Méditerranée Mer Vivante 20e édition

(jfmeinesz) #1

Espèces protégées La Faune 79


Protégeons ces espèces menacées


il semble qu’une de ses proies favorites soit une
espèce de crevette.
Cette espèce n’est généralement pas
spécifiquement ciblée par la pêche.
Malheureusement, filets dérivants, pièges à
thons et palangres entraînent une forte mortalité
d’individus par capture accidentelle. La rareté de
cette espèce associée à son aire géographique
bien plus restreinte que celle de la raie manta
a nécessité sa protection. Le diable de mer
est classé par l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN) dans la liste
rouge comme « en danger d’extinction » alors
qu’elle était évaluée « vulnérable » en 2006.
L’espèce est de plus inscrite dans l’annexe II des
« Listes des espèces en danger ou menacées » du
protocole sur les aires spécialement protégées et
sur la diversité biologique de la Convention de
Barcelone. Cette annexe, amendée en 2009 et
entrée en vigueur en 2011, impose aux parties
contractantes de s’assurer de la protection
maximale des espèces inscrites sur la liste et
d’aider à leur rétablissement. Des politiques
régionales et internationales comme celles
protégeant les cétacés dans la réserve pélagique
de Pelagos et celles ayant pour objet de réguler

la pêche aux thons ou espadons (émanant
de la commission générale pour la pêche en
Méditerranée et de la commission internationale
pour la conservation des thonidés) ont pour effet
de délimiter de larges zones interdisant les filets
dérivants, épargnant dans ces périmètres les
diables de mer.

Diable de mer

© Hélène MARL


y


La rencontre de ces raies est rare. De ce
fait, leur signalisation est utile pour estimer
la population et mieux connaître leur
comportement saisonnier. Ainsi l’association
montpelliéraine AILERONS a lancé un appel
pour centraliser toutes vos observations et
vous invite à partager vos photos, vidéos et
témoignages sur le site internet de l’association :
alors rendez-vous sur http://asso-ailerons.fr!
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