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SAMEDI 22 FÉVRIER 2020 international| 5
« Les autorités ont
eu peur » à Annaba
Un an de mobilisation semble avoir affaibli
la toutepuissance des notables de la ville
REPORTAGE
annaba (algérie) envoyée spéciale
A
l’horizon, des rayons de
soleil percent les gros
nuages gris audessus de
la mer. Seul un cargo se tient im
mobile au large. Dans la crique,
un bateau pneumatique rouge
avance lentement. La protection
civile aidée de plongeurs amateurs
cherche un pêcheur emporté par
une vague quelques jours plus tôt.
Il n’y a presque plus aucune
chance de retrouver son corps,
mais sa famille a demandé au wali
(préfet) Djamel Eddine Birimi
d’agir. Et le premier responsable
de la région d’Annaba, la qua
trième plus grande ville d’Algérie,
située à une centaine de kilomè
tres de la frontière tunisienne,
veut montrer qu’il écoute et don
ner des gages quelques jours seu
lement après avoir été nommé.
« C’est notre affaire Ayache à
nous, les autorités ont eu peur », lâ
che une figure de la société civile
de la région. Fin décembre 2019,
dans la région de M’sila, à 200 ki
lomètres au sud d’Alger, Ayache
Mahdjoubi, 31 ans, décédait après
avoir passé six jours coincé dans
un puits profond. Le drame avait
soulevé une vague d’indignation,
les autorités étant accusées d’in
compétence. Alors que le Hirak al
gérien (mouvement de protesta
tion) s’apprête le 22 février à mar
quer son premier anniversaire,
les autorités d’Annaba semblent
vouloir éviter les polémiques.
Dans la zone piétonne du cours
de la Révolution, les enfants
jouent dans des voitures télécom
mandées. Les terrasses de café
sont pleines. Devant le théâtre, un
petit groupe s’est réuni. « On a
oublié de l’annoncer sur Face
book », dit un enseignant dépité
du manque d’affluence. A Annaba,
des débats en plein air ont tou
jours lieu, le jeudi et le vendredi,
après la manifestation. Ils sont re
transmis sur les réseaux sociaux.
« On n’est pas des militants profes
sionnels, note l’enseignant. Alors,
on se trompe et on se fatigue. »
« Pouvoir de pression »
Là est l’acquis du Hirak : des habi
tants d’Annaba qui n’avaient ja
mais manifesté de leur vie se mo
bilisent désormais pour la ville.
Des collectifs se sont créés pour la
citoyenneté ou la propreté de la
cité. Malek Benchaabane, armé de
son portable, diffuse quotidienne
ment sur les réseaux sociaux des
images de « tout ce qui ne va pas
dans la ville », particulièrement
l’état des routes et des infrastruc
tures. « Désormais, on a un pouvoir
de pression sur les responsables
locaux, affirme Hany Ghoualmi,
32 ans, responsable marketing au
chômage et très investi dans le
mouvement. Ils ont peur et ne se
sentent plus intouchables. »
Au visiteur, les habitants répè
tent deux choses : qu’« ici, c’est une
petite ville où tout le monde se
connaît ». Et que la ville est celle
d’Ahmed Gaïd Salah, exchef
d’étatmajor – décédé le 23 décem
bre –, de ses fils et du milliardaire
Baha Eddine Tliba. Député FLN de
la ville depuis 2012, ce dernier était
chargé de la campagne locale pour
le cinquième mandat d’Abdelaziz
Bouteflika. En somme, une ville
d’hommes extrêmement puis
sants. Aujourd’hui, le député
milliardaire est en détention pro
visoire, soupçonné de « blanchi
ment d’argent » et de « finance
ment occulte de partis politi
ques », à l’instar d’autres grands
patrons, responsables et anciens
ministres. Plusieurs maires de la
région sont, eux aussi, sous le
coup de poursuites judiciaires.
Les traces de cette ancienne
puissance sont pourtant toujours
visibles. Ainsi ce gigantesque
complexe de bureaux, magasins
et appartements, dans le quartier
de Djenane El Bey, où l’un des
cafés a été nommé... « Baha Chi
cha », référence à Baha Eddine
Tliba. La presse locale rapporte
que, depuis le début du chantier,
des glissements de terrain mena
cent les autres habitants de la col
line. Sur la crête de cette même
colline, une demidouzaine de bâ
timents de plus de 14 étages se
dresse face à la baie, construction
en cours. En face, un bloc de la
même taille prend de la hauteur,
jour et nuit, à l’aide d’une grue.
« Annaba est défigurée, déplore
un acteur associatif qui demande
à rester anonyme. Tout ça, ce sont
des terrains et des autorisations
attribuées par copinage. Estce que
quelque chose a changé depuis un
an? On verra ce qu’ils feront sur les
terrains qu’ils viennent de don
ner. » Les habitants surveillent par
exemple les terrains fraîchement
attribués d’Ain Achir, une plage au
nord de la ville, près du cap.
« On se refait confiance »
Le Hirak a donc comme réinstallé
une vigilance collective, un droit
de regard sur le pouvoir. Mais cha
cun est bien conscient que la par
tie est loin d’être gagnée. Dans un
quartier de petites villas, Kamel
Belabed, un militant qui travaille
sur les questions de migration
et dont le fils a disparu en mer
en 2007, demeure sceptique.
« Pendant cinquante ans, on a géré
une nation en se basant sur une
carte de parti, grincetil. Sous
Bouteflika, le critère était : qui tu
connais? Il faudra du temps pour
changer aussi les mentalités. Les
manifestations ont permis de rê
ver, de se défouler, mais notre pré
carité reste la même. »
Dans un café, Sandra Triki,
docteure en littérature italienne,
anime un café littéraire autour de
l’écrivain Tahar Djaout, mort à la
suite d’un attentat en juin 1993.
Elle fait partie du collectif Nûr, un
collectif d’enseignants qui veut
« diffuser des idées ». « Le Hirak a
recréé des liens sociaux, ditelle.
On se refait confiance et on sait
qu’il y a des gens qui veulent que
les choses changent à Annaba. »
Mais elle sait que l’adversité de
meure grande. L’administration
de l’université leur a signifié que
le cinéclub qu’elle organisait avec
des collègues ne pouvait plus avoir
lieu. « La philosophie de la silmya
[pacifisme], c’est marcher le ven
dredi et se mobiliser pendant la se
maine. On discute, on crée des asso
ciations, on dénonce, on explique
aux gens ce que sont les préroga
tives du wali, analyse le responsa
ble de marketing Hany Ghoualmi.
Mais il faut être radical dans nos
discours. La méthode de la généra
tion de nos parents, d’y aller douce
ment, ça n’a pas marché. »
zahra chenaoui
LÀ EST L’ACQUIS
DU HIRAK :
DES HABITANTS
QUI N’AVAIENT
JAMAIS MANIFESTÉ
SE MOBILISENT
DÉSORMAIS
A Bruxelles, guerre sans merci
sur les virgules du budget européen
Les VingtSept ne sont pas parvenus à un accord à l’issue d’une première nuit de discussions
bruxelles envoyés spéciaux
C
omment faire mieux avec
moins. Réunis à Bruxelles
pour le premier sommet
postBrexit, les dirigeants euro
péens n’étaient pas encore parve
nus, dans la nuit de jeudi 20 au
vendredi 21 février, à un accord
sur le budget 20212027 de
l’Union, désormais amputé de
75 milliards d’euros de contribu
tion britannique. Chacun se de
mandait comment sauver ses
priorités, souvent en contradic
tion avec celles des autres Etats
membres. Commencées par une
longue « séance thérapeutique »,
selon un diplomate, les négocia
tions devaient donc se poursuivre
sur fond de vives tensions.
Conscient des difficultés, le pre
mier ministre luxembourgeois,
Xavier Bettel, présentait d’entrée
de jeu le président du Conseil
européen, Charles Michel, comme
« le frère jumeau de David Copper
field », embarqué dans une mis
sion à haut risque. Toute la nuit,
l’expremier ministre belge a en
effet tenté de trouver un compro
mis sur sa « boîte de négociation »,
le document présenté qui pré
voyait 1 095 milliards d’euros, soit
1,074 % du revenu brut de l’Union
à redistribuer contre 1,16 % pour
l’exercice 20142020. Mais la
discussion a très vite été cadenas
sée par le camp des « frugaux ».
Ainsi désignés, quatre pays,
l’Autriche, le Danemark, les Pays
Bas, et la Suède, bénéficiaires de
rabais consentis aux contribu
teurs nets, ont mené une impi
toyable guerre de la virgule, où la
deuxième décimale pèse 10 mil
liards, contre le camp des « gour
mands », notamment incarné par
la France. « Charles Michel fait de
son mieux, mais il est plus facile de
former un gouvernement belge
que de parvenir à un accord [sur le
budget] », ironisait le premier
ministre néerlandais, Mark Rutte,
alors que la Belgique est sans
gouvernement de plein exercice
depuis quatorze mois.
Arrivé sans cravate, avec une
pomme et une biographie de
Chopin sous le bras, pour « passer
le temps », le dirigeant libéral s’est
montré inflexible tout au long des
discussions, campant sur une po
sition non négociable selon lui :
un budget à 1 % – il était à 1,03 dans
le précédent exercice – du revenu
brut européen, maintien du rabais
de 1 milliard consenti à son pays.
« Ils ne sont pas frugaux, ils sont
pingres », s’agaçait le premier mi
nistre portugais, Antonio Costa.
Tard dans la nuit, Charles Mi
chel, épaulé par la présidente de
la Commission, Ursula von der
Leyen, a bien essayé d’infléchir la
position du Néerlandais et de ses
alliés en les rencontrant à part.
L’appartenance à la même fa
mille politique du président du
Conseil et de Mark Rutte n’a rien
changé. Pas plus que la démarche
entreprise le 14 février par
Emmanuel Macron, qui avait reçu
à Paris le chef des frugaux pour
tenter un rapprochement.
Guérilla sur la PAC
Mark Rutte s’est opposé à la
France en menant par ailleurs une
véritable guérilla sur les montants
alloués à la politique agricole
commune (PAC). « La PAC est dure
ment attaquée », commentaient
des diplomates dans les couloirs.
Pas question de céder pour M. Ma
cron, qui sait qu’il est attendu sur
le sujet au Salon de l’agriculture, à
Paris, samedi 22 février.
Les fonds agricoles, rappelaitil,
qui ont été « un des grands succès
de la France et de l’Europe dans les
années 1960 » et ont permis « de
nourrir les Européennes et les
Européens », doivent échapper
aux quelque 80 milliards de
réduction prévus dans le schéma
de Charles Michel. De 410 mil
liards à VingtHuit, son budget
passerait à 329. « Vingt pays sou
tiennent la PAC », soulignaiton
dans l’entourage du président.
Au menu de ce sommet, il y avait
un autre plat de résistance : les
fonds de cohésion (323 milliards
sur sept ans), destinés aux régions
les plus pauvres. Ce club formé par
les pays de l’Est, les Baltes, l’Espa
gne, le Portugal, la Grèce, aussi ap
pelé « les amis de la cohésion »
- « les amis de la corruption », per
sifle un diplomate nordique –, a
opposé un front uni. En prime, la
Pologne, la Hongrie et la Républi
que tchèque se mobilisaient
contre l’idée de conditionner les
aides au respect de l’Etat de droit.
Dans cette cacophonie, Angela
Merkel faisait elle aussi part de
son irritation : l’Allemagne « n’est
pas satisfaite de la situation ac
tuelle, parce que l’équilibre entre
les contributeurs nets [qui payent
plus qu’ils ne reçoivent] n’a pas été
correctement négocié ». Membre
associé au camp des « frugaux »,
du moins sur la question des ra
bais, Berlin se tenait cependant
prudemment à distance du front
radical emmené par Mark Rutte.
Les discussions ont repris ven
dredi matin, alors que la situation
paraissait toujours bloquée. « Il se
rait inacceptable d’avoir une Eu
rope qui compense le départ des
Britanniques en réduisant ses
moyens », répétait M. Macron.
isabelle mandraud
et jeanpierre stroobants
En Syrie, faceàface à haut risque
entre forces turques et russes
Idlib est le théâtre d’affrontements entre les forces d’Assad, soutenues
par l’aviation russe, et la rébellion syrienne, épaulée par l’armée turque
istanbul correspondante
D
eux soldats turcs ont
été tués et cinq autres
blessés, jeudi 20 fé
vrier, lors d’une
frappe aérienne à Idlib, dans le
nordouest de la Syrie. Cet accro
chage porte à seize (quinze sol
dats et un contractuel) le nombre
de militaires turcs tués depuis
début février dans le dernier fief
de la rébellion syrienne, théâtre
d’affrontements incessants en
tre les forces de Bachar AlAssad,
soutenues par l’aviation russe,
et la rébellion syrienne, épaulée
par l’armée turque.
Les échauffourées de jeudi attes
tent d’une escalade supplémen
taire entre la Turquie et la Syrie qui
met en péril la relation russotur
que. La frappe a eu lieu après que
les rebelles syriens, soutenus par
l’armée turque, ont bombardé les
positions des forces gouverne
mentales syriennes et sont entrés
dans le village d’AlNerab, non loin
de la ville de Saraqeb, que les forces
d’Assad avaient prise début février.
Selon un communiqué du mi
nistère de la défense russe, publié
jeudi, les rebelles, « appuyés par
l’artillerie turque », ont réussi à
percer les défenses de l’armée sy
rienne. Quatre soldats syriens ont
été blessés lors de ce bombarde
ment. « A la demande de l’armée
syrienne, des bombardiers russes
Su24 ont alors frappé les rebelles
pour les empêcher d’avancer », ce
qui a permis aux forces proAssad
de repousser « avec succès toutes
les attaques », précise le commu
niqué. La partie turque est appe
lée « à cesser de soutenir les ac
tions des groupes terroristes et de
leur donner des armes ».
Il n’est pas explicitement dit si ce
sont les frappes aériennes russes
qui ont tué les deux soldats turcs,
mais le fait que Moscou recon
naisse publiquement avoir frappé
les positions des rebelles syriens et
de leurs alliés turcs sur fond d’ac
crochage meurtrier est un sérieux
avertissement envoyé à Ankara.
L’offensive menée par les forces
de Bachar AlAssad dans la pro
vince d’Idlib est un désastre pour
la Turquie. Le régime syrien pro
gresse inexorablement, grâce au
soutien de l’aviation russe et à sa
politique de la terre brûlée.
Le long de l’autoroute M5, qui re
lie le sud du pays à la ville d’Alep,
au nord, et vient tout juste d’être
reprise à la rébellion, plus un vil
lage n’est intact. Tous les habitants
ont fui. Depuis décembre 2019,
près d’un tiers de la population
d’Idlib a été déplacée. Pour échap
per aux violences, 900 000 civils
se sont massés le long de la fron
tière turque, fermée par un mur,
car la Turquie est réticente à ajou
ter aux 3,6 millions de réfugiés sy
riens qu’elle accueille déjà.
« Dernier avertissement »
Confronté à l’effondrement de sa
politique en Syrie et à l’arrivée
d’une nouvelle vague de réfugiés,
le président turc, Recep Tayyip
Erdogan, a réagi avec colère à l’of
fensive syrienne, menaçant de
représailles si le régime ne retirait
pas ses troupes d’Idlib d’ici à la fin
de février. « C’est notre dernier
avertissement », atil martelé,
mercredi, assurant qu’une inter
vention de l’armée turque à Idlib
n’était plus qu’« une question de
temps ». D’ores et déjà, du matériel
lourd et plus de 7 000 militaires
turcs ont été envoyés en renfort
dans la province. Mais ses appels
au retrait des troupes loyalistes
sur les lignes de cessezlefeu, né
gociées dans le cadre de l’accord
de Sotchi, signé en 2018, ont été
ignorés, notamment par le prési
dent russe, Vladimir Poutine. In
flexible, le Kremlin a précisé, mer
credi, qu’une opération militaire
turque serait « la pire option ».
La partie est serrée pour M. Pou
tine, qui doit faire face aux exigen
ces contradictoires de ses deux al
liés qui se détestent. Avide de ré
cupérer l’ensemble du territoire,
Bachar AlAssad veut le départ
vers la Turquie des civils d’Idlib,
qu’il considère comme des « terro
ristes », et des soldats turcs, qu’il
qualifie d’« occupants ». En face,
M. Erdogan veut que son armée
conserve ses positions à Idlib et
qu’une zone tampon soit offerte
aux réfugiés. Par sa posture agres
sive, il espère inciter son « ami »
Vladimir Poutine à infléchir Ba
char AlAssad pour qu’il accepte la
négociation d’un nouvel accord
de partage du dernier fief rebelle.
Jusqu’ici, la Turquie espérait
qu’un nouveau cessezlefeu, im
posé par Moscou, réussirait peut
être à stopper la progression d’As
sad, préservant certains des gains
du régime tout en reconnaissant,
au moins temporairement, une
sphère d’influence turque réduite.
Mais le doute s’est installé, sur
tout depuis que les derniers pour
parlers turcorusses, qui se sont te
nus, lundi et mardi, à Moscou,
n’ont rien donné. Le ministre de la
défense turc, Hulusi Akar, s’est
voulu rassurant, jeudi, déclarant,
sur la chaîne CNN Türk, qu’une
discussion était en cours au sujet
de l’accès à l’espace aérien audes
sus d’Idlib. Le ciel syrien étant con
trôlé par Moscou, l’armée turque
se retrouve paralysée dans la ré
gion. Les problèmes pourraient
être résolus si la Russie acceptait
de « se mettre en retrait », atil sug
géré. En clair, Ankara veut que
Moscou lui ouvre le ciel d’Idlib afin
que les chasseurs F16 turcs puis
sent frapper les forces de Damas,
une issue qui semble improbable.
Sur le fil du rasoir
Ankara semble se préparer à une
éventuelle confrontation avec la
Russie. « La Turquie peut fermer
ses détroits et son espace aé
rien vers la Russie pour bloquer
les approvisionnements militaires
aux forces du régime », a expliqué,
dans une interview à la télévision
TRT, Mesut Hakki Casin, pro
fesseur à l’université Yeditepe d’Is
tanbul et membre du comité des
affaires étrangères, une instance
qui conseille le président Erdogan.
L’animosité entre Moscou et
Ankara au sujet d’Idlib met leur
relation sur le fil du rasoir. Le pré
sident Erdogan est tellement
dans l’impasse qu’il semble prêt à
renouer avec les EtatsUnis mal
gré des années de tensions, dues,
notamment, à l’acquisition par la
Turquie des systèmes russes
antimissiles S400.
Ankara vient ainsi de demander
à Washington de déployer des
batteries de défense antimissile
Patriot à la frontière turcosy
rienne, en guise de protection
contre d’éventuelles attaques de
Damas. Transmise la semaine
dernière à James Jeffrey, l’envoyé
américain pour l’engagement en
Syrie, la demande n’a pas encore
reçu de réponse.
marie jégo
L’offensive
menée par les
forces de Bachar
Al-Assad dans la
province d’Idlib
est un désastre
pour la Turquie