Coup de Pouce - (09)September 2020

(Comicgek) #1

POUR EN SAVOIR PLUS


/// Comment survivre aux devoirs,
de Josiane Caron Santha,
Éditions Midi trente, 2015, 19,95 $
/// Les devoirs et les leçons,
de Marie-Claude Béliveau, Éditions CHU
Sainte-Justine, 2009, 9,95 $
/// Trucs et astuces pour étudier, de Lise Morin,
Éditions CHU Sainte-Justine, 2018, 24,95 $
/// Alloprof et Alloprof Parents,
pour des ressources et du soutien aux devoirs.
alloprof.qc.ca
alloprofparents.ca
/// Un peu avant la rentrée, la Fondation
Jasmin Roy Sophie Desmarais offrira
sur son site une boîte à outils pour mieux
accompagner les jeunes dans leurs besoins
émotionnels et relationnels en contexte
de pandémie.
fondationjasminroy.com

n’aimait pas l’école et qu’on le dit souvent, si on lance
des phrases comme «Viens faire tes devoirs qu’on en
finisse...», on lui envoie un message négatif. Il faut
donc faire attention à nos paroles de même qu’à notre
langage non verbal (soupirs, air exaspéré).
À ce propos, l’ergothérapeute Josiane Caron
Santha propose de s’attendre au mieux plutôt qu’au
pire. «Au lieu de dire à l’enfant qu’on espère qu’il fera
des efforts pendant plus de deux minutes, on lui dit
qu’on a hâte de lui voir faire son devoir en moins de
dix minutes. Lorsqu’on est dans un état d’esprit posi-
tif, on a plus de chances qu’il se mobilise.»
Encourager les efforts est une autre tactique ga-
gnante. La calligraphie de notre écolier laisse encore
à désirer, mais il s’est appliqué davantage aujourd’hui?
On le félicite. Demain, il fera mieux. On se rappelle,
de plus, que nos attentes doivent être réalistes par
rapport à ses capacités.


QUAND RIEN NE FONCTIONNE...
Malgré les stratégies qu’on a mises en place, la période
des devoirs et des leçons demeure pénible? La pre-
mière chose à faire est d’en parler avec l’enseignante
de notre enfant. «Quand il y a un problème, l’ensei-
gnante peut explorer des solutions avec le parent,
donner des trucs pour que ça se passe mieux, faire du
renforcement positif auprès de l’élève, assure Valérie
Barbet, qui a enseigné à tous les cycles du primaire.
Si nécessaire, elle peut même alléger la somme de
travail, comme faire passer de 15 à 8 le nombre de
mots de vocabulaire à apprendre.»
Cependant, lorsque les devoirs deviennent un
combat, lorsqu’on est à bout de patience, la meilleure
solution consiste parfois à passer le relais. Est-ce que
l’autre parent pourrait s’en occuper? Sinon, la grande
sœur, le petit voisin de 15 ans? On peut aussi recourir
à un service de tutorat et d’aide aux devoirs si notre
budget le permet. «Même si ce n’est pas facile à accep-
ter, on n’est pas toujours la bonne personne pour
aider notre enfant avec ses devoirs, dit Josiane Caron
Santha. Mieux vaut alors utiliser notre temps pour
faire des activités plus agréables avec lui et laisser le
terrain des devoirs à quelqu’un d’autre.» •


«L’important c’est que l’enfant
ait envie de s’investir dans ses études.
S’il veut apprendre ses leçons
allongé sur le tapis, pourquoi pas?»

− VALÉRIE BARBET, enseignante de sixième année

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