Principles of Copyright Law – Cases and Materials

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descriptives ainsi qu’au choix des œuvres devant y figurer; ces appréciations, qui
relèvent du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond, justifient
légalement la décision déniant l’existence d’un travail créatif concerté, seul de
nature à donner au demandeur la qualité de coauteur de l’œuvre.

b) Admission

*Cour d’appel de Paris, 10 juin 1986 (RIDA, juillet 1987, 193; Dalloz 1987,
Sommaires commentés, page 153. obs. Cl. Colombet), précité page 69 et infra
page 139 :

A la qualité de coauteur la personne chargée de procéder à la réécriture d’ouvrages
à prétention autobiographique, qui s’est livrée, à la demande de la personne
présumée auteur, à un travail de transformation systématique et profonde du
manuscrit par voie d’innombrables suppressions, interventions, adjonctions et
surtout substitutions de mots, bribes de phrases, phrases et paragraphes entiers
et a ainsi concouru directement avec l’auteur présumé à la relation et à l’expression
littérale des aventures vécues et des émotions ressenties par celui-ci et marqué
l’ensemble de l’œuvre de son empreinte créatrice personnelle.

B- PRÉSOMPTIONS SPÉCIALES RELATIVES À L’ŒUVRE AUDIOVISUELLE

Le droit français pose deux sortes de présomptions relatives à l’œuvre audiovisuelle :
des présomptions relatives à la qualité d’auteur et des présomptions relatives à la
titularité des droits.

1- Présomptions relatives à la qualité d’auteur

Le système français pose un régime de présomptions simples :

Les personnes énumérées à l’article L.113-7 bénéficient de la qualité d’auteur du
seul fait pour eux de remplir l’une des fonctions énumérées dans le dispositif légal.

Les présomptions posées sont dites simples en ce que :

D’une part, ces personnes peuvent perdre la qualité d’auteur s’il est démontré
qu’elles n’ont réalisé aucun apport original dans l’univers des formes.

D’autre part, des personnes non incluses dans la liste de l’article L.113-7 pourraient
se voir reconnaître la qualité de coauteur de l’œuvre audiovisuelle (ou parfois
seulement, suivant les situations, de leur apport) en apportant la preuve d’une
contribution originale dans l’univers des formes. Ils auraient ainsi droit à une
rémunération proportionnelle et en tant que co-indivisaires, seraient co-titulaires ab
initio des droits sur l’œuvre audiovisuelle. Ils jouiraient également des prérogatives
de droit moral. Un directeur de la photographie pourrait, ainsi, s’il accédait à la
qualité d’auteur, s’opposer à la colorisation d’un film pourtant acceptée par les
autres coauteurs.

a) Personnes désignées comme auteurs par l’article L.113-7 du CPI

L’article L.113-7 du Code de la propriété intellectuelle dispose :“ont la qualité
d’auteur d’une œuvre audiovisuelle la ou les personnes physiques qui réalisent la

(^288) création intellectuelle de cette œuvre.


III. LA TITULARITÉ DES DROITS

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