156 Méditerranée - Mer vivante
Gardons la mer vivante
Fond englué par un linceuil d’Ostreopsis. Cette agglomération de micro-algues se détache puis flotte.© Luisa MANGIALAJORussie).
Si l’algue unicellulaire Ostreopsis n’est pas visible
à l’œil nu (elle mesure environ 50 microns de
diamètre), son accumulation peut couvrir les algues
et les rochers d’un velours marron caractéristique.
Des fragments de cette pellicule se détachent puis
flottent, prenant l’aspect de flocons ou grumeaux
gélatineux marron.
C’est lors de ces épisodes que les baigneurs
peuvent être en contact direct avec Ostreopsis.
De même, lors d’une période de mer agitée, les
flocons d’Ostreopsis ou leurs toxines peuvent
être transportés par les embruns ou les particules
d’aérosols ; les personnes se trouvant sur la plage et
même les riverains peuvent alors inhaler les toxines
d’Ostreopsis.
C’est surtout pendant la période estivale que le
développement d’Ostreopsis est à son maximum
devant les plages bordées de rochers artificiels.
Lorsqu’il est constaté que la quantité de cellules
est importante dans l’eau et/ou sur les algues ou
rochers voisinant une plage, les gestionnaires
peuvent décider de fermer temporairement leur
accès (cela est déjà arrivé sur la Côte d’A zur).