l’utilisation d’huile


de palme par la


bioraffinerie Total de la


Mède, en activité depuis


maintenant plus d’un


mois. Syndicats et ONG


environnementales


réclament des garanties


sur la viabilité du site.


L


es collègues restent fragi-
les moralement, notre ave-
nir est encore incertain »,
déplore Fabien Cross, délégué
CGT de l’usine. Depuis un mois,
les fumées observées au-dessus
du site en témoignent : l’activi-
té a repris au complexe Total de
la Mède. Et ça ne plaît pas à tout
le monde. Depuis quelques jours,
des affiches ont été posées sur
les murs de Martigues par le col-
lectif « extinction rebellion »
pour dénoncer la reconversion
du site avec l’usage d’huile de
palme.
Après 3 ans de travaux et mal-
gré plusieurs manifestations
d’opposants, ses cuves abritent
désormais l’une des plus gros-
ses usines de production de bio-
diesel d’Europe. Dans ses murs
travaillent 350 salariés. Mais la
direction a déjà prévu de bais-
ser les effectifs à 250 d’ici 2022.
Fabien Cross déplore une recon-

version à la va-vite. Outre un
manque d’effectifs réel, le syndi-
caliste dénonce également les
conditions de recyclage de cer-
tains outils. « Il n’y a pas eu d’in-
vestissement en ce sens depuis au
moins 10 ans! »

Une huile qui fait tache
Autre polémique et pas des
moindres : après un long défilé
de camions-citernes dans la nuit
du 22 mars dernier, une cargai-
son de 20 000 tonnes d’huile de
palme, directement importée
d’Indonésie est arrivée sur le
site pour assurer sa production
de « bio-carburants ». Une hé-
résie pour les ONG qui dénon-

cent depuis longtemps l’impact
de l’exploitation du produit sur
la déforestation.
En février der nier, la
Commission européenne elle-
même reconnaissait pour la pre-
mière fois que les carburants à
base d’huile de palme étaient
non durables. Constat partagé
par le parlement français au der-
nier vote du projet de loi finan-
ces 2019. « Total sait très bien que
la législation va devenir défavo-
rable à ses activités », s’insurge
Clément Sénechal de l’ONG
Greenpeace. Le militant rap-
pelle qu’une nouvelle directive
européenne doit permettre, d’ici
2020, de geler les importations

d’huile de palme sur le marché
européen en baissant les sub-
ventions allouées aux industries
qui l’utilisent. « Jusque-là, Total
entend en importer un maximum
pour réaliser des profits à court
terme, alors que son activité de
raffinage a elle été délocalisée en
Arabie Saoudite. » Loin de faire
son mea culpa, le PDG de total
Patrick Pouyanné a récemment
dit vouloir tout faire pour que
les députés reviennent sur la dé-
cision.
Au sein de l’usine, la CGT
vient de commander une exper-
tise à un cabinet indépendant
pour évaluer la viabilité tech-
nique et économique du site.
« On est conscient du problème
de l’huile de palme mais ce n’est
pas le premier combat de la CGT »,
reconnaît le salarié qui reste
aux côtés des ONG pour faire
pression sur Total. En plus
d’avoir organisé des actions com-
munes contre le géant pétrolier,
syndicats et association récla-
ment des alternatives à l’huile de
palme, comme un recours ac-
cru au colza ou d’investir dans
l’hydrogène...
De son côté, Clément Sénechal
affirme que Greenpeace continue
de tracer la provenance de l’huile
de palme importée d’Indonésie.
« Jusqu’ici, Total communique
uniquement sur la présence de
18 moulins dans le pays, mais ne
dit rien des concessions qui les
alimentent. » Sollicité par La
Marseillaise, Total n’a pu don-
né suite à nos demandes d’en-
tretien.
Jolan Zaparty

Huile de palme : un choix


d’avenir pour la raffinerie Total?


La bioraffinerie Total de la Mède est en activité depuis le 2 juillet.
PHOTO L.M.

Un service et des emplois toujours


en sursis à l’hôpital San Salvadour


VAR


La CGT rappelle les


enjeux qui se jouent au


sein de cet établissement


varois spécialisé dans


la prise en charge


sanitaire de l’enfant et de


l’adulte polyhandicapés.


N


ous rappelons que toute sup-
pression d’activité et toute
suppression d’emplois remet-
traient en cause l’ensemble du
devenir de notre établissement
et des prises en charge qui y sont
effectuées », prévient une fois
encore Jean-Claude Dominique
pour le syndicat CGT de l’hôpi-
tal San Salvadour, à Hyères.
Depuis quelques mois, un
bras de fer s’est engagé entre le
personnel soutenu par la CGT
et la direction de l’AP-HP
(Assistance publique Hôpitaux

de Paris). « Nous avons toujours
aujourd’hui encore 24 lits et 18 em-
plois toujours en sursis », pour-
suit-il. Ici, c’est le service de ré-
éducation nutritionnelle
Quentin qui est visé par cette
fermeture.
« Nous l’avons appris bruta-
lement par la direction le 3 juin »,
poursuit le syndicaliste. Depuis,
les choses ont un peu bougé, en
particulier, la rencontre qui
s’est déroulée le 11 juillet entre
les Agences régionales de san-
té (ARS) d’Île de France et Paca,
et des représentants de l’AP-HP
et de San Salvadour a permis à
l’ARS Paca de confirmer son at-
tachement à une poursuite de
l’activité et a débouché sur l’an-
nonce d’une nouvelle échéance
pour la mi-août. « Aujourd’hui,
nous y sommes », reprend Jean-
Claude Dominique.
Reste donc aujourd’hui à la di-
rection à présenter un projet
de prise en charge de l’obésité

pour des patients plus médica-
lisés, les besoins estimés dans
ce domaine pour le département
sont de 20 à 25 lits en hospitali-
sation complète et de 15 places
en hospitalisation de jour.
« Mais attention », prévient-

il, « si ce projet n’est pas validé,
un plan de décélération des ef-
fectifs, c’est-à-dire un plan so-
cial, commencera à être mis en
place pour application en jan-
vier 2020 ».
Thierry Turpin

Malgré l’apparente tranquillité qui règne à la porte de l’hôpital,
les personnels restent mobilisés pour défendre leur
établissement. PHOTO T.T.

mercredi 14 et jeudi 15 août 2019


POLITIQUE


Les députés en


Marche donnent


des leçons à la Chine


Une vingtaine de députés de


la République en Marche


dont Claire Pitollat et Jean-


Marc Zulesi élus dans les


Bouches-du-Rhône,


dénoncent la réponse


autoritaire du gouvernement


chinois face aux


manifestants hongkongais,


dans une lettre ouverte. Ils


appellent Pékin


à « ouvrir le dialogue et éviter


tout recours à la violence ».


Paradoxal quand ces mêmes


députés n’ont pas


franchement été émus après


la mort de Zineb Redouane à


Marseille en décembre


dernier. Dans le même


temps, Hong Kong use de


trois camions anti-émeutes


français pour réprimer le


mouvement social en cours.


Les mêmes modèles qui ont


déjà arpenté Marseille


et Montpellier lors des


rassemblements de Gilets


jaunes. Les signataires de


la lettre ont, pour la plupart,


voté la loi dite « anti-


casseurs », qui interdit


masques et foulards en


manifestation en France.


Matériel dont usent les


manifestants Hongkongais


pour défendre la démocratie.


Radicaux en France mais


démocrates en Chine. C’est


le fameux « deux poids-deux


mesures » habituel de la


République en Marche.

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