Ça M’intéresse Hors Série Santé et Psycho N°9 – Remise en Forme

(coco) #1
SANTÉ & PSYCHOLOGIE JUIN 2013

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DOSSIER


Cerveau
Toute activité physique
entraînant une dépense
d’énergie, y compris la danse
de salon ou le ménage,
favorise la vascularisation du
cerveau. Elle peut ainsi
stimuler le développement
cérébral d’un enfant comme
freiner le déclin cognitif lié
à l’âge. En outre, elle réduit
le risque d’AVC, y compris
d’infarctus silencieux ou
maladie cérébrovasculaire
infraclinique. Ces petits
accidents vasculaires visibles
à l’IRM passent inaperçus
d’un point de vue clinique
mais peuvent altérer la
mobilité et être cause de
troubles cognitifs, de chutes
et de démence. Une pratique
modérée de 2 h 30 par
semaine, ou 1 h 15 intense,
réduit le risque d’AVC de
moitié par rapport à celui d’un
individu sédentaire.

Mémoire
Au fil de l’entraînement,
la marche rapide ou toute
activité d’endurance double
la production d’un facteur
de croissance cérébral,
le BDNF (Brain Derived
Neurotrophic Factor), qui
induit la croissance de
nouveaux neurones dans
l’hippocampe, région associée
à l’apprentissage et à la
mémoire. L’activité physique
régulière accroît ainsi le
volume de l’hippocampe aussi
bien chez les préadolescents
que les personnes âgées.
Par imagerie, le professeur
Art Kramer, à l’université
de l’Illinois, a montré une
augmentation de 2 % du
volume cérébral chez des
seniors actifs, l’équivalent de
ce que l’âge fait perdre en
2 ans. D’où une amélioration
ou au minimum une préser-
vation de la mémoire mais
également une réduction
du risque de démence
et de neurodégénérescence,
notamment de la maladie
d’Alzheimer.

Psychisme
Une pratique régulière
apporte un bien-être
immédiat, a un effet très
positif sur l’anxiété et la
dépression, et réduit les
problèmes de sommeil. En
outre, dans un rapport récent,
l’Académie de médecine
souligne qu’elle a aussi « des
effets favorables sur
l’intégration et la réinsertion,
l’épanouissement de l’individu
au sein de sa famille, de son
groupe et de la société ».

Sommeil
En réduisant la graisse
abdominale, une pratique
sportive (marche rapide
ou natation durant 2 h 30
au total par semaine)
améliore la qualité
du sommeil. Qu’importe
qu’elle soit fragmentée en
séances de 10 ou 30 minutes
mais évitez l’exercice
physique juste avant de
vous coucher car il peut
perturber l’endormissement.

Bouger, c’est bon


pour tout


Que vous couriez le marathon ou
vous contentiez de marcher en rond
autour de votre canapé pendant
que vous regardez la télévision, qu’im-
porte. L’important est de se bouger!
Tous les organes en bénéficient.

L’


activité physique, pourvu qu’elle soit
régulière et d’intensité modérée, pré-
vient à peu près tous les maux plus ef-
ficacement que les médicaments, de la dé-
pression au cancer du côlon ou du sein en
passant par le diabète, l’AVC, la maladie
d’Alzheimer et la constipation. La prescrip-
tion est simple : 150 minutes par semaine
d’activités aérobies d’intensité modérée soit
3 à 6 METs (jardinage, soirée salsa, prome-
nade à un bon rythme...) ou 75 minutes
d’exercices plus vigoureux au-delà de 6 METs,
à pied, à vélo ou dans l’eau. Et dans tous les
cas, en accentuant l’effort pendant les cinq
dernières minutes pour un effet optimal sur
le métabolisme.
Plus on se bouge, plus l’organisme a la forme
nécessaire pour le faire, ce qui explique que
le meilleur remède à la fatigue, notamment
la fatigue liée au traitement du cancer, est
la pratique d’un sport d’endurance comme
la natation ou la marche à un rythme sou-
tenu. Les activités aérobies de ce type mo-
difient l’expression de gènes et entraînent
en conséquence des changements physio-
logiques dans le système cardiovasculaire
comme l’augmentation du volume d’éjec-
tion systolique et de la densité capillaire, et
la réduction des résistances périphériques.
Ce qui améliore non seulement la capacité
mais aussi l’efficacité de l’apport d’oxygène
et de substrats aux différents tissus. Ces der-
niers libérent ainsi l’énergie nécessaire à la
réalisation des mouvements. Mais le sys-
tème cardiovasculaire n’est pas le seul bé-
néficiaire. Une pratique sportive régulière
a des conséquences favorables sur les mus-
cles, le squelette, la fonction pulmonaire, le
système nerveux et les supports de l’immu-
nité, le métabolisme des graisses et du sucre,
et toutes les étapes de la maladie cancéreuse,
prévention, traitement, suivi et récidives.
Voici ci-contre quelques bienfaits démon-
GUIDO VROLA/ FOTOLIA.COM ; ADIMAS/ FOTOLIA.COM trés par de sérieuses études scientifiques.

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