May6] SOCIETYOF BIBLICAL ARCHAEOLOGY. [189a
ici un emprunt, fait à une langue étrangère,par exemple, le grec.
C'estqu'à l'époqueptolémaïque la langue égyptienneest inondée
par des vocables d'originegrecque.
- Le radical ' et ses dérivés ont été l'objet de monogra
phiestrèsinstructiveset très judicieuses,qu'ainséréesM. Brucsch
dansson Dictionnaire Hiéroglyphique(Vol.IV, page 1413 et suiv.,
ainsi que Vol. VII, page 1213 et suiv.). Ce nonobstant, nous
venonsde voir paraîtreun article * sur " le verbe I— ^\ S, „ l\ et ses
* On lit dans cet article (Recueilde VlEWEG, XI, page 118)les paroles sui
vantes: " C'est du reste un fait bien connuque le \ de l'époque des pyra
midesalterneavecle <—"•*» sousla Xlle dynastie,lui cède presque(!) ce mplète-
mentla place à partir de la XVIIIe, et devient Ci après les Ramessides. D'où
unecertainepuérilité,ce me semble, à recueillir des exemples pourprouver
qu'unsignecommefi a trois valeurs 1 , S^3 et Q La chose va de
soi ; tout signs syllabiquequi,à torigine, comprendun \ aboutit nécessaire
mentau a en passant par le c^>. Pourma part, je n'éprouve nullementle
besoind'avoirdes exemples pouradmettrequ'unsignecomme Y s'est lu | ^1
d'abord,puisY <=^>, puis Y a ■" Notre auteura ici procédé par induction.
ce qui nous amènenécessairementà examiner sa thèse. Celase fera pluslongue
mentdansun autreendroit. À présent,il suffit de faireremarquerque le traitement
des sons intermédiaireset finales souventest tout autre que celui des sons initiaux,
en égyptien commeen d'autres langues. Il est connu que le ^~1 finalet médial
de l'ancien empirepassérégulièrementplustardà c3, observationqu'ontdéjà
fait M. de Rougé et M. Le Page Kenoufet aprèseux, grâceaux textes des pyra
mides,beaucoupd'autressavants. Maisnousn'avonspas de témoignages formels
de la même régularitéde transition quandil s'agit du 1 initial (comme,par
exemple,dansle syllabique Bj). Nouspouvonscertainementconstaterbeaucoup
île cas, où même ce \ s'est changéen c^a à l'époque des Ramessides. Mais
il y en a d'autres où il s'est conservé,presquejusqu'auxbassesépoques. CJr.par
exemple ^WfFf.^3k M <**'• ^ ^( J Vi
(ià.,282), où des mots comme"U~l, ^\._2C). etc. Tantque dès formes
sWfff, skli. 3)A.f.?.§.
n'ontpas été relevées pources mots quantà l'époque des Ramessides —j en fais
bienentenduabstractiondes textesénigmatiques—on a assurément de quoi noter
la forme S^Jpourle signe ]=)(; du temps de la XVIIIe dynastie(PtF.HL,
Aeitschrifl, 1887, page 117). L'expression, peuconvenante,donta usé M.
Victor Lorf.tà notreadresse,retombedoncsur lui-même. Par son " presque "
inséréau debut de la citation, il semble d'ailleursà cet égard êtredu même avis
que nous.
374