Les Echos - 14.10.2019

(Ron) #1

Les Echos Lundi 14 octobre 2019 ENTREPRISES// 21


Participezàl’augmentation de capital avec maintienduDPS


Retrouvez toute l’information et les modalités de l’opération surhttps://investir.valbiotis.com
Nous contacter :01 88 33 78 [email protected]

2,35€par action


Une décote de17,3%par rapport
au cours declôture du8octobre 2019

Vous avez jusqu’au 28 octobre pour souscrire


Négociabilité des DPS jusqu’au 24 octobre


PEA
PME

ELIGIBLE

ENGAGEZ-VOUSDANS LA
PRÉVENTION DU DIABÈTE DE TYPE 2

Euronext GrowthParis -Code ISINVALBIOTIS:FR0013254851 (ALVAL) -Code ISIN DPS:FR0013451432

VALEDIA®
✓Premier produit de préventionréduisant plusieurs facteurs de risque du diabète de type 2
✓Uneefficacitéclinique déjà démontrée
✓Unproduit déjà commercialisableen Europe

Un marchéeuropéen et nord-américain de600 millions d’eurosaujourd’hui, 1,8 milliard d’euros d’ici 2027*
Deux priorités:sécuriser lefinancementàcourt terme de la Société et conclure dès 2020 un partenariat stratégique
avec un acteur majeur de la santé
Déjà5,4 millions d’euros d’engagements de souscriptionàtitre de garantie

©Sylvie Curty Photographe

CE DOCUMENT CONSTITUE UNE PUBLICATIONÀCARACTÈRE PROMOTIONNEL ET NE CONSTITUEPASUNPROSPECTUS.

*Données AECPartners sur les marchés prioritaires deVALBIOTIS:États-Unis, Canada, et5pays européens (Allemagne, Royaume-Uni,France, Espagne et Italie)
La souscription est éligible au PEA PME:Cedispositif est conditionnel et dans la limite des plafonds disponibles. Les personnes intéressées sont invitéesàserapprocher de leur conseiller financier afin notamment de vérifier leur
éligibilitéàcedispositif. Des exemplaires du Prospectusapprouvé par l’Autorité des MarchésFinanciers sont disponibles sans frais et sur simple demande auprès deVALBIOTIS, ainsi que sur les sites Internet http://www.valbiotis.com et
http://www.amf-france.org. Les investisseurs sont invitésàprendreattentivement en considération les facteurs de risques décrits au chapitre3«Facteurs de risques»duDocument d’enregistrement et de son supplément, notamment les
sections 3.1.1 Risques liésàl’activité et 3.1.2 Risques financiers et au chapitre3«Facteurs de risques liésàl’offre»delaNoted’opération.L’approbation du prospectus par l’AMF ne doit pas être considérée comme unavis favorable
sur les valeurs mobilières offertes.

A masse équivalente, la fibre
de verre est deux fois plus résis-
tante à la traction que l’acier, et
ces toiles servent d’armatures
de renfort pour des éléments de
construction (par exemple des
murs pour prévenir la fissura-
tion), des routes, ou de revête-
ment mural ultra résistant,
répandu en France dans les
logements locatifs.

Vente aux concurrents
L’utilisation de ces toiles de verre
tissées ou non est courante dans
certains pays, mais pas encore
partout. Toutefois, leur usage
progresse vite. Adfors, qui a une
troisième usine de fabrication
de fibres de verre au Mexique et,
en aval, une douzaine de sites de
transformation en toiles, « a un
taux de croissance moyen de 6 %
par an, mais plutôt entre 7 et 10 %
en Bohême, où il dépasse les 10 %
en amont, dans la fabrication des
fibres, celles non transformées
par Adfors étant vendues à des
tiers », précise Laurent Guillot,
patron chez Saint-Gobain de la
branche solutions haute perfor-
mance. Pour tenir le rythme,
une centaine de millions
d’euros seront investis en
Bohême d’ici à 2022. « L’objectif,
indique Laurent Guillot, est de
porter le chiffre d’affaires mon-
dial d’Adfors de 670 millions
d’euros aujourd’hui à 1 milliard
d’ici à deux ou trois ans ».n

Myriam Chauvot
[email protected]
— En Tchéquie


Pas de ralentissement é conomi-
que en Bohême, au contraire.
Saint-Gobain, implanté dans
cette célèbre région verrière de
la Tchéquie depuis la chute du
mur de Berlin, va y accroître les
capacités des deux usines géan-
tes (2.000 salariés) de sa filiale
Adfors, qui fournissent l’ensem-
ble de l’Europe et une partie de
l’Asie en fibres de verre. Elles
incarnent l’entrée dans l’ère
high tech des métiers verriers :
chaque fibre f abriquée en
Bohême comprend 800 fila-
ments de verre de 9 microns et
est transformée en toiles de
verre totalement souples, dont
Adfors est leader.


BIENS
D’ÉQUIPEMENT


Les deux usines
de Saint-Gobain
en Bohême servent
l’ensemble
de l’Europe en fibres
et toiles de verre.


La capacité
de production
va encore s’accroître
l’an prochain.


Saint-Gobain tisse sa


toile en Europe de l’Est


agricoles européens qu’elle n’en
exporte sur le Vieux Continent!
« Nous dépendons de quelques
grandes filières exportatrices. Le
nombre d’entreprises qui exportent
diminue, et 5 % des entreprises
pèsent 90 % des exports », relève-t-on
à Bercy, où l’on souhaite solidifier
ces grandes filières (certaines
comme l’auto ou l’agroalimentaire
sont en pleine révolution), voire
soutenir la création d’autres. A cet
égard, le nombre ridicule (2) de

sociétés tricolores dans le top 100
mondial des plus gros acteurs du
numérique n’est pas très encoura-
geant, l’Hexagone peinant à finan-
cer et commercialiser à grande
échelle ses trouvailles. Ce n’est pas
l’exemple de Drivy, un jeune expert
de l’auto-partage racheté par son
concurrent américain, qui incite-
rait à penser le contraire.
Relocaliser des pans entiers de
production dans de bonnes condi-
tions environnementales permet-

trait en outre de faire diminuer
l’empreinte CO 2 réelle de l’industrie,
ont relevé les experts de la Direction
générale des entreprises. Si la
courbe baisse, c’est parce que la
France importe de plus en plus de
produits manufacturiers. E n réalité,
si l’on tient compte de l’import, la
consommation industrielle de gaz à
effet de serre augmente régulière-
ment dans l’Hexagone.
Dans ce décor, le Pacte productif,
discuté avec les différentes parties

prenantes publiques et privées,
doit aboutir au ciblage de quelques
domaines d’avenir biens spécifi-
ques. « L’Allemagne s’est spécialisée
sur l’industrie, le Royaume-Uni sur
la finance et Israël sur l’innovation.
Nous avons aussi un choix collectif à
faire pour concentrer les dispositifs
de soutien sur les secteurs à forte
valeur ajoutée et à forte concurrence
internationale », juge-t-on au
ministère, où l’on entend mainte-
nir la concurrence entre plusieurs

acteurs dans ces secteurs-là.
Comme dans les satellites.
Un travail d’identification de ces
filières pleines d’avenir à l’horizon
2025 ou 2030 est en cours, il a été
confié au cabinet Roland Berger.
Quand le document sera prêt,
celui-ci s era soumis à des acteurs de
l’économie française. « Nous ne déci-
derons pas ça entre nous à Bercy »,
sourit un fonctionnaire. Après cette
phase de dialogue et de concerta-
tion, d’ici au début 2020, l’Elysée
communiquera le résultat.

Déjà des pistes
Quelques questions sont toutefois
déjà sur la table. Au-delà de la
nature des filières privilégiées, les
10 milliards du Fond pour l’innova-
tion gérés depuis l’an dernier par
bpifrance sont-ils suffisants? « Il y a
aussi l’éléphant dans la pièce, le sujet
des impôts d e production. Des discus-
sions sont déjà engagées avec les col-
lectivités », souffle-t-on à Bercy.
Le gouvernement pourrait égale-
ment utiliser l’arme de la com-
mande publique pour réserver 50 %
de ses achats dans les filières straté-
giques à des produits européens, et
aller plus loin dans le partage des
pouvoirs avec les régions pour éviter
l’éparpillement des compétences.n

Julien Dupont-Calbo
@jdupontcalbo


Les bons médecins le savent, pas de
traitement efficace sans diagnostic
idoine. Dans le cadre du projet de
Pacte productif lancé en avril par le
président Emmanuel Macron,
Bercy a fait tourner la machine à sta-
tistiques pour bien saisir l’évolution
depuis vingt ans des paramètres
vitaux de la production hexagonale.
Cette radioscopie du « patient fran-
çais » sera détaillée mardi matin au
ministère de l’Economie, et appuie
là où ça fait mal : le décrochage de
l’industrie, la dégradation du com-
merce extérieur et le retard dans la
course à l’innovation t echnologique.
« Beaucoup de choses ont été faites
pour remettre la France dans la
moyenne européenne sur l’impôt des
sociétés ou le marché du travail, don-
nant des premiers résultats, il existe
encore un effort additionnel à faire »,
juge-t-on à Bercy.


Déprimant solde commercial
Le constat est patent quand on
scrute le solde commercial. Excepté
le succès continu à l’exportation de
l’aéronautique, du luxe, des cosmé-
tiques et surtout des vins et des spi-
ritueux, c’est très compliqué. En
deux décennies, le textile n’a pas
remonté la pente, le déficit des pro-
duits électroniques ne fait que se
creuser e t l’automobile et l es machi-
nes ne cessent de dégringoler.
Même l’agroalimentaire, point fort
historique du pays, chancelle : pour
la première fois depuis 1945, la
France importe plus de produits


INDUSTRIE


Dans le cadre du projet
de Pacte productif,
Bercy a fait travailler
ses statisticiens pour
bien saisir l’évolution
depuis vingt ans des
différents paramètres
vitaux de la production
hexagonale.


Une radioscopie du système productif


français pour tenter de relancer la machine


Une GPEC
pour la France?

Le gouvernement
a demandé au cabinet
McKinsey de mettre sur
pied un système de gestion
prévisionnelle des emplois
et des compétences (GPEC)
à l’échelle nationale et régio-
nale. L’ idée est d’anticiper
les grands mouvements
sur l’emploi de certains
gros secteurs, comme
les banques, pour former
et accompagner les salariés
vers des domaines qui
embaucheront. Et assurer à
ces derniers les compétences
et le personnel nécessaires
à leur essor.
Free download pdf