Mercredi 31 juillet 2019 Bretagne
- Daoulas. Marché d’arts et délices
avec « Street quality » (jazz). Anima-
tion pour toute la famille, jeux en bois
gratuits. Buvette et restauration sur
place. Marché artisanal et de créa-
teurs. 18 h, Place du Valy (bourg). - Riantec. Mercredi soir en Riant. À
18 h, spectacle « Drôle d’expérien-
ce », avec Stéphane le ventriloque et
sa marionnette Zézé. De 19 h à 22 h,
soirée jeux Mystérium « Fais-moi
peur » et concert du groupe de l’espa-
ce jeunes. 18 h à 22 h, parvis de l’égli-
se. Gratuit. - Mesquer. Fest-noz avec BHT et
Ined noz. BHT, c’est toute l’énergie de
la fusion de la musique bretonne et
de l’électronique. Avec Ined noz les
danseurs vont s’envoler jusqu’au
bout de la nuit, sur un rythme endia-
blé. 21 h, place de l’Orée-du-Bois,
Quimiac. Gratuit.
La Bretagne en fête
- Rennes. Festival Transat en Ville :
la Gapette (chanson). Les artistes
installent leur comptoir sur lequel ils
servent complicité, humanité et géné-
rosité. 20 h 30, place de la Mairie.
Gratuit. - Erquy. Boulevard des musiques :
Lamuzgueule (concert) Le Quintet au
style ravageur vous entraîne dans un
show rugissant qui transformera la
savane en dancefloor. 21 h, esplana-
de des drapeaux. Gratuit.
O.-F.
Daoulas
Erquy
Rennes
Riantec
Mesquer
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« Avec le réchauffement climatique,
je me disais que la Bretagne serait
un bon endroit pour planter du riz »,
sourit Alexandre Réis. L’agriculteur,
installé au Domaine du Triskell rouge,
à Évran (Côtes-d’Armor), a mis au
point le premier riz « 100 % de chez
nous ». Un travail qu’il mène avec ses
associés, Emmanuel Lescoat, dit
« Manu », et Alexandre Laverty ou « le
grand Alex », comme il les appelle. Le
pari semblait fou : acclimater du riz au
terroir breton. Mais l’ancien styliste,
également safranier et transforma-
teur à la ferme, n’en est pas à son
coup d’essai. Depuis le début de cet-
te expérimentation, en 2015, son riz a
beaucoup évolué, après les croise-
ments et sélections des semences du
monde entier.
Son mode de culture lui aussi a
changé. Au départ, la céréale était
cultivée dans l’eau, comme en
Camargue ou de nombreux pays
d’Asie. Ce premier essai s’est soldé
par un échec. En cause : l’eau, trop
froide. « Tout a changé quand un rizi-
culteur malien est venu nous rendre
visite. Il m’a dit qu’il fallait planter les
semences directement en terre,
sans eau. Comme le blé. » Finale-
ment, selon lui, cette méthode serait
même plus prolifique, avec des ren-
dements « entre cinq et onze fois
supérieurs à une plantation en zone
humide », détaille-t-il, chiffres en
mains. Pour celui qui a tout plaqué
pour devenir agriculteur, à 57 ans, ce
projet, c’est « une démarche de quali-
té », « un luxe paysan ».
Son riz, vert pâle et long à la récolte,
change de couleur à la cuisson. Il
devient alors vert pomme. Et lors-
qu’on lui demande quel goût il peut
avoir, sa réponse est très précise. « Il a
un goût de quinoa, de châtaigne, de
noisette et de vanille. Ce n’est pas
moi qui le dis. Ce sont les chefs qui
l’ont goûté. »
Une grande coopérative
dans l’Ouest
L’expérimentation en est à sa phase
finale. Elle doit durer jusqu’à l’année
prochaine. Mais Alexandre Réis et
ses associés souhaitent faire labelli-
ser leur riz avant de le commerciali-
ser. « L’objectif est de récolter le
maximum de riz possible. Ensuite,
on ira le déposer en laboratoire.
Puis, si tout se passe bien, on sera
officiellement riziculteurs », glisse
l’agriculteur.
Mais le projet ne s’arrête pas là. Il
souhaite ensuite créer une coopérati-
ve agricole dans le grand Ouest, le
très grand Ouest : « Du pays Basque
jusque dans les Hauts de France! »
Le marché serait de donner gratuite-
ment du riz aux agriculteurs, qui en
rendraient la même quantité après
récolte. « Le riz pourrait même chan-
ger de couleur selon la région où il
est planté! »
Il faudra encore patienter avant de le
trouver dans nos assiettes. Mais il y a
déjà des commandes. « Un chef bre-
ton qui travaille pour la famille royale
du Vietnam m’a demandé 60 kg. Une
épicerie fine, à Paris, souhaite
100 kg. J’ai un autre client à Hong
Kong. »
En attendant, Alexandre Réis a de
quoi se tenir occupé, entre ses
piments, ses animaux et son safran.
De quoi patienter jusqu’à la récolte du
riz, prévue en novembre. Plus d’infos :
domainedutriskellrouge.fr
Alizée TOUAMI.
Alexandre Réis doit récolter entre trois et quatre kilos de riz avant de le porter au laboratoire. | PHOTO : OUEST-FRANCE
Créer le premier riz 100 % breton. C’est le défi que s’est lancé Alexandre Réis, il y a quatre ans.
Une expérimentation qu’il mène à Évran (Côtes-d’Armor) et qui a beaucoup évolué.
Du riz haut en couleur dans les Côtes-d’Armor
Agnès Buzyn, ministre de la Santé,
vient d’annoncer un soutien financier
de l’État à hauteur de 87 millions
d’euros pour le projet de nouveau
Centre hospitalier universitaire (CHU)
de Rennes. À l’horizon 2026, l’ensem-
ble des activités sera regroupé sur le
site unique de Pontchaillou, au nord
de la ville. Un lourd chantier de
585 millions d’euros, qui prévoit
notamment le transfert du pôle mère-
enfant, actuellement implanté au sud
de la ville. « Ce nouveau CHU marque
une étape forte dans le développe-
ment de Rennes », considère Natha-
lie Appéré, maire de Rennes, égale-
ment présidente du conseil de sur-
veillance du CHU. Toujours selon elle,
cette cité de la santé « viendra confor-
ter l’excellence du service public de
santé à Rennes et en Bretagne. »
La Bretagne en bref
Futur CHU de Rennes : le feu vert d’Agnès Buzyn
Finistère
Quatre-vingt-quatre: c’est le nombre
d’interventions effectuées par des
sapeurs-pompiers du Finistère, con-
séquences du coup de vent qui a
balayé la pointe bretonne entre lundi,
13 h 30, et mardi matin. « Nous som-
mes essentiellement intervenus
pour dégager des arbres qui avaient
chuté sur la chaussée et des fils
électriques », explique un officier du
CTA Codis, le centre de traitement
des appels, à Quimper.
De leur côté, les sauveteurs en mer
n’ont pas chômé non plus. Le pre-
mier coup de chaud est pour le Cross
Etel, peu avant 19 h, après le déclen-
chement d’une balise de détresse en
mer. Il s’agit de celle du Hiva Oa, un
voilier français d’une longueur de
10 mètres. Il vient de chavirer alors
qu’il se trouvait à 200 km au sud de
Brest.
Il faut l’intervention de l’hélicoptère
Caïman de la Marine nationale, basé
à Lanvéoc-Poulmic, pour hélitreuiller
les quatre marins qui sont à bord.
L’un d’entre eux est blessé. Ils sont
tous évacués vers l’hôpital de la Cava-
le-Blanche, à Brest, et pris en charge
peu après 23 h.
Morbihan
Un véliplanchiste de 57 ans a dérivé
toute la nuit, en baie de Quiberon.
L’alerte avait été donnée, peu avant
21 h, par son épouse. Dans la nuit, les
recherches avaient été interrompues.
C’est finalement seul que l’homme,
en état d’hypothermie, a pu rejoindre
la terre, près de Saint-Philibert, vers
7 h.
Le réseau TGV entre Quimper et
Lorient a été perturbé entre 5 h et
11 h. En cause : la végétation, qui a
endommagé les caténaires sur une
quinzaine de kilomètres, à hauteur de
Rosporden. Les retards ont été con-
séquents et de nombreux usagers,
circulant en direction de Rennes et
Paris, ont subi des déconvenues. Les
usagers étaient invités à prendre des
navettes TER au départ de Quimper
pour le Morbihan. À partir de 12 h 30,
le trafic est revenu à la normale.
Sur le littoral du pays de Lorient, à
Plœmeur, des amarres ont rompues
et des embarcations ont été drossées
sur des bancs de sable ou des
rochers.
Pierre FONTANIER,
Mickaël LOUÉDEC
et Loïc TISSOT.
Quelques heures plus tôt, à 17 h 45,
à Penmarc’h, un surfeur a dû être
secouru sur la plage de Pors Carn.
Face au courant violent d’une mer
tempétueuse, le jeune homme d’une
vingtaine d’années s’est retrouvé en
difficulté. Sans sa planche, il était
dans l’incapacité de rejoindre la terre
ferme. Le maître-nageur, venu le
secourir à l’aide d’un paddle, s’est lui
aussi retrouvé dans cette situation.
Une intervention du jet-ski de la
SNSM, Petit Prince, a été nécessaire
pour les ramener au bord.
Pour la soirée de lundi, « énormé-
ment d’opérations ont été menées
par les deux Cross », témoignent les
sauveteurs en mer, qui appellent à la
prudence. « La violence de la
dépression a surpris les usagers de
la mer. »
Du côté de Brest, mardi matin, les
pompiers sont partis vérifier les amar-
res qui avaient rompu dans la nuit.
Aucun dégât humain n’est à déplorer.
Les occupants d’un voilier ont été secourus, à 200 km au large de Brest.
| PHOTO : PRÉFECTURE MARITIME
Chutes d’arbres et de câbles électriques, trafic ferroviaire perturbé, navigateurs en difficulté:
sapeurs-pompiers, sauveteurs en mer et techniciens n’ont pas chômé, entre lundi soir et mardi.
Coup de vent sur le Morbihan et le Finistère
C’est le record de température de
l’eau enregistré, cet été, dans le
Finistère, dans la baie de Daou-
las. Sans atteindre les records de l’été dernier, les eaux de bai-
gnade finistériennes sont, une nouvelle fois, plus chaudes que la
moyenne. Un phénomène qui n’est pas sans conséquences sur
l’écosystème marin et, notamment, sur la chaîne alimentaire.
22,5 °C
Les sculptures de Jean Fréour séduisent
Hier, une collection inédite du sculpteur était mise aux enchères à
Batz-sur-Mer. 250 personnes étaient sur place.
« Jean Fréour est victime de son suc-
cès », s’amuse Me Cosquéric, sur
l’estrade, dans la salle des fêtes de
Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique). Face
à lui, des visiteurs venus en nombre
assister à la vente aux enchères du
célèbre sculpteur. Ils sont près de
250 à avoir fait le déplacement. Les
160 places assises n’auront pas suffi.
Certains rebroussent chemin
devant l’affluence. Des collection-
neurs n’hésitent pas à forcer le passa-
ge pour obtenir la sculpture qu’il dési-
re.
Un artiste aimé de tous
Une fois la vente commencée, la plu-
part scrutent leur liste et attendent
patiemment les œuvres qu’ils ont
repérées. Parfois, les enchères flam-
bent. Comme La gitane, estimée
entre 500 et 800 €, qui trouvera pre-
neur à 9 800 €.
Décédé à l’âge de 91 ans, Jean Fré-
our était un artiste respecté dans la
commune de Batz-sur-Mer. « Il était
très gentil. Ma petite-fille avait eu
l’occasion de rentrer dans sa propri-
été. Il lui avait montré son atelier et
elle avait fait des photos de ses
outils », se rappelle une Batzienne.
Une autre admiratrice, originaire de
La Baule, l’apercevait de temps à
autre dans les rues. « Il venait faire
nettoyer ses blouses à La Baule. Il
portait toujours une blouse sur lui. »
Les visiteurs ont, en tout cas, pu
s’imprégner des œuvres de l’artiste.
Timothy GAIGNOUX.
Les amateurs se sont bousculés pour assister à la vente. | PHOTO : OUEST-FRANCE
Justice
« Il est responsable d’une belle
pagaille. » La « pagaille » dont parle
Emmanuel Phelippeau, le procureur
de la République, hier, devant le tribu-
nal correctionnel de Quimper (Finistè-
re), c’est le bouclage de l’impasse de
l’Odet derrière la gare, vendredi der-
nier, la venue du Raid et l’arrêt de
deux voies de chemin de fer « en
plein festival de Cornouaille ».
Le couple de victimes menacé est
là. Vendredi, il est 9 h lorsqu’un diffé-
rend éclate entre les deux hommes.
Le prévenu, 36 ans, utilise une rallon-
ge de sa voisine pour se brancher sur
le compteur électrique général.
Il se servait d’affaires qu’elle avait
entreposées dans le couloir et la cave
depuis son arrivée, en janvier 2019,
dans l’appartement de son compa-
gnon. « Il lui a dit qu’il devait me
demander l’autorisation avant d’uti-
liser la rallonge », explique-t-elle à la
barre.
Un différend préexistait
Le ton monte, les insultes fusent. Elle
demande à son conjoint de rentrer. Ils
ferment la porte à clé. Lorsqu’ils se
retournent, leur voisin les met en joue
avec sa carabine, depuis une fenêtre
située à environ trois mètres de la
leur. « Tire! », lui lance l’homme en
fermant la fenêtre. Il tire dans les
volets. Puis il s’enfuit et se rendra au
commissariat, deux heures plus tard.
Il avait passé la nuit chez un ami où
il avait consommé « deux bières et
deux vodkas ». Il avait emprunté la
carabine à un homme, à la gare, qui la
lui proposait à 300 €. Le couple de
voisins était aussi rentré tard après
avoir « consommé de l’alcool ». Un
différend préexistait : le prévenu était
sorti avec une des ex du voisin.
Sous bracelet électronique
Travailleur handicapé, il n’a été con-
damné qu’une fois, pour un défaut
d’assurance. Le parquet requiert huit
mois de prison dont quatre avec sur-
sis et mise à l’épreuve de deux ans,
l’obligation d’indemniser ses victi-
mes, de travailler, l’interdiction
d’entrer en contact avec le couple et
de porter ou détenir une arme pen-
dant cinq ans.
Le tribunal suit les réquisitions,
ajoute l’interdiction de paraître à
Quimper, mais accède à la demande
de Me Vincent Lauret. Son client pur-
gera sa peine sous bracelet électroni-
que. Il devra verser 1 000 € de dom-
mages et intérêts à chaque victime.
Pierre FONTANIER.
Condamné pour avoir menacé ses voisins
L’homme qui s’était retranché chez lui, à Quimper, vendredi, était
jugé hier. Jugement : huit mois de prison dont quatre avec sursis.
Le trafic des TGV Brest-Paris, et des
TER Saint-Brieuc – Rennes, était à
l’arrêt, hier soir, en raison d’une pan-
ne d’alimentation survenue vers 18 h.
L’incident s’est produit à hauteur
d’Iffendic (Ille-et-Vilaine). « Nous
sommes dans l’attente du diagnos-
tic pour déterminer l’origine de la
panne », indiquait la SNCF à 19 h.
Plusieurs trains ont été bloqués,
notamment un TER tombé en panne
au milieu des voies. « Nous organi-
sons le transbordement dans des
cars », annonçait l’entreprise. Deux
TGV à destination de Paris étaient
retenus en gare de Saint-Brieuc, un
autre en gare de Guingamp. Les
trains circulant dans le sens Rennes-
Brest n’ont pas été concernés.
La SNCF craignait « plusieurs heu-
res » d’attente et cherchait des solu-
tions de rapatriement vers Rennes
pour les voyageurs se rendant à
Paris, afin de prendre un autre TGV.
Elle a invité ceux qui le pouvaient à
reporter leur voyage à aujourd’hui.
Le trafic était également très pertur-
bé entre Rennes et Saint-Malo : la
SNCF a annoncé jusqu’à une heure
de retard sur son fil Twitter. En milieu
d’après-midi, un incendie avait déjà
ralenti les trains entre Rennes et Vitré
Les TGV étaient à l’arrêt.
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE.
Le trafic SNCF paralysé entre Saint-Brieuc et Rennes