Les Echos - 04.03.2020

(Darren Dugan) #1

Les Echos Mercredi 4 mars 2020 ENTREPRISES// 23


ÉCONOMISEZJUSQU’À 100€AVEC LE CODE PROMOLECVT2020**
**offrevalable jusqu’au 27 mars

EDITION

INNOVATION BUSINESS INSPIRATION IMPACT

*

*Entr eprise, dont le modèle d’affaires est viable, connaissant une forte croissance

créations variétales issues de notre
recherche enrichissent la biodiversité
génétique des espèces cultivées »,
explique Valérie Mazza, directrice
des Affaires scientifiques et de
l’innovation du groupe auvergnat.
Le prêt de la BEI s’inscrit dans le
plan d’investissement pour l’Europe
(PIE), dont l’objectif principal est de
créer des emplois et de la croissance.
« Le PIE vise une utilisation plus intel-
ligente des ressources financières en
supprimant les obstacles à l’investis-
sement et en apportant de la visibilité
aux projets », précise le Commis-
saire à l’économie, Paolo Gentili. Les
projets approuvés jusqu’à présent
devraient mobiliser près de 463 mil-
liards d’euros d’investissements
dans 2 8 Etats membres, d ont
78,2 milliards en France.
Limagrain a enregistré un chiffre
d’affaires de 1,88 milliard d’euros sur
l’exercice 2 018-2019, auxquels s’ajou-
tent 678 millions liés à des activités
réalisées avec ses partenaires.n

Marie-Josée Cougard
@CougardMarie


En trois ans, la consolidation de
l’industrie agrochimique a rebattu
les cartes de la concurrence dans
l’industrie semencière mondiale.
Trois mastodontes dotés d’une sur-
face financière exceptionnelle ont
émergé : Bayer-Monsanto, Chem-
China- Syngenta et l’union de Dow et
de DuPont qui ont formé Corteva.
A charge pour Limagrain et sa
filiale semencière Vilmorin,
numéro quatre du secteur et loin
derrière le top 3, de faire face à la
nouvelle donne. L’entreprise fran-
çaise est le seul « pure player » de la
semence, les trois premiers groupes
ayant aussi une activité agrochimi-
que. C’est dans ce contexte que Lima-
grain a obtenu un prêt très substan-
tiel de 170 millions d’euros de la
Banque européenne d'investisse-
ment. « Un des plus importants


AGRICULTURE


La coopérative agri-
cole bénéficie d’un des
plus gros prêts jamais
consentis à une entre-
prise agricole par la
Banque européenne
d'investissement.


Le semencier pourra
ainsi accroître l’effort
de recherche de sa
filiale Vilmorin sur les
semences plus adap-
tées aux changements
climatiques.


Climat : Limagrain reçoit un prêt


de 170 millions pour adapter ses semences


Christophe Palierse
@cpalierse


Environ 91 milliards d’euros,
448.000 emplois : voilà le poids é co-
nomique du sport en France. C’est
ce qui ressort d’une étude, « La
filière sport prend ses marques »,
publiée par G roupe BPCE et centrée
sur les agents économiques dont
l’activité est au cœur de la filière,
soit quelque 360.000 associations
sportives et 112.000 entreprises. Les
chiffres publiés ne prennent pas en
compte l’investissement des collec-
tivités, ni celui des sponsors ou des
droits TV.
A propos des entreprises de la
filière, l’étude relève un double-
ment de leur nombre entre 2008
et 2017. Autre constat fort : leur
domaine est tout à la fois fragmenté
et « très concentré ». Quelque
85.000 entreprises sans salarié
génèrent un chiffre d’affaires
cumulé de 2,7 milliards d’euros,
quand 200 autres, avec employés,
pèsent 44 milliards.


ÉTUDE


Groupe BPCE,
partenaire du sport
français, a publié une
étude inédite sur les
360.000 associations
sportives et les
112.000 entreprises
de la filière.


Son poids se chiffre
à 91 milliards d’euros.
Sans compter l’inves-
tissement des collecti-
vités, celui des spon-
sors et les droits TV.


La situation varie d’un marché à
l’autre. Dans la distribution d’arti-
cles de sport, c’est la concentra-
tion. Decathlon fait la course en
tête, avec 30 % de part de marché,
selon BPCE. Dans l’enseignement
du sport, c’est l’atomisation, avec
des structures qui représentent
plus de la moitié des entreprises de
la filière sport.
L’étude met aussi en relief le rôle
des associations sportives. Elles
représentent 13,1 milliards d’euros de
budgets cumulés et 115.000 emplois
salariés. Mais cet univers associatif
est très éclaté, lui aussi : 62 % des
associations ont moins de 100 adhé-
rents. Elles dépendent du bénévolat,
qui équivaut à 364.000 postes équi-
valent temps plein.

Enjeux territoriaux
Pa r ailleurs, l’étude de BPCE souli-
gne les enjeux territoriaux liés au
sport. Outre la relation entre équipe-
ments et associations sportives, elle
rappelle qu’il maintient un lien
social en milieu rural. Et met en évi-
dence de forts contrastes entre des
départements alpins et aquitains, où
la pratique du sport est élevée, et le
nord de la France, Champagne-
Ardenne et une partie de la Norman-
die, pour lesquels l’offre privée et
associative est plus « faible ».
Le groupe bancaire est t rès impli-
qué dans le sport français par ses
partenariats avec le Comité natio-
nal olympique et Paris 2024, et ceux
de ses grandes filiales – Banque
Populaire, Caisse d’Epargne,
Natixis –, mais aussi comme finan-
ceur de la filière. Pour mener à bien
ce travail, son département études,
BPCE L’Observatoire, a mené des
échanges avec des experts exté-
rieurs – ministère des Sports, Paris
2024, Medef, Union Sport et Cycle,
Sporsora...n

Le sport : un business


à plus de 90 milliards


d’euros en France


La coopérative consacre près de 16 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement
depuis des années, soit 242 millions d’euros sur l’exercice 2018-2019. Phot o Getty Images

jamais consentis à une entreprise
agricole », selon la BEI. Ce finance-
ment de long terme est garanti par le
fonds européen pour les investisse-
ments stratégiques (FEIS).

Innovations
Grâce à cette dotation, Limagrain va
pouvoir étoffer et accélérer son
effort de recherche et développe-
ment (R & D). La coopérative consa-
cre près de 16 % de son chiffre d’affai-
res à la R & D depuis des années, soit
242 millions d’euros sur l’exercice
2018-2019. « La science et la recherche
sont au cœur de l’activité du groupe »,
fait valoir l’entreprise. « Le prêt
consenti par la BEI participe du pro-
gramme d’investissement global de
Limagrain pour une recherche cen-
trée sur l’amélioration des qualités
agronomiques et alimentaires
des semences de grandes cultures et
potagères. »

Limagrain entend en profiter
pour mettre au point des semences à
meilleur rendement, plus résistan-
tes aux maladies et aux ravageurs,
donc moins gourmandes en traite-
ments chimiques. Elles seront
mieux adaptées aux bouleverse-
ments climatiques (sécheresse) et
aux spécificités des territoires. « Les

Limagrain entend
profiter du prêt pour
mettre au point des
semences à meilleur
rendement,
plus résistantes
aux maladies
et aux ravageurs.
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